Par Ptolomus 24/07/2021

Tweet polémique de Darmanin : des files pour les victimes de violences

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Une file d’attente pour les personnes voulant porter plainte pour violences sexuelles et conjugales et une file pour les autres plaintes ? Un tweet de Gérald Darmanin sème le doute chez les twittos.

 

Le tweet de la polémique

Hier vers midi, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur publie un tweet concernant la mise en place de nouvelles dispositions d’un commissariat dans l’accueil des personnes. Celles qui viennent pour porter plainte de violences conjugales et sexuelles vont dans une file, les autres, dans une autre file.
 


Ensuite il a également tweeté un lien dont la photo d’illustration montrait bien deux files distinctes selon le type de plainte. Photo qui a été modifiée par la suite.

La polémique a tout de suite débuté.
 

Annoncé par la mauvaise personne

Ce nouveau dispositif n’a pas reçu un bon accueil. Depuis quand un homme accusé de viols et demandant des faveurs sexuelles à des femmes contre des logements peut-il bien se soucier des violences faites aux femmes ? Le message ne passe pas.
 
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Une idée de merde ?

Oui, c’est le cas.
 
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La vie privée

La confidentialité des plaignant·es ne peut être respectée si on installe des files d’attente pour différents types de plaintes. Et c’est potentiellement dangereux.
 
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La difficulté d’aller déposer plainte

Afficher publiquement que l’on a été victime de violences sexuelles et/ou conjugales ne peut être un environnement favorable aux dépôts de plaintes. Être victime de ce type de violence entraîne souvent une honte difficile à surmonter, certaines victimes mettent des années avant de se décider à porter plainte. Si elles ne sont pas accueillies dans un environnement bienveillant, cela ne peut fonctionner.
 
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Des policiers connus pour des faits de violences conjugales

Cette annonce survient quelques temps après le féminicide de Chahinez Daoud, brûlée vive par son mari. Elle avait déposé plainte auprès d’un policier connu de la justice pour violences conjugales, fait révélé par Médiapart. Si pour Laurence Rossignol il y a eu une négligence certaine, la nouvelle ne l’étonne pas puisqu’« il y a le même pourcentage d’hommes violents dans la police que dans le reste de la population et dans d’autres professions ». Voilà une affirmation douteuse.
 
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Ce qu’on veut vraiment

Personne ne veut de files d’attente pour traiter « plus efficacement » les victimes de violences, il y a bien d’autres choses à mettre en place en priorité pour le bien des victimes et leur accompagnement.
 
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Qu’en est-il vraiment ?

Rapidement, Darmanin tweete à nouveau :


L’image avec les deux files n’est plus disponible et l’article de Libération évoque un système discret et respectueux, il n’est pas question de files d’attentes visibles à tous. Le commissariat du Mans avait déjà mis en place ce dispositif test et il s’agit simplement de désigner une couleur à la personne de l’accueil du commissariat. Cela permet aux victimes de ne pas avoir besoin d’exprimer l’objet de leur venue à voix haute devant tout le monde.
Si certains journaux pointent juste un malentendu, d’où vient cette photo qui semble prise dans un commissariat et pourquoi le ministre ne corrige pas ce point précis ? Et pourquoi ne supprime-t-il pas son tweet évoquant les deux files ? Le commissariat d’Orléans aurait-il vraiment mis en place 2 files d’attentes ?
 
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Des idées

En tout cas, ça donne des idées à certain·es.
 
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