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Dites au revoir à vos ennuis financiers : c’est Nicolas qui paie !

Par Maxime 04/07/2025

Au cas où vous entendriez cette phrase dans la vraie vie (on en doute).

Imaginez un homme, trentenaire et blanc. Déjà l’histoire est triste tant les wokistes et les islamo-gauchistes lui pourrissent littéralement la vie. Mais elle l’est encore plus quand on sait qu’il paie pour tout le monde. Il paie les retraites, les contributions et les cotisations sociales. Et cet homme, c’est Nicolas. Pour la droite et l’extrême droite, le symbole de ce qui ne va pas en France. La victime parfaite, celle qui ne se plaint jamais. Et qui est à la fois populiste et raciste. Explications.
 

L’humour d’extrême droite :

La première évocation connue remonte à 2020. Un mème est alors créé avec le fameux Nicolas, le prénom le plus donné à cette classe d’âge. Car ce personnage fictif doit représenter le Français moyen, celui qui paie trop d’impôts et travaille plus que n’importe qui. Pour la phrase, c’est une parodie d’une citation de François Hollande qui aurait dit en 2014 “Ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye”, phrase qu’il n’a jamais dite. Début juin, le concept, repris ici et là depuis sa création, devient viral sur Twitter. Il est repris tel quel par les médias d’extrême droite de CNews à Valeurs actuelles en passant par France Soir.
 
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Anti-impôts :

Sur le mème, on voit bien Nicolas, se prenant la tête dans les mains car il doit payer beaucoup de choses : l’URSSAF, la sécurité sociale, son logement et la retraite de Bernard et Chantal, les retraités moyens de 70 ans, qui peuvent, eux, en profiter pour partir en croisière Costa. La situation économique de la France n’est pas brillante, c’est le cas de le dire. Plutôt que d’essayer d’en comprendre les raisons profondes, il suffit de prendre un bouc-émissaire : l’État. Si les impôts sont si hauts, c’est évidemment pour donner des droits sociaux à celles et ceux qui vivraient à nos crochets. Une pensée partagée par l’extrême droite, mais également par la droite et l’extrême centre, qui espèrent depuis plusieurs années mettre en place des systèmes de retraite et de santé plus individualistes.
 

 

Les immigrés visés :

Nicolas se tient également la tête parce qu’il doit aussi payer l’assurance chômage, les allocations familiales et le RSA de Karim, 25 ans, cliché de l’immigré qui envoie tout cet argent par Western Union à sa famille restée en Afrique. Difficile de ne pas voir le racisme d’une telle image. Pourtant, d’Éric Ciotti à Gérard Verny (député UDR) en passant par Charles Consigny, des personnalités politiques et médiatiques qui l’ont repris au premier degré.
 
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Le jeu des 7 familles :

Un internaute a vite compris le filon. Il a créé un compte @Nicolasquipaie qui détient désormais plus de 54 000 abonnés. Et le concept de Nicolas a tellement plu qu’ils ont sorti toute sa famille. Je demande Julie, sa femme, et Marie-Eugénie, sa mère.
 
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Les posts sur Nicolas qui paie mais en vrac :

L’extrême droite espérait (et espère toujours) une révolte populaire digne des Gilets jaunes suite à ce mouvement. Mais il est resté dans sa bulle Internet et est déjà délaissé. Il en restera un concept ridicule à la fois démagogique et raciste. Ce qu’ont vite compris les internautes qui se moquent allègrement du décidément pauvre Nicolas.
 
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Bonus :

 
Beaucoup de haine dans cet article, partons sur du plus mignon :
 

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