Scandale des eaux en bouteille : le gouvernement savait !
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Scandale révélé par la cellule d’investigation de Le Monde et Radio France : depuis plusieurs années, des eaux en bouteille vendues comme minérale ou de source ont été purifiées suite à des contaminations (cachées) alors que la législation l’interdit. Pire encore, le gouvernement le savait et n’en a informé ni la justice ni les autorités européennes.
Les eaux en bouteille concernées par le scandale ont subi des traitements de purification en raison « contaminations sporadiques d’origine bactérienne ou chimique ». Or, les eaux de source proviennent normalement obligatoirement « de ressources souterraines préservées et ne doivent ainsi pas subir de désinfection » (Le Monde). Des grands groupes comme Nestlé sont concernés par ces pratiques et ont fait pression sur le gouvernement pour que la législation change en leur faveur.
Un thread rédigé par @salomesaque
L'énorme scandale en ce qui concerne l'eau contaminée, c'est que le gouvernement savait et a été complice de pratiques illégales (qui mettent en jeu la santé publique !) comme le décrit cette enquête.
Extrait choisi, Thread (1/9) https://t.co/3VkE5llDp2— Salomé Saqué (@salomesaque) January 30, 2024
"Nestlé, qui détient à lui seul plus d’un tiers du marché des eaux en bouteille en France, sollicite alors un rendez-vous auprès du cabinet de la ministre de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. Une rencontre est organisée à Bercy, en toute confidentialité, fin août 2021.
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Dans une sorte d’étrange et totalement informelle procédure de plaider-coupable, Nestlé reconnaît avoir recours à des traitements non conformes.
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Et les représentants de la multinationale expliquent au ministère de l’Economie que sans ces traitements, il ne leur serait plus possible de poursuivre l’exploitation de leurs usines d’eaux minérales car les sources d’eau exploitées par Nestlé sont régulièrement contaminées
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Selon l'article 40 du code de procédure pénale, tout officier public "ayant acquis la connaissance d’un crime ou d’un délit" doit immédiatement saisir le procureur de la République. Pourtant, le gouvernement décide de ne pas informer la justice ni les autorités européennes.
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Selon l’article 11 de la directive 2009/54/CE sur les eaux minérales naturelles, si un État membre a des raisons d’estimer qu’une eau ne respecte pas la réglementation, il doit pourtant en informer immédiatement la Commission et les autres Etats membres.
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Mais là encore, aucune information n’est transmise par la France, comme nous l’a confirmé la commission.
En attendant, lors du rendez-vous organisé à Bercy, Nestlé ne fait pas qu’informer le gouvernement.
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Il sollicite la possibilité de pouvoir continuer à avoir recours à ces traitements interdits. La multinationale lui demande même d’étudier la possibilité d’une évolution de la réglementation en sa faveur, en lui accordant
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la possibilité de purifier ses eaux grâce à des filtres ayant une capacité de filtration inférieure à 0,8 micron, c’est-à-dire une plus grande capacité de filtration. Cette stratégie va s’avérer payante, puisque le gouvernement va accepter de jouer le jeu de la négociation"
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