Militer pour la fin de vie sans défendre la qualité de vie ? Un non-sens.
Pourquoi la fin de vie, ce n'est pas juste un choix personnel.
Depuis le 16 mai dernier, une proposition de loi sur la fin de vie est débattue à l’Assemblée nationale. L’euthanasie est un sujet délicat et complexe mais pour lequel une majorité de Françaises et de Français sont favorables (plus de 80% d’après les différents sondages). En particulier à gauche. Seulement, de nombreuses personnes malades et handicapées alertent sur la dangerosité du texte à venir. En effet, nombre d’entre elles vont se retrouver contraintes de demander à mourir. Non pas parce qu’elles le souhaitent, mais pour éviter de souffrir dans une société qui se préoccupe de moins en moins d’elles (l’hopital décline, les aides humaines sont insuffisantes, les personnes handicapées et malades sont souvent exclues). Le choix de l’euthanasie est-il alors réellement libre quand tout le reste est inaccessible ? À travers une analogie frappante avec les droits reproductifs, @somewritercat montre les dangers d’un accès inégal.
Militer pour la fin de vie sans défendre la qualité de vie ? Un non-sens.
"La fin de vie c'est comme le droit à l'avortement ! "Ok j'aimerai voir vos têtes si on vous disez que pour acheter des capotes faut une ordo d'un spécialiste qui n'a pas de RDV avant 8 mois mais que par contre pour un avortement ya des dispo sous 2 jours. Et que la pillule idem il faut consulter
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T08:55:10.553Z
et que pareil c'est 8 mois d'attente, et en plus c'est pas rembourser ou pas entièrement. Mais que l'avortement est toujours possible, rembourser et rapide ! Si on vous disez que pour la pillule du lendemain faut prendre un RDV chez ton généraliste et que bon ok ya pas de place avant une semaine
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T08:55:10.554Z
mais bon au pire ya l'avortement ! Est-ce que l'avortement serait toujours un choix libre et éclairé dans ce cas ?
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T08:55:10.555Z
On rappelle à toute fin utile que se battre pour l'avortement c'est aussi et surtout se battre pour que les personnes aient peu besoins d'y avoir recours.Donc que yait de la prévention, de l'éducation, que les options de contraceptions soient gratuites et simple à avoir, idem
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T09:08:55.654Z
pour la pillule du lendemain etc…C'est aussi se battre pour que toutes les personnes ne voulant pas avorter puissent garder leur enfant et ce dans de bonnes conditions. Donc avoir conscience du racisme, du validisme, du classisme etc…qui peut pousser à orienter vers l'avortement. Luttez
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T09:08:55.655Z
pour l'avortement seul n'a aucun sens et pire même serais dangereux. C'est pourquoi les militants pour l'avortement taffent en majorité PAS sur l'avortement. Ce devrait être pareil pour la fin de vie. 90% d'efforts dans la vie autonome, la qualité de vie etc.. et le reste dans la fin de vie ok.
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T09:08:55.656Z
L'inverse voir 100% dans la fin de vie ? Un choix libre et éclairé ? Vraiment ?
— Librarian Karkat AU (@somewritercat.bsky.social)2025-05-22T09:08:55.657Z
Pour aller plus loin :
Un autre exemple pour comprendre pourquoi il est nécessaire de repenser à la dignité avant de penser à la fin de vie :
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