Par Maxime 04/11/2021

Faut-il des boîtes de nuit réservées aux femmes ?

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C’est l’histoire qui fait les gros titres outre-Manche. En septembre et en octobre dernier, 198 faits avérés d’intoxication au GHB ont été enregistrés par la police en Angleterre, Écosse, Pays de Galle et Irlande du Nord. Pire si cela peut encore l’être : on a dénombré également 56 faits d’empoisonnement par injection. Des jeunes femmes, mais aussi quelques jeunes hommes, expliquent avoir été drogués à leur insu en discothèque. Sur les réseaux sociaux, plusieurs d’entre elles ont montré un bleu sur leur corps avec une marque de piqûre au milieu et confient s’être sentie mal des jours durant sans savoir d’où cela provenait. Pour protester contre cette nouvelle atteinte à leur sécurité, des étudiantes ont décidé de lancer un mouvement de boycott. Elles demandent notamment de rendre obligatoire la fouille minutieuse des clients à l’entrée des boîtes de nuit. Mais c’est, plus globalement, tout le monde de la nuit et de la fête qui est visé.

 

La vidéo de Brut

Le média Brut a recueilli la paroles de quelques femmes qui ont été touchées par ce nouveau phénomène inquiétant. Il a surtout mis en lumière de nombreuses peurs, tant les femmes ne sont jamais à l’abri nulle part dans l’espace public. « On voudrait juste sortir et profiter de notre soirée » dit une des interviewées. Une phrase banale qui n’est pourtant toujours pas une réalité.
 
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Réactions en France

Si la technique de la piqûre ne semble pas être arrivée en France, les drogues mises dans les verres sont par contre toujours bel et bien présentes. De sorte que les femmes se partagent des astuces pour vérifier leurs verres et sortir en groupe pour éviter d’être ramenées seules par un prédateur sexuel. Encore une fois les hommes sont le problème mais c’est aux femmes de trouver des solutions.
 
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L’expérience de la bringue

Puisque ni les pouvoir publics, ni les patrons des boîtes ne semblent prendre les mesures adéquates, les femmes s’organisent entre elles. A Paris, @_Clarification a créé les bringues, des soirées réservées aux filles. Au départ, il s’agissait juste de s’amuser entre filles. Mais le concept de non-mixité a vite fait polémique et la bringue est devenue politique. Dans ces soirées, pas de harcèlement ni d’agressions sexuelles, les femmes peuvent enfin lâcher-prise (l’évènement n’est que ponctuel et réservé à un petit nombre de personnes, vous pouvez en savoir plus ICI )
 
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En vrac

Les lignes commencent à bouger. En Belgique (et désormais en France), le hashtag #BalanceTonBar partage les témoignages d’agressions sexuelles qui ont eu lieu dans des bars. Sur les réseaux sociaux par contre, on peut lire que « les femmes n’ont qu’à ne pas sortir en boîte » ou que « sans les mecs les boîtes ne seront pas viables économiquement ». Bref, la route est encore longue avant un endroit safe où les femmes puissent s’amuser.
 
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Des centaines de jeunes se sont rassemblées sur la place St Peter à Manchester pour la manifestation « Mettez fin aux piqûres maintenant ». Des banderoles disant : « Je ne me suis jamais sentie en sécurité » et « Éduquez vos fils ».

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En plus les femmes travaillent « gratuitement » depuis le 3 novembre. Si elle est pas belle la vie.
 

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