Comment on continue à excuser le meurtre des handicapés
Le validisme (croyance que la vie valide est la seule "normale et "souhaitable") est encore loin d'être déconstruit.
Un handicide est le meurtre d’une personne en raison de son handicap. Lorsque celui-ci arrive, on parle rarement de meurtre. Plutôt de “drame familial”, de “détresse” voire “d’acte d’amour”. Le jeudi 20 mars, un enfant de six ans est retrouvé mort à son domicile à Saint-Sulpice-des-Landes, en Ille-et-Vilaine. L’enquête révèle que la mère en serait l’autrice. La raison ? Dans une lettre (elle a fait une tentative de suicide), elle explique être “fatiguée” du jeune garçon qui présentait un trouble du développement complexe. Pour France 3 Bretagne qui suit l’affaire, elle n’en “pouvait plus”. Un angle qui met en colère @celinextenso.
Comment on continue à excuser le meurtre des handicapés
⛔ 2025, ce titre est insupportable ! La fatigue de la mère n'est PAS l'information principale de ce fait-divers.Ça n'est pas un simple drame, c'est un #handicide.Elle n'a pas "mis fin à ses jours", elle a assassiné son enfant !france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ill…
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-24T10:39:16.428Z
Est-ce que vous vous rendez compte qu'à aucun moment la souffrance du gosse n'est mentionnée ?Si les troubles de l'enfant sont pénibles pour les proches, c'est qu'il a un accompagnement (humain ou neuropsy) insuffisant, et c'est probablement lui qui en souffrait le plus.
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-24T10:51:31.650Z
Mais ici ça n'est pas la question, l'enfant est vu comme facteur de souffrance et non sujet souffrant.La mère souffre ? Éliminons son fils.La petite soeur souffre ? Éliminons son frère.Ok, vous pensez vraiment que la qualité de vie de la petite vient de s'améliorer, là ?
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-24T10:54:55.305Z
Enfin : bien sûr que la mère n'en pouvait plus.Bien sûr qu'il faut en parler, et que c'est un facteur primordial de ce terrible drame.En tant que féministe et antivalidiste, c'est complètement mon sujet. Mais ici la fatigue de la mère est utilisée à des fins validistes, c'est un contre-sens total.
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-24T11:00:13.977Z
Le sujet, ça n'est pas la responsabilité de l'enfant pénible.Le sujet c'est la responsabilité de l'État patriarcal qui fait tout reposer sur des mères sacrificielles, et de l'État validiste qui ne propose pas un accompagnement à la hauteur, et isole les familles. L'institutionnalisation ou la mort.
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-24T11:04:44.816Z
Il s'appelait Tymothéo. Il avait 6 ans et était scolarisé en grande section à l'école de son village.Une maman dit de lui "Il souffrait d’un handicap, mais il était très attachant et souriait tout le temps".Une pensée pour tous ses petits copains.
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-24T14:53:27.934Z
Et rappel que les militants handis ne jettent pas les mères sous le bus quand ils demandent la #desinstitutionnalisation des enfants, souvent mal comprise.Il y a un réel projet qui permettrait à la fois autonomie, soins nécessaires et vie familiale presque ordinaire.bsky.app/profile/celi…
— Céline Extenso (@celinextenso.bsky.social)2025-03-26T11:30:39.778Z
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