Au XXe siècle on était Nazi ou Résistant, Dreyfusard ou anti Dreyfusard, Stones ou Beatles. Le XXIe siècle, quoique jeune, n’est pas en reste question dilemmes : Justin Bieber ou les 1D ? Julie ou Valérie ? Et surtout : Twitter ou une vie sociale ?

Oui parce que bon, dans la vie il faut savoir faire des choix, sinon c’est trop facile. Et que j’écoute l’un et que je vais voir l’autre en concert , que j’en montre une à Obama et que je saute l’autre sur mon scooter, je dis non.

Cet article est un donc article généraliste, sur un grand sujet de société, et il a l’originalité de ne pas concerner les gens qui le lisent. Si vous êtes arrivés jusqu’ici, c’est via Twog, donc Twitter, donc vous avez déjà choisi et vous n’avez plus aucune vie sociale. Moi non plus, mais je ne vois pas en quoi le fait de ne pas connaitre un sujet devrait m’empêcher d’en parler (et dans la foulée j’enverrai mon CV à BFMTV).

Une vie sociale, c’est quoi déjà ?

« Vie sociale » est un terme issu du latin « vitae socialis », qui désigne le fait d’écouter des chansons de merde avec des gens de gauche, et plus généralement le fait de faire quelque chose avec des gens : boire un verre, voir un film, faire une quenelle en groupe devant le théâtre de la Main d’Or.

Bref, c’est tous ces petits cons qui gueulent dans la rue pendant qu’on essaie de live-tweeter The Voice tranquilles.

Mais j’en ai une, moi, de vie sociale !

Non. Toi, tu as des followers.

Si, je t’assure !

J’insiste, non. Eux là bas c’est tes voisins, tu ne leur as jamais adressé la parole. Ceux du fond, c’est tes collègues, ils ne te parlent plus depuis qu’ils ont grillé ton pseudo. La seule qui te parle encore c’est ta mère, et c’est pour t’engueuler d’avoir oublié son anniversaire alors que t’as fait un tweet pour celui de @GrosCompteInfluent dans l’espoir qu’il te remarque. Et de toute façon, les collègues et la famille peuvent difficilement être considérés comme une vie sociale.

Pourquoi Twitter serait-il un frein à la vie sociale ?

Car Twitter est une drogue. Au début ça va, on est bien, on maîtrise, on arrive à parler à des gens sans trop regarder son smartphone, et puis rapidement on tombe dans l’engrenage, représenté ci-dessous :

Est-il donc impossible de concilier Twitter et vie sociale ?

Mais non voyons. Twitter est un rézosocio. C’est donc bien qu’il permet d’entrer en contact avec des gens, des vrais gens.

Mais comment ?

Par exemple en répondant à ses mentions, en discutant avec d’autres gens, en les rencontrant en vrai dans un café ou dans un lit (cf « du bon usage du Fav pour pêcho »).

Alors ! c’est donc bien qu’il est possible de concilier les 2 !

Oui. En théorie. Sauf que.

Quand t’es à ton apéro avec tes potes twittos, que crois-tu qu’il se passe en parallèle ? Le monde n’attend pas. L’info, c’est 24/24, mon pote. Et tu vas faire comment, si t’es en train de boire une bière quand on annoncera le décès de Schumacher ? Tu vas rentrer chez toi et découvrir l’info 3h après tout le monde, t’apercevoir que toutes les bonnes vannes ont déjà été faites. T’auras perdu 3 followers pendant que les autres faisaient le plein.

Autant te dire qu’on ne t’y reprendra pas deux fois.

Mais c’est terrible !

Pas tant que ça. Des tas de gens n’ont aucune vie sociale, et s’en portent très bien : timides, moches, jeunes parents. Et puis il pleut dehors, il fait froid, la place de ciné est à 11€, autant livetweeter « L’amour est dans le pré » entre nous.

Ne me laissez pas comme ça ! Je veux fromage ET dessert !

Si vraiment il est très important pour vous de concilier harmonieusement votre activité sur les réseaux sociaux et une vie sociale digne de ce nom, sachez qu’il existe une solution.

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(NdR : et encerclez-nous pendant que vous y êtes, puisqu’on y est maintenant)

Par @PriscaMartin. Ses autres billets : [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8]