Thread : le jour où le karma a bien fait son job
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Si certains croient qu’on récolte ce qu’on a semé, qu’une force supérieure rétablira la justice et fera payer nos dettes, c’est-à-dire au karma, il y a quelquefois des coïncidences incroyables qui accréditent fortement ce principe. Et cela peut être jubilatoire.
Un thread de @brevesdambu
C'est l'heure les potes.
Aujourd'hui, je vais vous raconter comment un vieux con a essayé de bloquer mon ambulance en pleine inter et en fait c'était sa mère dans l'ambulance.— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Tout commence pendant une garde dans la grande ville. On était en train de siroter notre café avec le viking (à l'époque) en se plaignant qu'on avait quand même un peu envie de faire de la traumato parce que j'en fais jamais, et la Régul a du m'entendre parce que ça a sonné.
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L'ARM m'annonce qu'une petite dame de plus de 90 printemps (on va dire 94 parce que j'ai plus le détail en tête) a dévalé les escaliers sur le cul et visiblement, sa jambe a pris un angle qui n'est pas trop conseillé. On file avec nos attelles à travers les feux rouges. pic.twitter.com/EVHSTyGLwT
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Arrivés sur place, effectivement, on retrouve la jeune demoiselle au pied des escaliers. Mais attendez, y'avait tout un contexte qui mérite qu'on s'y attarde tellement on était pas prêts à ça.
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Moi, quand on m'annonce "une presque-centenaire a dévalé l'escalier", je m'attend à une boucherie sur place. Et en fait, je me suis retrouvé face à une femme… Mais tellement CHIC, j'étais pas prête.
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Nous sommes donc arrivés dans une maison très cossue d'un quartier assez classe, un immense portail (électrique of course) avec des statues de lions sur les piliers, un chemin de vieilles pierres blanches, une allée goudronnée où trônait une belle bagnole.
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On crie pour signaler notre arrivée, on passe par le garage (ouvert) avec une superbe MUSTANG 😭 une GT500 comme on voit à la télé. Le viking a faillit glisser sur ma salive, j'étais tellement avec des étoiles dans les yeux.
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Fait important à noter : cette superbe demeure était en face d'un HLM avec un parking, et comme on avait pas de numéro sur la maison, on pensait aller dans le HLM. On y a laissé l'ambulance quand on a compris que c'était bien cette maison où on allait.
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Une fois rentrés dans la maison, on se laisse guider par la voix calme de notre patiente qu'on retrouve au pied des escaliers, avec le tibia à 90 degrés. Smartphone a la main, elle nous lance un "excusez-moi, j'ai profité de l'attente pour aller faire un tour sur Instagram" pic.twitter.com/DBl06zQW0b
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Elle ns explique qu'elle s'apprêtait à aller faire sa séance de yoga matinale avant son petit-déjeuner, et elle a eu la négligence de regarder les stories Snapchat de ses petits-enfants en descendant les marches. Elle a glissé et est partie de tout en haut pour finir tout en bas.
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Elle parlait d'une voix calme et posée, sans aucune panique malgré l'angle affolant qu'avait pris une partie de son squelette. On était pas face à une "petite mamie", nous étions face à une dame. Quand tu croises une femme comme ça, tu te laisse déborder par le "wow".
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J'attaque mon bilan en laissant mes yeux regarder autour de moi. Je me rappelle encore des oeuvres accrochées aux murs et de cette immense bibliothèque dans le salon, de tous ces livres et ces statuettes qui avaient l'air de venir du monde entier, de cet immense tapis Persan.
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Ca sentait l'encens et la vanille, une odeur glamour. A coté de nous, on pouvait voir les énormes plans de travail en marbre de la cuisine américaine, tout était immaculé. Le MacBook était posé sur la table basse en verre, ouvert sur ses mails.
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Elle m'explique qu'elle est une "mamie connectée". Une de ses filles habite au Mexique et ses petits-enfants sont disséminés aux quatre coins du globe. Elle gère tous les réseaux sociaux d'une main de Maître en parallèle de son "club de littérature étrangère".
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Je me rappelle encore quand je suis arrivée à sa hauteur, et qu'elle m'a dit "Oh mon Dieu, vous êtes si jolie, votre sourire est superbe, vous avez l'air charmante, vous pourriez beaucoup plaire à mon petit-fils" pic.twitter.com/UXLqQIQ1jY
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Bref, on met notre plus belle attelle à dépression et notre patiente ne se plaint d'aucune douleur, arguant qu'aucune douleur ne pourra jamais se rapprocher de celle de perdre la personne qu'on aimait le plus dans sa vie. J'ai pensé à mon boyfriend et j'ai approuvé.
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En attendant qu'on prépare le brancard, elle me raconte que son époux était Ambassadeur dans je-ne-sais-quel-pays tandis qu'elle était médecin, engagée dans Médecin Sans Frontière. Ensemble, ils ont fait le tour du monde et sont rentrés en France pour leur retraite.
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Malheureusement, son époux s'est vu diagnostiquer un cancer peu après leur retour, qui a été fulgurant. Son fils, dont elle parle avec beaucoup d'affection, qui était déjà rentré au pays quelques années auparavant, lui rendait visite toutes les semaines.
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On était clairement au milieu d'une intervention où on prenait notre temps. On avait envie d'en savoir plus, de parler encore avec elle. On était aussi admiratifs que curieux devant une femme si cultivée, si douce, si belle, qui pouvait tout apaiser autour d'elle.
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Elle insiste pour se mettre debout sur sa jambe valide pour passer sur le brancard, refusant catégoriquement qu'on la porte pour "ne pas rajouter plus d'ingratitude à votre formidable travail" en me conseillant une couleur de la palette Chanel pour mes ongles. pic.twitter.com/SKPTN0n4wt
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On traverse la rue en brancard, on l'installe dans l'ambulance, et mon viking me fait les yeux doux pour monter avec elle. J'accepte, un peu à contre-coeur, avant qu'elle ne me demande d'aller fermer la maison. Ses clefs sont à l'intérieur, sur la porte, avec les télécommandes.
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Je descends donc de mon ambulance et vais à l'endroit indiqué, de l'autre coté de la rue. Je m'étonne de la confiance nécessaire pour me proposer de rentrer chez elle sans aucune surveillance malgré tous les objets de valeur présents, pour aller chercher des clefs.
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Les clefs demandées étaient effectivement sur la porte, je verrouille la porte d'entrée de l'intérieur, passe devant le bol en céramique contenant toutes les autres clefs (dont je reconnais la clef mustang dheoqihzefoieh) pour passer par là où je suis entrée, soit le garage.
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J'avoue que j'ai un peu laissé trainer mes yeux sur la bibliothèque… Je l'ai toujours en tête en écrivant, imprimée à vie dans mon "Life Goals" mental. Je ferme la porte entre la maison et le garage.
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Ca a l'air facile expliqué comme ça mais si vous galérez un peu à trouver vos clefs, imaginez vous fermer plusieurs portes avec un trousseau de clefs que vous ne connaissez pas. Bingo, vous essayez 80 clefs avant de trouver la bonne. Chaque porte prends du temps quoi.
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Je termine par les télécommandes, en fermant le portail avant de fermer le garage parce qu'évidemment, j'ai pas géré, avant de passer par le portillon (clef clef clef) pour finir de tout fermer. Croyez-le ou pas, mais j'ai même activé l'alarme en partant.
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Je m'installe au volant de mon ambulance allumée avec les bleus sur le toit, et indique à ma radio que je m'apprête à partir. Je me dirige vers la sortie du parking quand je vois qu'une voiture est garée le long du trottoir en bloquant un peu la voie.
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Techniquement, une voiture pouvait passer dans l'espace disponible, mais je ne suis pas une voiture, et moi je ne passe pas. Heureusement, le conducteur de la voiture qui bloque est toujours à l'intérieur, je lui fais alors un signe. Il me regarde… et hausse les épaules.
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Pour rappel, je suis en ambulance, j'ai les bleus sur le toit et dans le radiateur. On ne peut pas louper les lumières. pic.twitter.com/YWtp6qmG98
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Je refais un signe au vieux mec qui continue de m'ignorer avt de lancer un petit Klaxon. Pas de réponse, le mec ne sourcille pas : il ne compte pas partir de sa place pour me laisser passer. Il remonte son téléphone à hauteur de ses yeux pour BIEN me signaler qu'il s'en bas les c
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Je passe au niveau au dessus en balançant un petit coup de sirène, afin d'indiquer de manière limpide que je suis en URGENCE, donc que je dois passer. Pendant ce temps, mon viking et la Reine discutent derrière. Le type ne bouge pas, je bouillonne pic.twitter.com/Xh3Fo6sw4R
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Ca a bien duré 5 min de signes, klaxon et sirène avant que, rouge de colère, je descende de l'ambulance pour aller toquer à sa vitre.
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Le type descend sa vitre en me regardant très mal, mais genre de quelques centimètres, juste assez pour laisser passer nos voix. Il écoute de la musique et joue visiblement à un jeu mobile. Je lui demande poliment malgré mon agacement, de se déplacer un peu pour que je passe.
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Il me regarde dans le fond des yeux, et attendez vous êtes pas prêts, mais vraiment pas.
Il me répond, textuellement et mot pour mot, en pointant le HLM du menton : Ca va, ils payent pas, ils peuvent attendre non ?— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Le Sheitan s'est emparé de mon âme. Je vous jure sur ma vie que je ne suis jamais monté en tension si rapidement, je sentais mon coeur battre dans mes paupières et si il avait pas sa vitre, je lui aurais surement foutu le coup de boule du siècle par REFLEXE.
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Vous l'avez dans le mille, je commence à péter un cable mais je ne sais même pas par où commencer. Ce que je disais n'était pas dans le bon ordre, je voulais lui dire de 1) ne pas bloquer un véhicule d'urgence 2) je vais appeler les flics il est amendable 3) j'enc… son mépris
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de classe 4) allez au diable sombre hqozefhoriehiose. C'était genre ça mais avec des cris suraigus et pas dans le bon ordre, mais vous avez le principal. Je hurlais tellement fort que des têtes ont commencé à pointer aux fenêtres. pic.twitter.com/ou4uthtQWU
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Lui, dans sa voiture, ne sourcillait toujours pas et me regardait avec un air de plus en plus amusé à mesure que je virais au rouge, puis au vert, en passant par le bleu par manque d'air. J'étais possédée, j'ai commencé à taper sur sa vitre.
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En réponse, l'homme a monté le son de sa musique.
(y'a même pas un GIF assez en colère pour m'illustrer à ce moment-là) pic.twitter.com/sgWsRfLxAU
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De fil en aiguille, j'ai commencé à réaliser que je perdais mon temps et que je devrais appeler la police directement au lieu de m'égosiller comme une couillonne mais j'arrivais pas à m'arrêter. Je voyais des gens descendre de leurs logements, mais je suis incapable de dire si
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c'était pour le faire bouger par la force ou pour m'empêcher de lui taper sur la gueule. Et lui, en réponse, augmentait encore le volume en continuant d'aligner les sucreries sur son écran, sans fermer sa vitre.
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Au moment où ma rationalité prenait le dessus et où je m'apprêtait à appeler les bleus pour le faire bouger et lui coller l'amende du siècle, j'ai entendu distinctement la musique s'interrompre dans la voiture. Sur son écran "appel entrant : maman".
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Sans se démonter et toujours en m'ignorant, l'homme décroche et là, stupéfaction : je reconnais sans aucun doute la douce, calme, mélodieuse et incroyable voix… de ma patiente. pic.twitter.com/xzU0I40WyB
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celle-ci lui signale qu'il ne pourra pas venir manger ce midi car elle est tombée dans les escaliers et va à l'hôpital, en ponctuant la fin de sa tirade "je vais bien ne t'en fait pas" par un "enfin, si le connard qui bloque la sortie veut bien bouger".
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J'arrive toujours pas à déterminer si j'ai eu un orgasme, si je me suis pissée dessus ou si c'était de la sueur de SIF, mais j'étais trempée dans mon slip. J'aurais pu coller mon cul nul sur son pare-brise ou danser la Macarena. pic.twitter.com/WrBikYDbFP
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L'homme tourna ainsi la tête au ralenti, comme dans les films, dans ma direction. J'ai lancé un "alors, tu la bouge ta caisse de MERDE ?" avant de partir fièrement vers mon ambulance, sous les regards des autochtones attroupés autour de mon viking, au cul de l'ambulance.
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Je vous passe le trajet où j'étais toujours bouillonnante de colère et où je racontais au viking et ma Reine que l'homme sur lequel je m'énervais pendant de longues minutes était le fils, mais j'ai passé le moment où je l'insultais de tous les noms.
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Elle, elle nageait dans le choc, en répétant qu'elle ne l'avait pas élevé comme ça, que son "manque de respect et d'empathie exacerbé par son mépris de classe" (femme très chic, je vous l'avais dit) était impardonnable.
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J'ai entendu son très inattendu "lui quand il va arriver aux urgences, il va se prendre la fessée du siècle" et une fois encore, j'ai trempé mon siège. C'est mal, je sais, mais sans aucun regret. pic.twitter.com/EY4GW70Enw
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Arrivés aux urgences, j'ai envoyé le viking faire l'inscription, et pour cause : je voulais être présente et entièrement disponible. Je voulais qu'en passant les portes, ce type voit mon visage. Souriant. Satisfait. pic.twitter.com/6OlsqhtfQY
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Et effectivement, quand il est entré, il m'a bien vu sourire. Il m'a lancé le pire regard du monde mais il était tellement blanc que ça a juste renforcé ma satisfaction vengeresse.
Et il s'est pris la branlée du siècle par sa mère. En plein milieu des urgences bondées.— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Le viking est arrivé pendant la tirade pleine de déception et de colère de notre reine, en me tendant un Bueno, histoire d'avoir un truc à grignoter devant un tel spectacle. pic.twitter.com/KSotTprIod
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Ca a duré jusqu'à notre passage à l'IAO. Quand l'homme a voulu rentrer avec nous, sa mère lui a répondu "non, toi tu t'en va, tu vas rester seul et réfléchir à ce que tu as fait". Il est parti penaud, sans jamais s'excuser.
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Sa mère, elle, après s'être tant insurgée, m'a promis que ça ne se reproduirait plus et m'a félicité d'être restée calme (bon elle était dans l'ambulance donc elle pensait que je l'étais restée, je pouvais pas la contredire), elle a insisté pour me faire une bise.
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Elle sentait le Shalimar.
Nous sommes partis heureux et sommes retournés face à notre café froid en espérant un jour la revoir, mais ce n'est jamais arrivé.— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Je pense que je n'ai pas besoin de vous pointer ce qui n'allait pas dans cette intervention, ni de vous expliquer quelles sont les morales de l'histoire. Je peux juste vous dire que ce qui s'est passé était grave et aurait pu avoir de lourdes conséquences.
— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Le mépris de classe et le racisme sont des fléaux. Ils sont toujours présents et ralentissent l'accès aux soins des personnes concernées. Ce n'est pas acceptable. N'acceptez plus jamais ça.
Nous avons tous et toutes le droit d'accéder aux soins de manière égale, inaliénable.— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Prenez soin de vous, et si vous ne savez pas comment réagir à l'approche d'un véhicule d'urgence, je vous laisse mon dernier thread qui peut être super utile si vous êtes un.e angoissé.e du volant : https://t.co/vmWqhaMmx0
— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021
Ne soyez pas comme ce type. Le karma arrivera (ou votre mère, et c'est pire).
— Ambulancière en carton 🚑 (🌈) (@brevesdambu) July 18, 2021