Pourquoi préfère-t-on lire ou écouter des hommes qui parlent de féminisme plutôt que des femmes ? Parce qu’ils sont “plus crédibles” ou bien “plus pédagogues” ou encore “moins agressifs” ? Ou parce que les femmes, quand elles parlent de ce qu’elles vivent, intéressent moins ? Parce qu’elles sont trop attendues sur ces sujets, et qu’elles ne surprennent pas assez pour susciter l’intérêt du grand public ? Toujours est-il qu’on assiste à une progressive récupération du féminisme par des hommes, qui invisibilisent l’histoire des luttes féministes en ne citant même pas celles qui les ont construites.
 

Quand les hommes deviennent les visages médiatiques du féminisme :

Ce n’est pas qu’on ne laisse pas les femmes parler de féminisme. C’est qu’on les écoute moins, qu’on les invite moins que les hommes. Mais un féminisme qui passe mieux quand il est porté par ceux qui ne subissent pas le sexisme n’est pas du féminisme. C’est du feminism washing. Et on n’a pas mené des luttes pendant des siècles pour finir silenciées sur notre propre histoire.

 
Toutes les semaines, on donne la parole aux femmes pour parler de féminisme :