En témoigne cet extrait de la légende présentant les différents types de ponts : largeur, poids supporté, type de construction… Tout est indiqué, consigné, légendé pic.twitter.com/RnXlWNFzxb
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La précision de cette cartographie secrète est d'autant plus intéressante que les cartes publiques russes étaient à l'époque volontairement déformées et erronées, au cas où elles viendraient à se trouver entre de mauvaises mains
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Cette déformation cartographique était une consigne officielle : les cartes ne devaient pas permettre la « reconstruction » de l'ensemble du pays et de sa géographie. Les tracés des fleuves et des routes étaient faussés.
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Cerise sur la carto : l'invention d'un nouveau système de projection donnant lieu à des déformations aléatoires : la projection de Ginzburg, inventée par Georgiy Aleksandrovich Ginzburg pic.twitter.com/vMRped1iYY
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Cette notion de double niveau de précision dans la cartographie russe est très bien détaillée dans cette étude d'Alexey Postnikov datant de 2002 : « Double standards of map accuracy in soviet cartography » ⬇️ https://t.co/Ql8lMOxlNY pic.twitter.com/8Kq99azyDI
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Mais comment faire pour avoir une telle précision cartographique en pleine Guerre Froide, avec les moyens techniques de l'époque ? Trois moyens :
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Tout d'abord, la copie des cartes occidentales de l'Ordnance Survery (🇬🇧) ou de l'USGS (🇺🇸), accessibles au public au format papier ou atlas, et qui ont pu assez facilement être rapportées en URSS pour être copiées
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Puis, la reconnaissance aérienne cartographique (à partir des années 1940) et (surtout) le lancement des premiers satellites espions russes à partir de 1962 deviennent des outils incontournables
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Enfin, les cartes ont été enrichies par des espions sur le terrain. La plupart des cartes sont annotées et formulent des précisions impossibles à obtenir autrement que sur place.
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Certaines cartes de Chine précisent si l'eau des étangs ou des puits est potable. Celles d'Afghanistan indiquent à quelle période de l'année les cols et les passes sont franchissables.
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