Cet arsenal de dispositifs permet, en théorie, de déployer un certain nombre de mesures rapidement et efficacement en cas de catastrophe ou d'accident. Ces mesures sont listées, les agents concernés sont préparés à cette éventualité. Sauf que :
— E. (@ImaGeels) October 2, 2019
D'une part, lorsque la zone concernée dépasse le territoire communal, la direction des opérations (et donc la cellule de crise) est alors transférée à la préfecture (et au préfet de zone lorsqu'il s'agit de plusieurs départements). On multiplie donc structures et agents impliqués
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Du coup, ce transfert de responsabilité peut induire l'intervention d'équipes réunissant de nombreux acteurs, pas toujours habitués à travailler ensemble, et n'ayant pas nécessairement les mêmes moyens, ni les mêmes habitudes.
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La communication de crise devient alors la face émergée de l'iceberg. Mais les cellules de crise travaillent d'arrache-pied sur une multitude de paramètres extrêmement complexes. Eux aussi, attendent fébrilement des résultats.
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Ceci étant dit, deux éléments semblent poser problème dans la gestion de crise actuelle, si j'en crois les débats récents ici : 1) l'alerte aux populations et 2) l'aspect sanitaire et sécuritaire concernant la santé des habitants de la zone.
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Concernant l'alerte aux populations : lorsqu'on alerte, il faut déterminer en amont si on confine, si on évacue, et qui (dans quel périmètre).
Sauf que.
C'est une décision lourde, qui doit se prendre très rapidement, avant même de savoir précisément de quoi il retourne.— E. (@ImaGeels) October 2, 2019
Evacuer une agglomération est extrêmement complexe : on ne peut pas se permettre de le faire s'il n'y a pas de menace imminente. Cela implique d'évacuer les hôpitaux, les maisons de retraite (le tout en transport médicalisé), d'organiser les départs pour éviter les bouchons.
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Une évacuation massive a également des répercussions critiques sur l'économie régionale. Par ailleurs, elle signifie l'arrêt de sites cruciaux, ou bien la réquisition des salariés (stations d'épuration, énergie, secours, santé, sécurité).
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En clair, on n'évacue pas une agglomération entière si on n'a pas de raisons précises et indéniables de le faire.
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Ce qui nous amène au premier relevé sanitaire effectué le matin même de l'évènement : pas de péril imminent pour les habitants. La décision semble alors d'évacuer les zones d'immédiate proximité, et d'inviter au confinement autour (ou de limiter les déplacements).
— E. (@ImaGeels) October 2, 2019