Il s’agit de travaux de manufacture ou de production industrielle (pliage, découpe, collage, mise sous pli) ou de travail tertiaire (centre d'appels téléphoniques). Exemples de concessionnaires : MKT Societal, Orange… Médecins sans frontières… pic.twitter.com/lV2xgAVQA7
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) March 12, 2018
Bien sûr, c'est tout bénéf pour ces entreprises, qui n'ont pas besoin de délocaliser: de la main d'oeuvre carcérale corvéable à merci, qu'on peut exploiter et sous payer sous la main!
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Les personnes détenues sont censées payer leur dette à la société, aux victimes, pas aux boîtes privées. Comme me le disait une détenue "J'ai agressé personne de chez Orange".
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Cette situation porte préjudice à tout le monde: aux personnes détenues exploitées, aux victimes qui ne pourront percevoir leurs dommages et intérêts que lentement, aux travailleur·es à l'extérieur qui subissent une concurrence avec cette délocalisation interne (dumping social)
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Autre cliché sur la prison: les personnes détenues ne veulent pas travailler, mais juste se tourner les pouces. Faux, il y a une forte demande d'accès au travail. En théorie, c'est un droit pour toutes et tous, en réalité, son accès peut être très compliqué
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Les personne prévenues (non jugées) ne peuvent travailler que sur accord du magistrat saisi du dossier de la procédure et ne peuvent être affectées qu'au service général. (On peut attendre des années avant le jugement)
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Les demandes de travail doivent être adressées de préférence par écrit (ça exclut les personnes illettrées, les personnes étrangères…) Une commission décide ensuite, sans avoir à justifier ses choix, ce qui peut créer de grosses tensions
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Autre difficulté:entre le travail et l'école il faut très souvent choisir car les horaires ne sont pas aménagés.Pour nous qui enseignons, ça complique vraiment les choses (des personnes détenues qui lâchent l'école en cours d'année une fois qu'elles ont été acceptées au travail)
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Exemple de manquements et d'abus liés au travail signalés par les personnes détenues: 1) les conditions sanitaires déplorables 2) l'arbitraire: menacer d'enlever son travail à une personne détenue est un bon moyen de pression, le travail est vraiment un privilège
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Le travail n’est plus un droit mais une récompense. Les travailleurs·euses ont des droits que les autres n’ont pas : avoir une douche tous les jours par exemple (contre une fois tous les trois jours pour le reste de la population carcérale).
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