Par Maxime 29/11/2024

Gisèle Pelicot en une de Vogue ? Peut-être pas une si bonne idée

0

Il y aura un avant et un après l’affaire de Mazan. Le procès a révélé une affaire horrible qui durait depuis des années, qui a impliqué au moins une cinquantaine d’hommes et qui n’a pu être révélée que par hasard, montrant à quel point la culture du viol est bien imprégnée dans notre société. À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Gisèle Pelicot a fait la Une de Vogue Allemagne. Son calme et son discours contre le patriarcat en ont fait une icône féministe. Mais peut-on dire la même chose du magazine qui l’a mise en lumière ?
 

Gisèle Pelicot en une de Vogue ? Peut-être pas une si bonne idée :

 

Un thread de @florencedellerie.bsky.social :

#opinion

Je découvre la Une de Vogue Allemagne aujourd'hui.

Il s'agit d'une Une puissante qui leur assurera une large publicité, MAIS j'aimerais qu'on n'oublie pas une chose ⬇

[image or embed]

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00

Les magazines féminins tels que Vogue confinent les filles et les femmes dans des cages étouffantes faites d'injonctions à la beauté, à la jeunesse, à la minceur (et non, deux ou trois Unes qui montrent des physiques un peu moins dans les normes ne changent absolument rien au problème),

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00

faites d'injonctions aussi à la conso de produits de luxe, de haute couture, au suivi de normes impossibles produites par des "articles" expliquant ce qu'il faut faire et ne surtout pas faire sous peine de se voir disqualifiée pour ses "fautes de goût" (en faisant passer ça pour de l'émancipation).

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00

Que tout cela se matérialise sous la forme d'une exposition à des milliers de photos de mannequins très souvent sexualisé·es (voire présentées en position de soumission explicite, genre… couchées en robe de soirée sur du carrelage, wtf) servant de catalogue à la haute société.

[image or embed]

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00

Je parle de catalogue parce que le contenu de ce genre de magazine est quasi exclusivement de la publicité.

Exemple : pour les 120 ans du magazine, Vogue faisait 916 pages, dont 658 de publicités.

Mais il suffit d'ouvrir n'importe quel magazine du genre pour constater le phénomène.

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00

J'aimerais qu'on n'oublie pas que ces magazines sont remplis, aussi, *d'injonctions au sexe*, qui enfoncent de force et depuis des décennies dans la tête des filles et des femmes qu'il *faut* avoir de la libido, qu'il *faut* qu'elles fassent des efforts en ce sens pour conserver un "couple sain",

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00

entretenant de fait une culture du viol absolument destructrice, parce que vous comprenez, pour être heureuse il faut entretenir son couple, et pour entretenir son couple il faut jouir, acheter des sex toys et "relancer la flamme", même si on n'a pas du tout envie.

[image or embed]

— Florence Dellerie (@florencedellerie.bsky.social) 26 novembre 2024 à 13:00


 

On continue dans la sororité avec la sélection des tweets féministes :

 
@carolinadsss Les filles quelle est l’origine à éviter? @MadameBiceps Les hommes
 

Commentaires 0

Rédigez votre commentaire

Looks good!
Looks good!
Looks good!
fermer