Comment devenir influent sur Twitter
Quand on vous demande vos aspirations dans la vie, vous répondez « être heureux », « trouver l’amour », « gagner à l’Euromillions » et autres banalités. Alors qu’au fond, ce que vous voulez vraiment, votre objectif secret, c’est être influent sur Twitter. Avoir 12 000 RT quand vous tweetez « prout », ça c’est de l’ambition, Monsieur ! C’est tout de même autre chose qu’une petite vie bourgeoise avec le monospace, le pavillon, le chien…
Commençons par poser les termes du débat. Qu’est-ce qu’un influent ?
Demandons à @Larousse.
Influent : nm. Qui a de l’influence.
Bien, ceci étant fait, comment reconnaitre un influent ?
Très simplement : si vous voyez passer un tweet sans intérêt mais qui a plein de RT, c’est probablement l’œuvre d’un influent. C’est logique : l’influent est humain, il est presque toujours drôle et/ou intéressant, mais y a des jours comme ça où il pleut, l’avis d’imposition vient d’arriver, les mômes ont carotté les derniers Chocapic, bam, il tweete une merde.
Mais pourquoi cette merde est-elle retweetée ? Parce que son auteur est in-flu-ent. Et que parmi les gens qui le suivent, y en a qui se disent « je vais le RT, il va immédiatement aller voir mon profil, me trouver drôle, me suivre, me RT, me faire un #FF #MustFollow, je vais devenir célèbre, rajeunir, perdre dix kilos et si tout se passe bien dans un mois j’ai pécho Monica Bellucci ».
(Il y en a aussi qui se disent « j’ai pas compris la blague mais je vais RT quand même, sinon je vais passer pour un con »).
Faut-il suivre les influents ?
De toute façon, y a toujours quelqu’un pour les retweeter, et puis ils ont déjà plein de followers. En sus, si je followe un influent, cela fait de moi quelqu’un d’influençable, et ça jamais vous m’entendez, jamais ! Vous n’aurez pas ma liberté de retweeter !
D’un autre côté, c’est un bon moyen pour avoir le thème du jour et les meilleures vannes sur ce thème.
Et ça évite d’être à côté de la plaque. Si vous voulez faire un tweet sur la littérature de plage et que vous vannez Guillaume Musso, ça ne marchera pas. En suivant des influents, vous savez : mauvais livre => Marc Lévy ; hygiène douteuse => Zaz ; pas drôle => Gad Elmaleh ; ne marque pas de but => Benzema. Le dernier est un mauvais exemple, pas besoin de suivre des influents pour l’avoir remarqué.
Enfin, une dernière raison de suivre les influents sur Twitter : une fois que vous vous serez abonnés au compte de @LANDEYves, vous pourrez dire « je suis un influent », en jouant sur la confusion verbe suivre / verbe être. #Astuce
Les influents sont-ils aimés ou détestés ?
La relation que l’on a (à distance) avec un influent, suit grosso modo les étapes d’une love story :
1. On découvre ses tweets, on l’aime fort, il est si drôle, quelle créativité, quel génie. C’est la phase dite de « cristallisation » @stendhal. On s’abonne.
2. On lui répond, il met notre tweet en « fave », on l’adule et on lui fait un #FF : c’est la passion. RT à gogo.
3. On comprend que « fave » c’est surtout pour ne pas devoir faire une réponse personnalisée. On est un peu déçu, mais on le comprend, il a tant d’admirateurs. C’est la phase de « un peu relou ton slip qui traine par terre tous les matins ».
4. On découvre qu’un de ses tweets est une redif / une vieille blague reformulée / un plagiat. Là, c’est terrible. C’est le 06 qui traine dans la poche arrière du jean, le cheveu blond sur l’épaule, l’enfant caché. Disgrâce. Unfollow. Abonnement à @NormanDesVideos.
5. On tombe sur un de ses tweets RT, on ne peut s’empêcher de rire. Pardon. Refollow.
Et donc, comment devient-on influent sur Twitter ?
Eh bien… je n’en sais rien du tout.
Par @PriscaMartin | Ces autres contributions : [1] [2] [3] [4]
Commentaires 6
Claudius (invité)
Le 12/09/2013, à 12:42
Joli.
Perso, en tant que petit non influant et rarement gazouillant, j'ai trouvé la parade, je ne RT que très rarement, ça ne sert à rien puisque j'ai très peu d'abonnés, mais j'enrichis ma collection de gazouillis qu'en fonction de mes critères et non dans le but d'être suivi.
Le résultat est que je ne serais jamais twog (que j'aime beaucoup par ailleurs puisque ça me permet d'enrichir ma liste d'abonnements), mais que je ma balade toujours avec plaisir lorsqu'il m'arrive de retourner dans le passé twité.
Rédigez votre réponse
RD_Prod (invité)
Le 12/09/2013, à 20:14
Pas mal l'astuce avec Landyves ; )
Mais comme je suis aussi abonnée à Romain Cheylan, je le crie haut et fort :
"OUI, je suis deux influents !!!"
Rédigez votre réponse
LANDEYves (invité)
Le 16/09/2013, à 13:56
« Je suis un influent »
(en revanche, je ne sais toujours pas à quoi ça sert)
Rédigez votre réponse
notstephan (invité)
Le 01/03/2014, à 19:01
Très bon article. Je suis d'accord avec toi. Tous des cons. Mais on les aime.
Rédigez votre réponse
notstephan (invité)
Le 01/03/2014, à 19:02
Sauf @baborlelefan. Il est nécessaire de se fixer des limites !
Rédigez votre réponse
Pierre de Jade (invité)
Le 25/07/2014, à 23:32
Très joli résumé qui démontre que parler de l'influence sans en faire un roman fleuve peut provoquer l'affluence sans induire de reflux gastrique.
Rédigez votre réponse
Rédigez votre commentaire