Quelques remarques sur la stratégie Zéro Covid.
1/ Une maladie qui crame les poumons et vous met deux mois sous assistance respiratoire le temps qu’ils repoussent, c’est un peu grave quand même, même quand on y survit. Pas sûr qu’on soit en grande forme après.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
2/ Le taux de mortalité < 1%, c’est *quand on soigne*, c’est-à-dire tant que le système hospitalier n’est pas saturé. Après, c’est le taux d’hospitalisation qui devient pertinent, et ce n'est pas que des vieux (20% < 65 ans). En ce moment ("sous contrôle"): 1600 personnes/j.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
3/ « On n’a qu’à ouvrir des lits ». Alors il ne s’agit pas de faire une commande chez Dunlopillo mais de former des réanimateurs et des infirmiers. Il aurait fallu y penser avant, mais là c’est trop tard.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
3bis/ Quand bien même, si le nombre de patients double au bout d’une semaine, doubler le nombre de lits va vous donner une semaine de répit, c’est tout.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
4/ Le nombre de mutations d’un virus est proportionnel au nombre d’hôtes. Une mutation qui rend le virus plus contagieux a un avantage sélectif et devient donc dominante. Donc, moins on contrôle l’épidémie, plus elle devient incontrôlable.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
5/ Non, ça ne demande pas plus d’effort de maintenir une circulation faible du virus qu’une circulation forte parce que ces efforts régulent le taux de croissance de l’épidémie, pas (directement) le nombre de cas.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
5bis/ Si l’épidémie croît d’un facteur 100 en deux mois et qu’une mesure divise par 100 le nombre de cas en un mois, alors on appliquera cette mesure tous les trois mois, quel que soit le seuil de déclenchement qu’on choisit.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
6/ En fait c’est plus facile de maintenir une circulation faible: on peut appliquer des mesures comme traçage systématique (notamment rétro-traçage) et isolement, confinements très locaux plutôt que nationaux. Mesures peu coûteuses/contraignantes s'il y a peu de cas.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021
7/ Quand il n’y a plus de cas, le nombre de cas n’augmente plus. Donc, moins d’efforts.
— Romain Brette (@RomainBrette) February 3, 2021