C’était le seul lieu qui avait un goût de paix dans cette zone de guerre, une flaque d’eau en plein désert, la terrasse était ouverte, un monde fou s’y bousculait, assoiffé de ce mensonge, car c’était un mensonge, un mirage et on y a tous cru. https://t.co/tRYJJTwZEY
— Nicolas Delesalle (@KoliaDelesalle) June 28, 2023
Dans Kaputt, Malaparte raconte comment, pendant l’opération Barbarossa, les soldats allemands utilisent les cadavres des soldats russes comme des panneaux indicateurs. Il fait -30. Les corps gelés sont installés debout au bord de la route, le bras tendu vers la direction voulue.
— Nicolas Delesalle (@KoliaDelesalle) March 30, 2022
Aujourd’hui, des vidéos circulent ici, qui montrent un soldat ukrainien pisser sur un soldat russe tué, pour faire fondre la neige accumulée sur son visage. C’est rigolo. Un autre Ukrainien appelle avec le portable d’un autre soldat tué, sa propre mère pour se moquer d’elle.
— Nicolas Delesalle (@KoliaDelesalle) March 30, 2022
Il y a aussi ce visage de gamin russe dont les yeux ne sont plus dans leurs orbites, et qui provoque le rire de celui qui filme, ce cadavre dévoré par les chiens errants, et encore le rire, ces corps entassés, toujours ces rires, jusqu’à la nausée. Et ces vidéos sont partagées.
— Nicolas Delesalle (@KoliaDelesalle) March 30, 2022
Les soldats russes ne sont plus des humains, mais de l’engrais pour fertiliser les sols, des pièces de boucherie, de la bouffe pour les chiens, des marionnettes organiques avec lesquelles on peut jouer en riant franchement aux éclats.
— Nicolas Delesalle (@KoliaDelesalle) March 30, 2022