“Aucune violence ne sera tolérée” a expliqué lundi sur France 2 notre Ministre de l’Intérieur d’extrême droite qui fait semblant de ne pas l’être. Il annonce les chiffres : “80 000 gendarmes et policiers” vont être mobilisés pour cette manifestation du 10 septembre. Il faut dire qu’il joue gros Bruno. D’une part, il s’est retrouvé à ce poste par miracle. Avant de faire partie du gouvernement, ses seuls faits d’armes restaient sa tricherie à Intervilles et son amour du déguisement au Puy du Fou.
 

 
D’autre part, le chemin vers la présidentielle de 2027, son objectif assumé, est encore long. Il s’est certes facilement défait de Laurent Wauquiez pour la présidence des Républicains. V’la l’adversaire. Mais il doit encore arriver à louvoyer pendant deux ans. Bayrou parti, il est possible qu’il ne soit plus dans le nouveau gouvernement. Un gouvernement qui lui a donné un publicité incroyable pour son racisme et son autoritarisme.
 

De Nicolas qui paie à Bloquons tout :

Toujours sur France 2, Bruno Retailleau ajoutait : “Au départ, il y a eu une mobilisation citoyenne qui a été depuis confisquée et détournée”. Mais “ça a été une radicalisation” par “la mouvance d’extrême gauche”. Eh oui, car avant d’être un appel à une manifestation massive, le mouvement du 10 septembre était très lié à l’extrême droite. Au slogan “Nicolas qui paie en particulier” (on vous le remet ICI pour la signification). Or l’extrême droite, hors manif pour tous, elle ne sort jamais dans la rue (on se rappelle avec émotion des tentatives de Marine Le Pen ou de Cyril Hanouna qui ont floppé). Elle ne fait que brailler sur les réseaux sociaux. La contestation rêvée !
 

 

Jouer sur la peur des répressions populaires :

S’il en fait des caisses, c’est que Bruno Retailleau sait que la police fait peur. En particulier depuis l’épisode des Gilets Jaunes. L’utilisation abusive des lanceurs de balles de défense (LBD) a éborgné de nombreuses personnes, certaines ont vu leur main arrachées, d’autres en sont même mortes. Lors du mouvement social contre les retraites, c’est la brigade de répression de l’action violente motorisée (la BRAV-M) qui s’est illustrée par sa répression sanglante. La gestion des foules de la France est tellement catastrophique que l’Allemagne l’a même prise comme contre-exemple. Enfin, les personnes racisées sont particulièrement incitées à ne pas se montrer. D’autant que le racisme est particulièrement ancré dans la police (le vote RN y est prédominant et des messages privés racistes fuitent régulièrement).
 

Souriez, vous êtes filmés

Dernièrement, on a même appris que Bruno Retailleau souhaitait que les journalistes ne puissent plus travailler dans le cadre d’un “contexte de violences urbaines”. C’est en effet plus facile de nier les violences policières quand celles-ci ne sont pas filmées.
 

Pour finir :

On termine avec quelques posts drôles sur ce charmant personnage et bon manif à toutes et tous !
 
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Bonus :

 
Les manifs, l’occasion de vivre de belles expériences :