Thread : rugby, l’affaire Siobhan Cattigan
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Une passion pour le ballon ovale, de la maltraitance, un suicide… une histoire tragique qui n’a pas fini de faire du bruit en Écosse. En effet, des manquements aux mesures de prévention de la santé des jeunes joueurs et joueuses de rugby sont invoqués par la famille de Siobhan Cattigan, décédée en novembre dernier. Ses parents ont décidé de porter l’affaire en justice. Retour sur les faits :
Un thread de @GauthierBaudin
THREAD – L’affaire Siobhan Cattigan.
Comment la tragique disparition d’une joueuse est en train de retourner la fédération écossaise de rugby.
Partages appréciés. pic.twitter.com/rjTqxITsUf
— Gauthier Baudin (@GauthierBaudin) September 1, 2022
Qui est Siobhan Cattigan ?
Elle est née le 11 avril 1996 à Stirling, en Écosse. Joueuse de rugby, elle évolue sous les couleurs du Stirling County entre 2014 et 2021.
Elle devient internationale écossaise en 2018 et décroche 19 capes avec le XV du Chardon. pic.twitter.com/McQY639Ao6
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Pourquoi est-elle au coeur de l’actualité ?
Siobhan Cattigan est décédée le 26 novembre 2021. Un décès aussi tragique que surprenant. Et pour cause, on ne meurt pas naturellement à 26 ans.
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Dans un premier temps, les causes de sa disparition ne sont pas révélées. Sa fédération et son club lui rendent hommage.
Des questions se posent, mais le temps passe.
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Fin juillet, ses parents, Neil et Morven Cattigan, accordent un entretien au Sunday Times. C’est la 1ère fois qu’ils se confient sur la disparition de leur fille.
Titre : « Ils ont réparé ses os cassés mais lui ont tourné le dos sur son cerveau cassé »https://t.co/Ph7A0l3UeM
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Neil et Morven chargent la fédération écossaise sur le traitement des blessures cérébrales de leur fille.
Des blessures qu’elle a contractées lors des matchs mais aussi lors d’entraînements.
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« C'était arrivé au point où elle ne pouvait plus vivre avec la douleur dans sa tête et Siobhan a succombé à une pensée irrationnelle et à une action impulsive », expliquent ses parents.
Car oui, Siobhan Cattigan s’est suicidée, de ce que l’on comprend de cette déclaration.
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En avril 2021, 7 mois avant sa mort, elle prend un genou dans la tête sur un plaquage face au pays de Galles.
Elle est soignée pour saignement et se soumet à un protocole commotion. pic.twitter.com/sS5eYsthsh
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« Pendant qu’elle est traitée par un membre du staff médical, elle entend à travers l’oreillette de celui-ci son coach répéter plusieurs fois : "faites la revenir sur ce puta** de terrain". Et elle est revenue sur le terrain », raconte Neil Cattigan.
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Sa mère continue : « Après ce match, les choses se sont empirées graduellement. Elle avait du mal à se souvenir de certaines choses, elle était détachée. Nous étions en train de la perdre. »
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« Le rugby lui a donné des souvenirs et des jours heureux. Mais, en fin de compte, le rugby est la raison pour laquelle elle n’est plus là », ajoute son père. « Je suis convaincu que si quelqu’un avait référé Siobhan à un neurologue, elle serait toujours avec nous aujourd’hui. »
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Dans un communiqué, la fédération nie les accusations des parents de Siobhan Cattigan. Notamment l’allégation selon laquelle un membre du staff aurait répété dans l’oreillette de la faire revenir sur le terrain.
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Les parents ont entamé des poursuites contre la fédération écossaise de rugby et World Rugby. Ils les accusent d’avoir failli à suivre les règles sur le traitement des commotions cérébrales.
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Dans les semaines qui suivent l’interview des parents, Ken Scobie, ex-président du board de la fédération, demande une enquête indépendante sur les circonstances de la mort de la joueuse.
Cette demande est aussi faite par les parents de la joueuse.
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Réponse de la SRU (fédé écossaise) par Mark Dodson, son président : Ce n’est pas nécessaire, « et la SRU va essayer d’établir les faits en interne. »
Tollé générale après cette déclaration.
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Le 18 août, Bill Mitchell, directeur de l’association des joueurs et joueuses pros d’Écosse, a donné une interview dans laquelle il a dit parler au nom de l’équipe féminine en soutenant le personnel médical de la sélection et le sélectionneur de l’équipe Bryan Easson.
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Réaction immédiate des joueuses. Sur les réseaux sociaux, les tweets/posts pleuvent avec le même message :
« Nous n’étions pas au courant des déclarations du RPS dans cet article, ni des déclarations faites. Nous sommes en deuil de notre ami et coéquipière… » pic.twitter.com/r4DxT7TgD9
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Les joueuses apportent tout de même leur soutien à leur sélectionneur.https://t.co/7TPj10g36H
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Enfin, dans cet article du Scotsman, le journaliste Graham Bean explique de quelle manière les actions en justice de la famille Cattigan pourrait faire tomber toute la hiérarchie de la fédération écossaise de rugby.https://t.co/83Ccv82ipQ
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Merci à @A_Vauthey de m’avoir aidé dans la réalisation de ce thread.
Pour les sources : Scotsman, Sunday Times, The Guardian, Daily Record, The Times, The Offside Line.
Les liens des articles sont trop long pour tous rentrer mais, à la demande, je peux les mettre.
— Gauthier Baudin (@GauthierBaudin) September 1, 2022
