Sur Twitter comme dans la vie, une mauvaise fréquentation peut coûter cher. Drogue, délinquance, dépendance chronique à Koh Lanta : focus sur tous ces Twittos toxiques qu’il vaut mieux éviter.

Ton patron :

En tant qu’employé fidèle et investi, tu t’es empressé de suivre ton patron « pour rester informé de l’actualité de l’entreprise ». C’est la que ta vie bascule. Parce que ton boss a décidé de te follow back et qu’à partir de ce moment là, tu ne seras plus jamais serein. Finies les participations constructives au hashtag #RemplaceUnMotParMerguezDansUneChansonDeRihanna et les montages foireux sur Photoshop pendant tes heures de boulot (pendant lesquels tu n’es pas payé pour greffer la tête de Christine Boutin sur le corps d’un bouquetin, rappelons-le). On évitera aussi de tweeter qu’on pique des boîtes d’agrafes en douce ou que son boss est une crevure, à moins de vouloir être au chômage pour continuer à tweeter pépère.
 


 

Le fragile :

Amoureux transi ou célibataire de plus ou moins longue durée, il a le cœur à fleur de peau et le tweet enrobé d’une double couche de miel. Fils improbable de Francis Lalanne et de BHL, il multiplie les citations profondes et les déclarations romantiques dédiés à son ex. Qui l’a bloqué depuis 4 mois. Ses tweets sont comme des loukoums : un ça va, c’est quand ils sont plusieurs que ça file la gerbe.
 

L’ado dans la fleur de l’âge :

Au début, tu trouvais sa spontanéité et sa naïveté touchante, éveillant en toi la nostalgie d’un âge si ingrat mais plein d’émois. Puis tu as rapidement dû te rendre à l’évidence : tu ne comprends pas la moitié de ses tweets. Chacune de ses publications est truffée d’expressions énigmatiques telles que « jmen blc », « thug » ou « postbad » qui te poussent à :
1- Traduire ses tweets sur Google Translate ;
2- Voir la vérité en face et admettre que t’es un vieux con. Et c’est douloureux.
 

(traduction : C’est tout de même incroyable, les enseignants nous surchargent de travail à tel point que nous n’avons plus le temps de faire la cour aux demoiselles. Leur race.)
 

Le télévore :

Koh Lanta, Top Chef, L’amour est dans le pré, la Nouvelle Star : il regarde tout, son plateau repas posé sur un genou et son smartphone sur l’autre. L’oeil alerte et le pouce fébrile, il attend la moindre occasion pour envoyer un tweet qui dérange à propos de la coiffure improbable de Tyfenn ou de la tarte Tatin de Jean-Basile. Tu ne sais pas qui sont ces gens. Tu t’en fous. Mais si tu ne fais pas gaffe, à force d’en entendre parler, tu vas finir par t’y attacher et par regarder l’émission. Le syndrôme de Stockholm version 2.0.
 

Le sans limite :

Il tweete, un peu, beaucoup, trop, beaucoup trop. De la couleur de ses sécrétions pendant sa grippe au journal de bord de son abstinence, tu sauras tout, en particulier ce que tu voulais pas savoir. « Toujours pas de thé au pamplemousse au Carrefour de Niort, grrr » ou « Yes enfin trouvé les phares anti-brouillards que je cherchais pour ma Ford Fiesta, photos à venir 😉 ». Ok mais fais vite, on n’en peut plus d’attendre.

 

La Youtubeuse modes et travaux :

Elle a un sourire nickel, une peau parfaite et des cheveux soyeux tels le pelage d’un bébé teckel. Globalement elle fait chier. Au delà de ça, elle publie régulièrement des tutoriels pour t’apprendre à dessiner la Joconde sur tes ongles et à choisir ton mascara sans gluten. Tu vas essayer deux fois, tu vas avoir envie de foutre le feu à tes cheveux, et tu vas te désabonner. Ne fais pas ça.
 

Un article de @TaniaKessaouti. Pour découvrir plus d’articles, c’est par ici.