Tweetstory : de l’importance du consentement
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Triste histoire que nous raconte @MimieBe . Et pourtant, nous savons à quel point il est encore important de le rappeler aujourd’hui : un non est un non. Et si l’histoire ne suffit pas à vous alerter, vous pouvez regarder cette vidéo qui explique de manière simplissime ce qu’est le consentement.
Bon, on va donc parler sérieusement ce soir, on va parler viol. (Oui, c'est joyeux)
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Je vais vous parler d'une expérience qui m'est arrivé il y a environ 2 ans.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
J'étais à ce moment là plus ou moins célibataire (oui, ma vie sentimentale est toujours compliquée).
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Un ex plan cul se remet à m'envoyer des messages. Il est à nouveau célibataire et se souvient donc de moi.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Logique. Sauf que moi, pendant son année en couple, j'ai eu le temps de fréquenter d'autre mecs, et je n'ai aucune envie de lui.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Mais comme il est sympa, je réponds à ses messages. On se chauffe un peu, mais sans plus quoi.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Jusqu'à un soir où il veut pour venir chez moi. Je lui dit que je n'ai pas envie. Je bosse le lendemain, je suis déjà au lit.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il insiste, beaucoup, trop. Il me dit qu'il sort d'un concert, qu'il est près de chez moi, toussa.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il est plus de minuit. Je lui dis d'accord, viens si tu veux, mais il ne se passera rien.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il débarque donc chez moi, un peu (bien) ivre. (Vous voyez le problème venir vous aussi ?)
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Je suis en nuisette (logique j'étais au lit) et lui se met en caleçon pour se mettre au lit.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Je lui propose de mettre un film pour s'endormir et je lui tourne le dos.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il commence donc à me toucher, me caresser, remonter ma nuisette. Je lui dis que non, j'ai pas envie, je veux dormir.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il s'excuse. S'arrête. Et je me remet dos à lui recommençant à m'endormir.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Quelques minutes plus tard, il recommence. Je lui dis encore non. Je suis à moitié endormie, je n'ai pas envie.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
"Oui mais tu es beaucoup trop excitante." C'est à ce moment là que j'ai su que si je ne cédais pas, je ne pourrais pas dormir.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
J'ai encore dit non, plusieurs fois. Puis à bout, j'ai fini par le laisser faire ce qu'il voulait.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il commence donc les préliminaires. Je ne réagis pas. Il continue. Je reste sans réaction.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il fini par sortir un préservatif. Et à faire son affaire. J'ai fait le minimum.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Au bout de quelques minutes, j'ai fait semblant d'avoir mal pour qu'il arrête.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il s'est confondu en excuses pensant m'avoir fait mal. Mais pour le fait de m'avoir forcé à coucher… rien.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Le lendemain. Je le fais partir tôt de chez moi. Je me sens sale. Dégoutée. Sur le moment je ne comprends pas trop.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
(En sachant que le matin, il a réessayé, mais j'ai prétexté avoir toujours mal)
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Bref, j'ai eu besoin de quelques jours pour comprendre que si ça n'allait pas c'était parce que j'avais été violée.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Oui, c'est un viol. Même si j'ai invité ce mec dans mon lit. Même si j'étais en nuisette. Même si j'avais déjà couché avec.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
À partir du moment où j'ai dit non. Même une seule fois. C'est un viol.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Je lui ai d'ailleurs dit. Par sms. Quelques jours plus tard quand il insistait pour me revoir.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Il s'est excusé, disant qu'il ne s'était pas rendu compte. Je ne sais pas s'il a compris. Je l'espère, vraiment.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Parce que si après mon histoire vous ne le comprenez pas, je ne peux rien pour vous.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Et pour continuer d'expliquer. Je ne dis pas que tous les hommes SONT des violeurs. Je dis qu'ils peuvent le devenir.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Et que c'est pour ça qu'il faut éduquer, expliquer, faire comprendre. Un non, c'est toujours un non.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
Et se laisser faire parce qu'en fasse on a un mec d'1m80 pour 90kg ivre et qu'on fait pas le poids, c'est pas du consentement.
— N. (@MimieBe) 12 juillet 2016
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