– Parlons-en du black. C'est imposé dans la plupart des établissements. Pas content ? Tu dégages. À cause du black, j'ai dix ans de retraite dans le cul et je n'ai jamais eu droit à un chômage complet.
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— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
– La violence, constante. La violence des patrons. La violence des petits chefs. la violence des collègues. Le plus souvent verbale, elle réside dans les rapports de domination.
Parfois même la violence de la clientèle (le mépris de classe et le fameux « le client est roi »)
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— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
– des horaires de merde + tu DOIS être volontaire pour sauver les miches de ton patron dès qu'il y a une absence (ça arrive très souvent dans la profession, on se demande bien pourquoi). Tu ne seras jamais récompensé pour. Tu enchaînes les fériés sans bonus de salaire (black)
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— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
– salaires de misère. Tu bosses comme un cinglé. Que ce soient les services coupés ou les plages continues de huit à douze heures (j'ai souvent fait des shifts de quinze heures), tu trimes. En continu, tu bouffes en 15 minutes chrono. Tu rentres, t'es plié, cerveau et corps.
⤵️— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
– le code du travail n'existe pas, c'est le far west. Oui, c'est dur pour beaucoup de petits patrons. Mais notre société est une fabrique à connards : les difficultés qu'ils rencontrent ruissellent sur les salarié·es, parce qu'ils essaient de les contourner à leur détriment.
⤵️— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
– le savoir-faire. Très peu de vrais professionnels et professionnelles dans le métier. Ça coûte moins cher d'embaucher des étudiant·es, tu te retrouves donc souvent à faire le taf de deux ou trois personnes. Ce serait comme avoir en permanence trois stagiaires avec toi.
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— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
Le Covid a seulement accéléré la chute annoncée d'un système mortifère. Le milieu de la restauration souffre en silence depuis des décennies mais le problème n'est pas nouveau. Tout se casse aujourd'hui la gueule et c'est très bien, l'occasion de faire un peu d'introspection.
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— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
Ce métier, je l'ai adoré. Qu'est-ce que c'est beau, de vendre une parenthèse de kif à sa clientèle !
Mais j'ai surtout appris à le détester petit à petit. Jamais plus je ne reprendrai plateau et tablier au service d'un patron. On m'a volé mon temps pour des clopinettes.
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Vous n'imaginez pas les dingueries que j'ai constatées. Quels métiers de merde, du pur esclavage. De Besançon à Bruxelles en passant par Paris et Chalon sur Saône, je n'ai eu que très peu d'expériences réellement positives.
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— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023
La profession toute entière est malade et doit se remettre en question.
— Mårābøüt (@Super_Marabout) May 20, 2023