9/ Le CIRC prévoit toutefois d’évaluer les néonicotinoïdes d’ici 2029. Mais va-t-il les classer ensemble ou séparément, comme c’est l’usage dans ces organisations ? monographs.iarc.who.int/wp-content/u…
— Valentin Thomas (@valentin-socio.bsky.social)2025-07-23T15:03:43.263Z
10/ S’il les classe ensemble, il acterait leur similarité et cela permettrait de contourner le manque de données dont souffrent certains. Mais il est fort probable que la classification se fasse composé par composé, ce qui ferait perdurer les controverses sur chacun d’entre eux
— Valentin Thomas (@valentin-socio.bsky.social)2025-07-23T15:03:43.264Z
11/ Pour l’instant aucune étude sur les humains n’a été identifiée par le CIRC, seulement des études sur les animaux. S’il classe sur cette base, des controverses pourraient ensuite s’ouvrir sur la pertinence d’une extrapolation de ces résultats animaux aux humains
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12/ C’est ce que des industriels ont commencé à anticiper
— Valentin Thomas (@valentin-socio.bsky.social)2025-07-23T15:03:43.266Z
13/ Des scientifiques de Syngenta ou Dow Chemical ont produit des études qui suggèrent un effet cancérogène sur les rats et souris, mais présenté comme spécifique à ces espèces et donc comme une preuve d’innocuité chez l’humain> pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15716476/ ; www.tandfonline.com/doi/full/10….
— Valentin Thomas (@valentin-socio.bsky.social)2025-07-23T15:03:43.267Z
15/ C’est là que des distinctions sémantiques sont mises en avant, comme celle entre le « danger » intrinsèque d’un composé et le « risque » que ce danger advienne réellement. Des distinctions fruits de conflits institutionnels, mais qui se présentent avec la force de l’évidence
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15/ Or la pertinence des seuils est controversée, surtout pour le cancer. Le cas de l’amiante a par exemple montré que la fixation de ces doses acceptables permettait avant tout de repousser le moment d’une interdiction en prolongeant le compromis social productiviste
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16/ Bref, il existe tout un art de ne pas savoir si un produit est cancérogène, dont les différents groupes sociaux peuvent tirer profit ou subir les effets. La #loiDuplomb est presque un cas d’école
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17/ Si tout cela vous intéresse, je vous renvoie à mon ouvrage « Classé cancérogène. Enquête sur un processus entravé » (Presses de Sciences Po) 📖. Disponible en version papier mais aussi en numérique ici shs.cairn.info/classe-cance… Merci pour la lecture! FIN
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14/ L’autre voie de controverse est celle des doses légales d’exposition. Car même en cas de cancérogénicité avérée, les autorités sanitaires n’interdisent que très rarement un produit. Elle préfèrent gouverner par les seuils
— Valentin Thomas (@valentin-socio.bsky.social)2025-07-23T15:03:43.268Z