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Tibo InShape fait-il la promotion de l’orthorexie ?

Par Maxime 17/10/2025

Tibo InShape, symbole malgré lui de l’orthorexie dans le monde du fitness.

En prônant une alimentation ultra-contrôlée au nom de la performance physique, Tibo InShape incarne-t-il une forme moderne d’orthorexie ? Sa vision de la nutrition, souvent perçue comme extrême, interroge sur les dérives d’une culture du corps où la santé se confond parfois avec la restriction.

Un petit déjeuner de champion :

Le célèbre Youtubeur français Tibo InShape, connu pour ses vidéos sur la musculation, la motivation et le mode de vie « fit », a récemment suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux après avoir publié un tweet montrant son petit-déjeuner. Sur la photo, on découvre un bol contenant uniquement des flocons d’avoine mélangés à de l’eau, sans aucun fruit, lait, ni complément gustatif. Ce repas, particulièrement austère, a rapidement fait le tour de Twitter (d’autant que ce n’est pas la première fois), déclenchant une vague de moqueries et de commentaires ironiques. Beaucoup d’internautes ont souligné l’absence totale de goût d’un tel mélange, allant jusqu’à qualifier ce petit-déjeuner de « punition » ou de « nourriture de survie ».
 
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Les go muscu et l’alimentation :

Ce tweet a également relancé un débat plus large autour de la relation que certaines personnes entretiennent avec la nourriture dans le milieu du fitness. En effet, de nombreux adeptes de musculation adoptent une approche très fonctionnelle de l’alimentation : ils ne voient plus les repas comme un moment de plaisir ou de partage, mais simplement comme une source d’énergie et de protéines nécessaire pour atteindre leurs objectifs physiques. Cette manière de concevoir la nutrition conduit souvent à une monotonie alimentaire, où les mêmes aliments (souvent flocons d’avoine, riz, poulet, brocolis) sont consommés jour après jour, sans variété ni plaisir gustatif.
 
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L’orthorexie

Cette tendance soulève la question de l’orthorexie, un trouble alimentaire encore peu connu mais de plus en plus étudié. L’orthorexie se caractérise par une obsession excessive pour une alimentation considérée comme « pure » ou « saine ». Les personnes touchées finissent par rejeter systématiquement tout aliment perçu comme trop gras, trop sucré, ou industriel, au point que cette quête de perfection alimentaire devient source d’anxiété et de souffrance psychologique. Chez certains sportifs ou influenceurs du fitness, cette recherche du « manger parfait » peut se transformer en véritable contrainte, voire en perte de repères vis-à-vis du plaisir de manger.
 
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Tibo et son rapport à la nourriture

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Tibo InShape attire l’attention sur ce sujet. Dans une vidéo publiée sur TikTok en 2022, il confiait qu’il avait du mal à manger une simple glace au chocolat noir, expliquant que la présence de crème et de matières grasses lui provoquait une forme d’angoisse. Ces propos ont interpellé de nombreux internautes, certains s’inquiétant de son rapport à la nourriture et de l’influence que cela peut avoir sur ses jeunes abonnés. En 2023, il tente de réfuter ces critiques dans une vidéo mais sans vraiment convaincre (il considère ne pas souffrir d’orthorexie, c’est juste “son équilibre”)
 
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Pour conclure :

Cette polémique relance une discussion plus large sur la légitimité de certains influenceurs à donner des conseils nutritionnels. Tibo InShape, qui cumule plusieurs millions d’abonnés, parle régulièrement de diète et de santé, mais il ne possède ni diplôme en nutrition ni formation scientifique reconnue dans ce domaine (contrairement à sa femme, Juju Fitcats qui a fait des études en biologie et santé, se spécialisant dans la nutrition sportive et qui explique elle-même qu’il troubles alimentaires). Ses recommandations reposent donc essentiellement sur son expérience personnelle plutôt que sur des bases validées par la recherche. Cette situation interroge sur la responsabilité des créateurs de contenu dans la diffusion d’informations liées à la santé, et sur la frontière parfois floue entre motivation, influence et désinformation.
 

Bonus :

Heureusement la musculation, ce n’est pas que ça. C’est également de belles histoires :
 
Tweet de @tontonyams : "Un gars à la salle ça fait 1 an et demi je l’appelle frérot je sais toujours pas c’est quoi son prénom"
 

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