Mon histoire est la même que trop d’entre nous. Il y a 1 an, une amie m’a sauvé la vie,3 petits mots qui disent tout… Et pourtant dimanche, il était derrière ma porte. Pendant 20 ans, il m’a exploitée, humiliée, battue et violée.

— Betterave au beurre salé 😘 (@Croustimom) June 22, 2021

J’ai porté plainte il y a 1 an, et dimanche il était derrière ma porte. Il y 1 an, j’en ai parlé avec la bonne personne. D’autres étaient au courant, elle à été la seule à me dire : « Rempli un sac, prends tes mômes, j’arrive ! ». 600km dans un sens,600km dans l'autre

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et enfin se sentir en sécurité
Il y a 1 an, je n’étais pas la femme que je suis aujourd’hui. J’étais au mieux une ombre, un être décharné, vaguement vivant, faisant de son mieux pour épargner ses enfants et sa vie. Il aurait fallu me voir, avec mon air de moineau tombé du nid.

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Mais le moineau était bien décidé à ce que cette fois soit la bonne. Je quittais cet enfer.
Nous avons remué ciel et terre, trouvé des façons jolies de dire aux enfants que cette fois-ci nous allions vivre heureux.
Il y a 1 an, je suis entrée dans un Commissariat

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j’ai parlé des jours durant pour dire l’indicible, l’horrible, le sordide. J’ai, enfin je le pensais, mis fin à 20 ans de non-vie pour enfin commencer à vivre comme un être humain.
Il y a un an, j’ai rassemblé des témoins, dont sa propre mère, des photos,ses aveux écrits à lui.

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Il suffit de pas grand chose pour tout réduire à néant. Un avocat qui ne fait pas ce qu'il faut, une sordide histoire de délai de traitement des plaintes, de frontières départementales, de compétences juridictionnelles

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Et dimanche, il était derrière ma porte. En 1 an, il ne s’est rien passé, ma plainte n’a pas avancée d’un iota, sur les six témoins cités, 1 seul a été entendu. Ça lui a pris 1 an, mais il m’a retrouvée, et il a frappé à ma porte.

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En 1 an, j’ai construit un foyer pour mes enfants, organisé un quotidien, appris à ne plus vivre dans la peur, appris à vivre tout court d’ailleurs. En 1 an, ma plainte n’a fait que parcourir 600km et rien de plus. Il peut revenir, n'importe quand.

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Saccager la nouvelle vie comme il me saccageait avant. Ici j'ai trouvé une famille de coeur, des amis, un amour. Dimanche , j'ai envisagé de fuir à nouveau, encore. Et puis non. Ici c'est chez moi, je vis, j'aime et je suis aimée enfin.

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Alors on va recommencer le combat , mon amie, ma soeur de coeur me prête sa hargne, sa fougue encore une fois, pour ne plus reculer. Je recommence les entretiens avec le commissariat, les associations, les avocats, et je ne fuirais pas.

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La seule différence c'est que la peur est revenue prendre une place ici. Dans le fond ce n'est pas si grave, on se connaît bien elle et moi.

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Je ne sais pas par ou commencer. Vos jolis mots, vos propositions, votre soutien, vos encouragements, j'en suis incroyablement émue, retournée et en même temps je me sens pousser une cape de super héroïne.

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Je ne m'attendais certes pas à tout ça en écrivant ici, alors laissez moi vous dire que des fois la vie est drôlement jolie, même au milieu d un océan de merdouilles.

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