THREAD : Tonya Harding ou comment un scandale a changé le monde du patinage artistique
Aujourd’hui on parle de Tonya Harding avec @Paige_Palmer_. Une histoire captivante et surprenante.
Bonne lecture !
https://twitter.com/Paige_Palmer_/status/980472055413067776
Intro : J’ai toujours aimé le patinage même si je déplore que ce soit une discipline « un peu trop subjective » à mon goût. J’aime beaucoup Candeloro (sur la glace, hein !) mais mon cœur appartient à Kristi Yamaguchi. pic.twitter.com/nbLPR5FK7g
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Tonya Harding a découvert le patinage et est devenue pro. Elle est arrivée indésirable dans un monde qui avait ses codes. Elle n’était pas riche, pas gracieuse, considérée comme trop musclée, mariée à un mec chelou, pas assez "raffinée". Le vilain petit canard sur la glace. pic.twitter.com/jPVqyrT7Te
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
En 1991, elle devient la 1ère américaine à faire un triple axel en compétition. Elle a 20 ans. J’ai résumé la vidéo. J’en ai encore la chair de poule. Et regardez Kristie à la fin <3 pic.twitter.com/JG3y287YRr
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Nancy Kerrigan ? Une excellente patineuse. Très conventionnelle parce qu’elle répondait aux attentes du milieu : gracieuse, fine, douce, etc… Une chouchoute. Les médias se sont servis de ces oppositions entre Harding & Kerrigan pour accentuer leur rivalité. pic.twitter.com/Tv77KSSEvx
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Rappelez-vous : on est au début des 90’s. C’est le début des cycles d’infos en continu, le début de la starification des athlètes, les chaînes sportives et marques veulent capitaliser. La vie privée – tiens, tiens – devient publique.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Je vous passe les détails sur Tonya Harding mais sachez qu’elle a été abusée par tout le monde : sa mère qui la battait, son mari aussi (connu à 15 ans, épousé à 18 ans), le milieu qui la traitait de white trash, la presse sportive, les médias…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Nancy Kerrigan, elle, jouissait d’une bonne réputation. Les marques la sponsorisaient. On louait sa grâce. On louait aussi sa façon de parler. On a tout fait pour l’aimer. Et tout était aimable chez cette femme.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Mais la compétition fait rage. Les patineuses vivent hors de tout ça. Elles s’entrainent ensemble, elles ont une relation relativement saine, elles dorment dans la même chambre d’hôtel quand elles se déplacent, elles font la fête, etc…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Elles ont leurs problèmes. Notamment Tonya qui est de plus en plus battue par son mari, Jeff Gilooly. Avec la complicité de son ami, Shawn Eckardt qui jouait les bodyguards pour Tonya. Elle n’en parle à personne. Elle n’a connu que ça, de toute façon…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Les performances de Tonya connaissent des bas plus que de haut. Elle est complexée par les médias qui lui disent qu’elle a grossi, sa mère qui lui dit qu’elle patine mal… A Albertville, lors de la compétition, ses résultats baissent. Elle déprime.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
En 1993, Tonya se sépare de son mari. Elle le dénonce aux autorités car il est de + en + violent. Il la harcèle. Il lui arrive de débarquer chez elle en pleine nuit pour la menacer avec une arme. PERSONNE N’ECOUTE TONYA.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Contre toute attente, Tonya est qualifiée pour les JO. Elle est heureuse. Sa mère s’en tape. Sa famille s’en tape. Elle n’a personne. Elle retourne avec son ex-mari qui la supplie d’avoir une dernière chance…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
(Gardez pour vous les « mais quelle conne ! ». Ca suffit de la culpabilisation. Dans la « vraie vie », c’est pas aussi simple de quitter un MARI violent, surtout quand tu n’as RIEN et que toute ta vie on t’a dit que tu ne VALAIS rien.)
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Tonya reçoit des lettres de menaces envoyées à la police qui lui dit en gros « on ne peut rien faire pour moi ». Tonya est paniquée. Elle ignore que son ex-mari est derrière ça avec la complicité de son body guard…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Son ex-mari et son bodyguard lui font entendre que Nancy est liée. Ces deux imbéciles complotent. Le bodyguard a un plan bien plus diabolique… Tonya, elle, n’est pas au courant et n’en a rien à foutre : elle est occupée à s’entraîner.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Elle les entend, un soir dire « on devrait s’arranger pour s’assurer que Tonya gagne en se débarrassant de… ». Tonya intervient pour dire : « De quoi parlez-vous ? Ne faites rien en mon nom. ».
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Tonya Harding reviendra sur cette fameuse nuit en 2017 lors d’une interview. Elle ne savait rien. pic.twitter.com/z5ydn03BmP
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Malheureusement, Nancy Kerrigan se fera agresser par un homme payé par le body guard de Tonya et son ex-mari. Un coup lui sera porté au genou. L’homme prendra la fuite. Nancy s’écroule. « Pourquoi ? Pourquoi ? » crie-t-elle. La presse ne retiendra que ça. On se fout de sa gueule. pic.twitter.com/PJFXKnHftK
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Enfant, je me rappelle comment, dans STADE 2, cette séquence avait tourné. Un commentateur dont j’ai oublié le nom en riait. Aux Etats Unis le "Why ? Why ?" de Nancy Kerrigan fait encore rire certains…
Finalement, on a vite commencé à suspecter Tonya et son entourage.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Je vous la fait courte mais le body guard s’est vanté du coup qu’il a monté… La police n’a pas mis bien longtemps avant de lui tomber dessus… Il dit n’avoir rien à voir dans cette affaire… L'agresseur est retrouvé suite à une enquête. Jeff Gilooly est entendu par le FBI.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
C’est l’ouragan autour de Tonya. Elle se fait harceler par la presse. On fouille dans ses poubelles. On la suit. On l’accuse. On l’insulte. Elle ne peut même plus s’entraîner car les patinoires sont assaillies par les journalistes. Les chaînes d'infos sportives y vont à fond..
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
On adore les mises en scène digne d'un Disney : Princesse Nancy Kerrigan contre Tonya Harding la vilaine White trash. On "s'amuse" à des comparaisons. Il y a même un fan club qui aboutira en 2015 à la création du "Tony Harding Nancy Kerrigan Museum". Oh mon Dieu…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Elle dira de cette période « Après avoir été abusée puis aimée, on m’a abusée à nouveau. Sauf que cette fois, c’était par vous ». ???
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
On fait parler les entourages. On veut des potins. « Quelqu’un » balance la sex tape de Tonya Harding de sa nuit de noce. Une réputation sordide est facilement construite. On aura tout fait pour la détester.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
(Je me rappelle encore d’une émission avec Morandini qui parlait de ça… A chaque fois qu'on sort le terme "trash", ce mec n'est pas bien loin, de toute façon…)
Nancy Kerrigan se remet de sa blessure. Elle ne fait aucun commentaire. Elle reprend les entrainements pour les JO.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
On laisse finalement Tonya Harding participer aux JO… au nom du FRIC. Ben ouais, vous croyez quoi ? Les deux patineuses rivales sur la glace, vous pensez que CBS allait s’en passer ? 130 millions d’américains sont devant leur poste pour voir « l’affrontement ».
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Tonya Harding est mentalement et physiquement épuisée lors des JO. Elle est pétrifiée. Elle n'arrive pas à se maquiller. Dans « I, Tonya »,
Margot Robbie joue cette scène avec une telle justesse que je pleure à chaque fois que je la revois. Mon Dieu, quel talent. pic.twitter.com/2Ar7CTXzkn— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Commentaire sur la scène : se maquiller et se forcer à sourire, c’est tout ce que Tonya a du faire pendant ses années sur la glace. Prétendre que, rentrer dans un moule, être gracieuse, simuler, faire croire que… Et taire ses souffrances.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
(Margot Robbie… Que Dieu te bénisse pour cette interprétation. Tu méritais l’oscar de la meilleure actrice. J’ai envie d’écrire des films pour toi comme j’en ai envie pour Angela Basset et Michelle Pfeiffer. Frances Mc Dormand ? Sérieux ?! BREF!!!)
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
(Excusez-moi, je galère un peu pour reprendre le thread après cette scène qui m'a tué quand je l'ai vue au cinéma… Le "sauvons les apparences", c'est un truc qui me parle beaucoup et je pense qu'on est pas mal à s'y reconnaitre….)
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Tonya Harding n’arrive pas à patiner. Elle craque en pleine performance. La pression est trop intense. Les lacets de son patins pètent. Les marques sponsorisées et les agences de pubs se frottent les mains. C’est dramatique.https://t.co/eLneF9ozTk
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Finalement, elle arrive 8ème. Nancy Kerrigan est deuxième avec une médaille d’argent. L’adorable Oksana Baiul arrive première. Nancy Kerrigan est clairement énervée… pic.twitter.com/RIlnAqEOUy
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
A son retour aux USA, Tonya Harding est bannie à vie de la fédération sportive. Le FBI lui reproche d’avoir retardé l’enquête. Donc prison pour son ex-mari, son body guard et l’agresseur de Nancy Kerrigan.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Ca ne s’arrête pas. Tonya Harding a 150 000 dollars d’amende, des travaux d'intérêt général, interdiction de devenir coach, elle est la risée des médias, sa mère essaie de la faire parler pour l’enregistrer sur un dictaphone et vendre ça aux tabloïds.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Donc voilà, on lui a pété sa vie et même Jeff Gilooly le reconnaitra. Tonya Harding a fait du jardinage pour survivre. Elle est apparue dans un film. Elle a été sur x talk shows, dépeinte en vilaine, forcée à s’expliquer. Triste chute…
Elle était innocente, hein.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Elle a passé les années suivantes à s'excuser, d'émission en émission, de documentaire en documentaire. Tonya Harding a épousé un second homme, divorcé très rapidement. Elle a travaillé dans un fast food. Elle s’est isolée. Elle a coupé les ponts avec son ex-mari et sa mère.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Je ne peux pas m'empêcher de penser à ça avec toute l'amertume du monde. Quel sort injuste ! Le monde sportif n'a jamais aimé Tonya Harding, même quand elle a dépassé tout le monde et fait l'incroyable. Pour vous, ce n'était jamais assez, hein.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Début des années 2000, elle fait un retour fracassant en se réinventant dans une nouvelle discipline : la boxe. Elle est l’une des participantes d’un show de télé réalité : celebrity boxing match. Je vous épargne les détails sur le concept, hein… pic.twitter.com/gx5AAX571J
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Avant de la juger – comme si faire de la boxe était l'idée la plus farfelue de la terre – foutez-vous dans la tête de quelqu'un qui n'a pas un rond, qui est grillé partout, qui n'a pas de diplôme, dont l'ex ex mari exploite les royalties d'une sexe tape…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Suite à son match contre Paula Jones (faudrait qu’on parle d’elle un jour), elle est remarquée pour ses performances et on lui propose un peu d’argent contre des matchs. Elle devient ce qu’on appelle une « Lady Boxer » parce que les femmes ne peuvent pas être juste "boxer" ???
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
(C'est marrant, enfin pas vraiment, quand une femme s'illustre et bien d'ailleurs, dans un univers traditionnellement masculin comment vous féminisez ses exploits en collant des "lady" partout… Lady director, lady boxer, lady driver… Tsss…)
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Je me rappelle encore des commentaires du genre « la boxe, c’est parfait pour la violente qu’elle est, Tonya aurait du commencer par là ». Comment avez-vous pu dire ça ? Comment n'avez-vous pas pu voir qu'il s'agissait de survie ? Harding elle même l'a dit.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Bref. Les matchs attirent un peu de monde mais finalement, les gens commencent à se lasser parce qu’ils ne prennent pas Tonya au sérieux… Surtout qu’elle semble douée. Et motivée. Elle prend du poids, se fait péter le nez deux fois…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
La ""presse"" sportive ne s'attarde pas sur les compétences de Tonya. Ils préfèrent – ENCORE ET ENCORE – parler de son poids. Elle a beau bien se débrouiller dans une discipline où elle est arrivée à 100% amatrice, pour vous ça ne sera jamais assez, hein. pic.twitter.com/hKLLIQ8iGe
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Des gens avaient pensé à un match contre Kerrigan. Puis, des gens ont commencé à boycotter. Ils la trouvent trop violente. Ah ben, c'est sûr, on est loin de l'époque où elle glissait sur la glace…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Tonya Harding disparait donc au milieu des années 2000. Nancy Kerrigan, elle, après sa médaille d’argent aux JO de 1994 est devenue maman et a eu ses propres déboires… On a eu le temps d’avoir des sketchs bien immondes & des téléfilms parodiques…
Personne n'a oublié.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Bref, il y a eu quelques documentaires jusqu'à ce que Margot Robbie – le genre d'actrice que j'apprécie car elle est un mix du star système des années 30 et de celui des 90's – produise un film sur Tonya Harding avec un casting INCROYABLE. pic.twitter.com/t4t6cuM07u
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Le film est incroyablement bien construit. Il ne fait pas l'impasse sur les contradictions. Allisson Janney est excellente. Margot Robbie est parfaite. Sebastian Stan aussi.
J'ai entendu un "Oh mais elle est ronde quand même" sur Margot Robbie.
Vous n'êtes jamais satisfait-e-s.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Le film se base sur des interviews contradictoires, des témoignages et insiste beaucoup sur l'injustice et le pouvoir de la classe sur la perception qu'on a des individus. C'est rare comme thème, surtout sur le prisme d'une femme (enfin, je parle du ciné).
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
A savoir : depuis Tonya Harding, il a fallu attendre 27 ANS pour qu'une américaine réussisse à faire un triple axel. AUCUNE PATINEUSE PRO AU MONDE N'A ACCEPTÉ D'ÊTRE LA DOUBLURE DE MARGOT ROBBIE POUR FAIRE LE FILM.
ELLES NE SONT QUE 6.
Ouais.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Le film a-t-il réhabilité Tonya Harding ? C'est mitigé.
Elle en a marre de s'excuser pour un truc qu'elle n'a pas fait et je pense qu'elle a suffisamment, voir même trop payé. Désolé mais sa vie est ruinée. Allez voir les ex patineuses et comparez pour vous mêmes.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Deuxièmement, Tonya Harding ET Nancy Kerrigan sont des victimes dans cette affaire. OUI, les deux. Différemment mais les deux, j'suis désolé. La différence, c'est ce qui est arrivé après. Il est clair que l'une s'en est mal tirée.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Allisson Janney a remporté le golden globe et l’oscar de la meilleure actrice pour son interprétation de LaVona Harding, la mère de Tonya. Elle a rendu hommage à Tonya lors des fameux Golden Globes 2018…
J’en pleure. pic.twitter.com/OCYDdwFzLn— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
“What this movie did is tell a story about class in America, tell a story about the disenfranchised, tell the story about a woman who was not embraced for her individuality, tell a story about truth and the perception of truth in the media and truths we all tell ourselves.” ?
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Ca, c'est ce qui s'est passé aux Golden Globes, hein. Vous savez, cette soirée où tout le gratin hollywoodien est soudainement devenu féministe, a porté du noir, soutenu les femmes (mais pas trop, hein, faut pas déconner)…
Pour se retourner contre Tonya Harding lors des oscars.— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
La blague de Jodie Foster qui arrive en bequilles aux Oscars, accusant Meryl Streep de l’avoir Tonya Hardinisée (je traduis), c’est franchement naze. Hollywood et les engagements féministes, c’est une blagounette… ????? pic.twitter.com/ueMoZ62QXp
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Cet article résume parfaitement l'hypocrisie hollywoodienne.https://t.co/WfP2ZYtELw pic.twitter.com/SoHZVfjdUP
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Je termine juste sur un truc. On m'a souvent dit que Harding, parce qu'elle est blanche, pauvre, d'obédience politique courant Républicain, devrait sans doute me détester et que je ne devrais pas la défendre (weshh, j'ai juste fait un thread) et ben, laissez-moi vous dire que…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Je ne sais pas si elle me détesterait mais toujours est-il que je ne m'interdis pas d'avoir de la compassion, voir un peu de tristesse pour une femme rejetée devenue la risée de tous. On est beaucoup, à être des Tonya Harding, quand on regarde de plus près…
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
On est beaucoup à avoir eu des rumeurs contre notre dos, celles qu'on prend pour des vérités tellement on a "une tête à…". On est beaucoup à devoir faire avec VOS perceptions, à devoir en faire deux fois plus. Donc je me solidarise de ça. Et je n'oublie pas Nancy Kerrigan.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Puisse l'histoire de Tonya Harding éclairer, alerter les consciences, faire du bien. Le film m'a beaucoup plus malgré quelques défauts mineurs mais qui s'avèrent des qualités. La bande originale était magique. Margot Robbie, mon Dieu que tu es douée, belle, présente, fascinante.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Puisse l'histoire de Tonya Harding éclairer, alerter les consciences, faire du bien. Le film m'a beaucoup plus malgré quelques défauts mineurs mais qui s'avèrent des qualités. La bande originale était magique. Margot Robbie, mon Dieu que tu es douée, belle, présente, fascinante.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Sebastian Stan est incroyablement doué pour jouer les sales types en quête de rédemption… Tellement doué qu'on ne le voit plus de la même manière après avoir vu le film.
(Et ses jolies fesses… :p)— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Quant à Allisson Janney, je l'aimais avant le film, pendant le film et après le film. Merci pour cette brillante interprétation. Son second rôle a failli voler la vedette au rôle principal.
— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
Sur ce, je vous laisse. Je suis crevé.
Love,
A. pic.twitter.com/jOYRNYDWr3— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
PS : Prochains threads, on parlera de l'affaire Omar Raddad, de Naomi Campbell et Azzedine Alaïa, de l'affaire Mc Donald, de films à revoir et pleins d'autres choses. En attendant, soyez braves, comme on dit et… Allez voir I, Tonya.
Vous pouvez lire mes anciens threads aussi ?— Paige A. Palmer (@Paige_Palmer_) 1 avril 2018
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