Alors, ceci est très important.
Pas pour les vaccins, l'ostéo ou machin (ça…😮‍💨) mais pour le fameux « c'est normal que le bébé pleure. »
Souvent, très souvent, c'est la meilleure illustration d'un terme qui est reçu différemment par le médecin et par les parents. ⤵️ https://t.co/6MtazAyzSc

— Toubib 🩺 | Just A Word 📚 (@NightHaunter) January 26, 2023

C'est quelque chose que je dis à mes internes et que j'explique car les « Pleurs du nourrisson », c'est le truc le plus dur, le plus chiant, le plus compliqué quand on est médecin.
Cela peut couvrir le reflux, la constipation en passant par les pleurs de décharge et les coliques.

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Ce qui est capital dans ces circonstances, c'est de se dégager le temps pour écouter les parents, pour reprendre pas à pas les arguments qui éliminent les choses graves (poids, développement, prise alimentaire etc…) Et de l'expliquer simplement !

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Et quand le médecin dit « C'est normal » en fait cela veut dire « Ce n'est pas grave, il n'y a pas de pathologie grave identifiée dessous ».
Sauf que lorsque l'on dit ça à un parent épuisé, c'est reçu presque comme une insulte genre « C'est normal, arrêtez un peu ! ».

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Mais non, un enfant qui pleure, ce n'est pas « normal », ce n'est pas grave mais c'est éreintant, c'est épuisant, c'est éprouvant. Et dans la grande majorité des cas, pour les coliques, les pleurs de décharge etc… C'est le temps qui fait !

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Donc, il faut savoir signifier aux parents à la fois que l'enfant va bien, que c'est normal que ça soit période difficile mais que l'on comprend et la fatigue et la détresse et la pénibilité. Ce n'est pas facile de voir son bébé pleurer tous les jours comme ça !

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Il faut encourager les « petits moyens » comme le portage, le massage du ventre, la position sur le bras/ventre, certains probiotiques et bien revoir les étapes pour le biberon ou pour l'allaitement. Il faut savoir montrer au parent qu'on comprend cette situation.

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C'est d'autant plus important que c'est l'une des seules façons de prévenir le bébé secoué et les catastrophes qui s'y rattachent. Il faut dire que quand ça va plus, il n'y a aucune honte à demander de l'aide ou à laisser son bébé seul dans son petit lit quelques instants.

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C'est pour ça aussi que nous sommes dans une position difficile en médecine en ce moment. Nous ne sommes plus assez nombreux pour avoir le temps de la pédagogie et de consultation longue (la consultation pour les pleurs d'un enfant, c'est celle qui me prend le plus de temps)

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Et du coup, cela laisse le champ libre à des charlatanpathes qui vont prétendre guérir des maux qui n'ont pas besoin d'être guéri et qui vont de toute façon guérir. Qui vont profiter de la détresse du parent en somme. Et je trouve ça très triste et moche.

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En pédiatrie, il faut de l'empathie. Il faut de la patience, de l'écoute, il faut savoir rassurer et ce n'est pas simple.
Il faut les mots pour les maux.
Et c'est pour cela qu'un seul terme mal compris peut vraiment peser dans une prise en charge aussi délicate.

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