Coucou Twitter j’espère que tu as un peu de temps devant toi parce que je vais te raconter ma pause déjeuner d’hier. Et ça va être un peu long et mouvementé parce que c’est une histoire de dingues.
Au sens propre comme au figuré.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Introduction : certains s’en souviennent peut-être, il y a quelque temps je me suis fait voler un vélo. Sachant que ça pouvait arriver à nouveau je me suis acheté un tracker GPS que j’ai mis dans la trousse à outils de ma nouvelle monture, sous la selle.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Ça n’empêche évidemment pas le vol, mais au moins on peut espérer retrouver le vélo.

Mise en place du décor : mardi en allant au boulot à vélo j’ai crevé. C’est chiant, mais ça arrive. En tout cas moi ça m’arrive. Souvent.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

(D'ailleurs, vous qui cassez des bouteilles de bière sur les pistes cyclables, sachez que je vous ai maudit : vos enfants porteront des mocassins à gland et voterons centriste). Bref, comme j’étais à la bourre, j’ai préféré abandonner mon vélo.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Je l'ai attaché à un point fixe solide à coté de la Place de la Concorde et j'ai fini le trajet en métro. Et mardi soir j’ai fini tard et je n’ai pas eu le temps d’aller cherche le vélo parce que j’avais un pote qui venant manger à la maison.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Et hier matin pour des raisons diverses et variés de grosse scoumoune (je commence à me demander si ma maison n’est pas construite sur un cimetière indien) je n’ai pas non plus eu le temps de passer le chercher.

Fin du prologue.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Début de l'intrigue : Arrive ma pause de midi. En sortant du boulot je me dis “Par acquis de conscience tu devrais quand même vérifier si ton vélo n’a pas bougé. Au moins ton tracker servira à quelque chose. LOL!”. J’ouvre l’appli… Le vélo a bougé.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Petit instant de sidération. Coeur qui s’emballe.

Le vélo attaché solidement avec un bon gros U et qui a une roue arrière crevée a bougé. À 0h35 pour être précis. Il est maintenant localisé dans une autre rue. Pas loin de là où je l’ai laissé, mais pas LÀ où je l’ai laissé.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Comme je sais que ce genre de comportement est assez rarement spontané chez un vélo normalement constitué, j’en déduis (admirez la capacité de réflexion) qu’on me l’a volé. Mais manque de pot pour le salopard qui l’a pris je peux le localiser. Ça va chier des bulles.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Donc je file à l’adresse indiquée par le GPS.
J'arrive devant un immeuble haussmanien standard du 9e arrondissement. Évidemment pas de vélo dans la rue. Il est donc abandonné dans la cour, me dis-je. Ca ne va pas être long. (LOL)

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Je profite du fait que des habitants du coin arrivent, je leur explique mon histoire, je suis blanc, bobo, barbu, avec des Adidas au pied, normal quoi, donc ils ont confiance et me laissent entrer dans la cour…
Merde, pas de vélo dans la cour non plus. Ça se complique.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Un voisin se pointe je lui explique mon histoire. Je suis blanc, bobo, barbu, avec des Adidas au pied, il me fait confiance et me montre le local vélo de l’immeuble… Re-merde toujours pas de vélo.
Le voisin compatissant me propose de visiter les caves.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

(tout le monde sait bien que les vélos volés détestent la lumière du jour et aiment se regrouper dans les caves pour profiter de l’ombre et de la fraicheur) donc on y va. NDA : Il faut savoir qu’en plus du GPS le tracker dispose d’un émetteur Bluetooth.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Donc même dans une cave si je suis proche mon téléphone le détecte. Je fais le tour des caves mon téléphone à la main… Rien. Nada. Pas de signal Bluetooth.
Reste une dernière possibilité : faire le tour des étages.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Pas de bol le voisin compatissant n’a pas le code de l’escalier, il habite dans la cour. Donc je fais le pied de grue devant la porte. Arrive deux voisins. Ils sont blancs, bobos, barbus, avec des Adidas (C’est drôle parce que c’est vrai)

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Bref on se fait confiance, ils me laissent entrer.
Je monte les étages un à un mon tel à la main à la recherche du Bluetooth accusateur…
Premier étage… rien
Deuxième étage… rien
Troisième étage… rien
(admire ami lecteur comme je maitrise bien l’art du suspense)

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Quatrième étage… rien
Cinquième étage… mon tel vibre et m’indique qu’il capte le signal de tracker.
J’ai le coeur qui bondit à 180 (honnêtement ça devait être 150 pour les 5 étages montés à pied et à peine 30 pour le signal)
Mon vélo est là, pas loin du tout…

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Mais pas dans le couloir.
Je passe lentement devant toutes les portes… Et je m’arrête devant celle où le signal est le plus fort… Pour être sûr de mon coup je fais sonner le tracker (Parce que EN PLUS le truc a une petite sonnerie que tu peux activer quand tu es à coté)…

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Et ça sonne de l’autre coté de la porte. Mon coeur bondit à 190. Et là c’est juste à cause du vélo.
Je me dis qu’il existe encore une façon simple de traiter ça, c’est de frapper à la porte et d’expliquer calmement au voleur que je lui laisse une chance.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

S'il me rend mon vélo gentiment je n'appelle pas la Police. Donc je frappe à la porte.
Rien. Je recommence. Rien. Une voisine sort de son appart, je lui explique mon cas, je suis blanc, bobo, barbu, avec des Adidas au pied, elle n’a pas peur, elle s’approche.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Je lui fais écouter la sonnerie. Elle confirme. Bon, j’ai au moins un témoin.
Mais sans réponse il ne me reste qu’une solution… Appeler le commissariat. Déjà que j’ai explosé l’heure de ma pause déjeuner là je vois se profiler un après-midi de perdu.

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J’appelle le commissariat (C’est le 3430 si vous ne savez pas) (moi je ne savais pas). Et là tu tombes sur un serveur vocal… Et pour réussir à parler à quelqu’un il faut VRAIMENT avoir envie de parler à quelqu’un.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Et en attendant tu subis une musique d’attente tellement laide qu’on dirait qu’elle a été écrite pour mettre des détenus en état de stress psychologique sévère. Je ne suis même pas sûr que cette musique soit autorisée par la Convention de Genève.

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Fin de la coupure pub, on reprend. Après quelques minutes d’attente j’ai les oreilles qui saignent à cause de la musique, mais soudain un être humain me répond enfin (car oui on a trop tendance à l’oublier, mais les policiers sont aussi des êtres humains)

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

(ou en tout cas une grande partie d’entre eux). Je lui explique mon cas, il me dit qu’il va voir ce qu’il peut faire il faut juste que j’attende qu’on m’appelle. (Là honnêtement je vois défiler mon après-midi).
Je redescends les escaliers et j’attends en bas de l’immeuble.

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Où je retrouve le voisin compatissant. Qui veut des nouvelles. Il sait qu’il tient une bonne histoire à raconter à ses potes. Il ne veut rien manquer. Je lui dis que j’ai localisé l’appart et que j’attends la Police.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Il me suggère d’appeler la concierge et de lui demander le nom du locataire. Ce que je fais. Je lui explique mon histoire… mais j’ai beau être blanc, barbu, bobo, avec des Adidas au pied (je vous jure que ça s’entend au téléphone), elle ne veut pas être mêlée à ça.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Et puis de toute façon elle ne connait pas le nom du locataire. (Spoiler : elle ment) (suspense encore). Donc j’attends…. J’attends et j’attends. J’attends pendant une heure. (RIP mon après-midi au boulot)
Et soudain… coup de téléphone ! Les policiers sont devant la porte.

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Je leur ouvre. Je suis blanc, barbu, bobo, je porte des Adidas donc ils sont polis. Quand ils arrivent je vois que l’écusson de leur unité c’est “Chat noir”. Mon premier réflexe c’est de leur demander si il y aussi une unité Miraculous Ladybug.

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Mon deuxième réflexe c’est de dire à mon premier réflexe de fermer sa gueule, et de leur raconter mon histoire.
On monte tous au 5e étage. Moi et deux policiers à pied, le troisième policier dans l’ascenseur.

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Parce que vu la taille de l’ascenseur et celle du policier on ne serait pas rentrés à deux. Ou alors il aurait fallu appeler les pompiers pour nous désincarcérer et c’était déjà assez compliqué comme ça.
5e étage, porte du milieu, démonstration du fonctionnement du tracker…

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Sonnerie… Et ils constatent qu'effectivement ça sonne de l’autre côté. Bingo j’ai trois témoins de plus. Assermentés. Et qui se mettent à frapper sur la porte. Assez bruyamment. Du genre bruyant qui fait trembler la porte.

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Histoire de voir si elle est est bien fermée et qu’elle ne s’ouvrirait pas “toute seule”. Mais non. Et là ils m’annoncent qu’ils ne peuvent rien faire. Vu que c’est un domicile privé. Il faut appeler l’Officier de Police Judiciaire.

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Qui dit qu’il ne peut rien faire, on ne va pas enfoncer une porte pour un vélo. Sur ce coup-là je les sens un peu frustrés mes trois policiers. Donc ils essayent de biaiser un peu en appelant leur supérieur. Mais pas de bol on ne peut pas déranger le major.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Parce que là il fait sa pause déjeuner. (It’s funny because it’s true).
Donc on est là tous les quatre devant la porte à se regarder… J’ai comme la curieuse impression que s'il n’y avait pas de témoin il se pourrait que la porte s’ouvre spontanément. D’un grand coup de Ranger.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Mais il y a un témoin : moi. Donc on ne peut rien faire.
On en arrive à la conclusion que maintenant qu’ils ont constaté que ça sonnait bien dans cet appartement il ne me reste plus qu’à aller porter plainte en donnant tous les détails.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Ils confirmeront mes dires et que les enquêteurs feront leur travail. (À ce point-là je suis mentalement en train de dire au revoir à mon après-midi, à ma soirée et à mon vélo).

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Avant de me quitter ils me disent que ce qui serait bien ce serait qu’on arrive à trouver le nom de l’occupant de l’appartement. Pour la plainte. Ça tombe bien j’ai le numéro de la concierge leur dis-je. Le seul problème c’est qu’elle ne veut pas être mêlée à ça.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Et qu’elle ne connait pas le nom du locataire. Ils appellent quand même la concierge, qui au bout de 5 secondes de conversation leur donne le nom du locataire. (Je vous avais prévenu que c'était une menteuse). Et elle se pointe.

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Début du petit interrogatoire :
– “Le locataire du 5e milieu ? Oui c’est bien Monsieur B”.
– “Il est comment Monsieur B ?
– “55 ans, français.”
Moment de flottement, yeux au ciel d’un des policiers.
-“Ça veut dire quoi français”
-“Ben français quoi. Blanc”

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Gros soupir du même policier (Il existe au moins un policier pas raciste au commissariat du 9e, je l’ai rencontré).
– “Ok et à part ça ?”
– “Il est un peu bizarre en ce moment, il se promène la nuit, il a pas l’air en forme”

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Là on a un moment de doute avec les policiers, on se regarde… Un mec de 55 ans, pas en forme, qui se promène la nuit… C’est pas tout à fait le portrait robot typique du type qui va péter des cadenas pour revendre les vélos sur Le Bon Coin.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Je ne dis pas qu’il n’y a pas des voleurs de vélo de 55 ans qui n’ont pas l’air en forme et ne sortent que la nuit mais comme disait Audiard c’est pas la majorité de l’espèce.
Mais bon elle a l’air sûre de son coup la concierge.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Du coup j’ai l’identité de mon voleur, son adresse, je n’ai plus qu’à aller déposer plainte. Les policiers s’en vont vers d’autres aventures, en me disant qu’ils repasseront dans l’après midi voir si la porte s’est ouverte. Par hasard.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Et moi je me dis que je vais donner une dernière chance à monsieur B de régler ça à l’amiable. Je vais lui laisser un mot, avec mon numéro de tel pour qu’il me rende mon vélo avant que je porte plainte.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Du coup je remonte (avec la concierge) (ce n'est pas qu’elle n’a pas confiance, je suis blanc, barbu, bobo, avec des Adidas, mais elle veut profiter de l’aventure jusqu’au bout). Devant la porte elle me confirme que c’est bien l’appart de monsieur B.

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Mais elle trouve bizarre qu’il ne soit pas chez lui. Parce qu’il ne sort que la nuit. Il vit seul monsieur B, sa femme est partie il y a des années en emmenant leur fille. Il est forcément là.
Du coup je recommence à frapper à la porte.

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Mais doucement. Et je fais sonner mon tracker. Et j’appelle monsieur B. Je lui explique que je sais qu’il a chez lui quelque chose qui m’appartient. Que je veux juste le récupérer. Que s'il n’ouvre pas je vais devoir aller au commissariat et qu’il aura des problèmes. Et là…

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J’entends du bruit derrière la porte. Il y a quelqu’un. Alors je continue à expliquer. Calmement. Et la porte s’ouvre. Je me prépare à la confrontation…
Et je découvre monsieur B. Il n’a pas du tout 55 ans, mais plutôt 70. Vouté. Squelettique.

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Il porte en tout et pour tout un T shirt informe et un slip. Il a l’air apeuré, perdu. Derrière lui j’aperçois son appartement rempli de bordel, de plein de trucs accumulés. Des tonnes d’habits, un bric à brac incroyable. Mais pas mon vélo. Et là d’un seul coup je comprends.

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Monsieur B n’a pas volé mon vélo. Il a volé ma trousse à outils. Où se trouvait le tracker GPS.
Monsieur B n’est pas un dangereux voleur de vélo de bobo, Monsieur B est un vieux monsieur solitaire qui glisse doucement vers la démence.

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Et tous les soirs il fait le tour de son quartier pour voler et ramasser tout ce qui lui attire l’oeil. Comme une pie. Et qui le ramène dans son nid. Où il entasse.
Alors je lui parle doucement. Je lui explique qu’il a des affaires à moi. Qu’il faut me les rendre. Des affaires ?

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Il ne voit pas. Il n’est pas un voleur. Il n’a rien pris. Je fais sonner le tracker. Ah oui c’est vrai, hier soir il y a des gens qui lui ont donné un sac, avec des affaires à laver, mais il ne sait pas ce qu’il y a dedans. Il faut fouiller. Je refais sonner le tracker.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Oh il a trouvé ça ! C’est ça que je cherche ? Il me tend le tracker… Oui monsieur B c’est ça, mais il y avait autre chose. Des outils. Des outils ? Non, il ne voit pas. Mais il va chercher. Tiens ! Ça alors ! Des outils ! Il ne sait pas comment ils sont arrivés chez lui.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Monsieur B ? Oui ? Il y avait autre chose. Une sacoche. Une sacoche ? Une sacoche comment ? Il n’a pas de sacoche à outils. Peut-être qu’en fouillant mieux… Tiens ! Une sacoche… Bref j’ai dû lui arracher un par un tous les objets qu’il avait pris.

Et puis je suis parti.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Sans rien dire de plus. Qu’est-ce que j’aurais pu lui dire ? Ne recommencez pas ?
Et voilà comment, en allant à la chasse au vélo volé, je suis tombé sur Monsieur B, qui glisse doucement, seul dans son appartement vide qu’il comble avec tout que qu’il "trouve" dans la rue.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Morale de l’histoire :
les trackers GPS ça marche
quand on vous vole votre vélo et que vous appelez la Police ils se déplacent
Il vaut mieux mettre le tracker quelque part dans le vélo que dans la trousse à outils.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Post Scriptum. : j’ai évidemment appelé le commissariat pour leur dire que ce n’était pas la peine de repasser voir si la porte de Monsieur B s’était ouverte “toute seule”.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Post Post Scriptum: si vous vous faites voler des accessoires de vélo ou de moto la nuit dans le quartier Concorde-Madeleine je crois que je sais où on peut les retrouver.

The end.

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022

Scène de fin d'après le générique façon Avengers : en partant je suis passé à Concorde vérifier ce que je savais déjà : mon vélo n'a jamais bougé. Il attendait calmement que je vienne le réparer. Ce qui fut fait.
(Et là je pars en vélo dans le soleil couchant façon Lucky Luke)

— Nain Portekoi (@Nain_Portekoi) June 30, 2022