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Charles VI est réputé pour ses épisodes récurrents de folie, ne pouvant tenir le royaume face aux incursions anglaises.

L'un des moments marquants qui l'auraient fait basculé est l'histoire du jour : le "Bal des Ardents", le 28 janvier 1393.

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Charles VI, dit "le bien aimé", règne assez longtemps. Entre 1380 et 1422, il est roi de France dans le contexte de la Guerre de Cent Ans.

Or, il est incapable de diriger son royaume pendant la majorité de son règne.

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Charles est bien connu pour être "le fol". Le premier événement qui caractérise sa folie est l'épisode de la forêt du Mans, lorsqu'en août 1392 pendant une expédition militaire vers le duché de Bretagne, le roi s'en prend à ses propres hommes et son frère.

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Après cet événement, la santé mentale de Charles est fragile, et les nobles ainsi que ses proches le savent. Il faut que le roi se repose et s'amuse. Ainsi, en janvier 1393 sa femme Isabeau de Bavière tient à organiser le remariage de l'une de ses femmes d'honneur.

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Catherine l'Allemande et Isabeau sont d'origine germanique et parlent allemand, similarité qui les rapproche. La reine souhaite alors organiser un somptueux mariage en son honneur, cérémonie qui par la même occasion fera grand bien au roi.

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Les festivités se passant bien, les invités les plus prestigieux organisent un bal le soir, probablement dans l'hôtel Saint-Pol à Paris. Un prince de sang, De Guissay, est traversé par une idée intéressante.

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Son but : se déguiser lui, 3 autres princes de sang du royaume et le roi, en bêtes affreuses et immondes afin d'amuser la galerie. Cela permettrait d'épicer le charivari en cours.

Ces hommes se déguisent à l'aide d'un costume de lin recouvert de poix, de plumes et de poils

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Ces déguisements, cachant leurs visages, rendent méconnaissables nos hommes. Seul la reine Isabeau est au courant du subterfuge. La surprise doit être TOTALE.

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Le hic, c'est que ces costumes sont hautement inflammables à cause de la poix et des poils de chanvre. Le roi fait écarter toutes les torches et bougies de la salle de bal afin d'éviter tout accident.

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Les "sauvages", sûrs d'eux, débarquent alors devant la foule en s'agitant, criant, enchaînés entre eux (tel que l'on se représentait des bêtes sauvages à cette époque). Et le spectacle marche, car la foule est autant horrifiée que amusée.

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Vous pensez bien que cette histoire ne va pas bien se finir.
Louis, duc d'Orléans et frère du roi, pas encore présents dans la salle, décide d'emprunter une torche afin d'y voir plus clair quand il y rentre.

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Nos sources ne sont pas claires, mais il aurait juste voulu s'éclairer selon certains historiens. Pour d'autres, il aurait volontairement approché la torche des "sauvages" afin de s'amuser et de voir leur réaction.

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Quoi qu'il en soit, les troubles-fêtes prennent immédiatement feu et la plaisanterie tourne au drame. Les hommes, paniqués, sont de véritables torches humaines qui gesticulent et tournent dans tous les sens, mettant feu à d'autres objets par la même occasion.

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Étant enchainés entre eux, ces princes ne peuvent se dégager. Un seul y arrive pour se jeter dans une marmite selon le chroniqueur Froissard.

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Rappelez-vous que personne sauf la reine ne sait que le roi fait parti de ces sauvages. La tante du Roi, Jeanne de Bourgogne, se serait précipitée vers lui en l'enveloppant d'un de ses vêtements afin d'éviter la propagation du feu après avoir remarqué qui il était.

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Aussi absurde puisse paraître cette histoire, elle a bel et bien eu lieu, bien que nous ne soyons pas sûrs des détails. Le roi y a réchappé, mais pas psychologiquement. Pour certains historiens, c'est le dernier moment de lucidité de son règne, chose à relativiser.

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Même si le bal était en cadre restreint, l'affaire se sait dans tous Paris. Tous les convives découvrent que le roi était déguisé ET qu'il a failli mourrir. Le peuple de Paris aurait été affolé à l'idée de perdre son roi.

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De plus, ce même peuple et l'Eglise sont profondément Indignés par son attitude. Selon les canons idéologiques chrétiens, il est interdit à tout homme de "déformer son apparence", celle que dieu leur a donné. Ainsi, un tel déguisement est strictement désapprouvé.

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Le lendemain, les sources nous disent que le roi se sent bien. Il est calme et posé. Il entreprend de se montrer publiquement dans Paris afin de prouver qu'il est bien vivant. Mais également pour s'excuser, car ce comportement n'était pas digne d'un roi !

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Quoi qu'il en soit, il est diffice de déterminer le début de la folie du roi. Certains considèrent qu'il était schizophrène, mais pour l'historien Jean-Claude Lemaire, le roi a été emprisonné à l'atropine.
Il est très difficile de trancher et aujourd'hui encore,

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on ne peut pas dire ce qu'il en est précisément. Nous savons que le roi sombra totalement peu de temps après, les épisodes de 1392 et de 1393 pesant lourdement sur sa santé mentale.

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Sources :

La Chronique de Jean Froissart, sont l'extrait parle de ce "Bal des Ardents" https://t.co/OSygMxMwMy

Court podcast par l'historien Didier le Furhttps://t.co/78K73SoXIk

L'article du site "L'histoire" sur ce sujet https://t.co/OYS3G3S4mF

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La page Wiki de l'évènement https://t.co/zoWg0bboy2

Celle de Charles VIhttps://t.co/yXLBSwCX4n

Des articles en plus https://t.co/PAkheZdQkPhttps://t.co/qDMkw8rmNehttps://t.co/b5uXZ6oXJU

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