Info utile du jour en #psychiatrie: l'hyperprolactinémie en psychiatrie.
Un effet indésirable de médicaments comme les antipsychotiques aussi fréquent qu'insuffisamment estimé.
Comment la reconnaitre et surtout comment la traiter?
Vous saurez tout grâce à ce thread ⬇️
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

La prolactine est une hormone dite lactotrope, synthétisée notamment par des cellules de l'anté-hypophyse (glande cérébrale) qui produit aussi entre autres les hormones gonadotrophines (stimulant testostérone/œstrogènes), hormone de croissance, ACTH (stimulus cortisol…)
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

La prolactine:
-a une sécrétion pulsatile (10/j), pic au petit matin
-ses rôles: initiation et maintien de la lactation, fonction dans la reproduction, métabolisme phosphocalcique (absorption calcium)
-régulation: la dopamine inhibe sa sécrétion, la sérotonine la stimule
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

L'hyperprolactinémie (=production trop importante de prolactine) est un trouble endocrinien caractérisé par taux sanguin >25ųg/L (femme), >20 (homme).
Elle doit se doser:
-à jeun
-en l'absence de situation stressante
Le stress et l'alimentation peuvent ↗️ sa sécrétion
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Quelles sont les conséquences de l'hyperprolactinémie?
Peut être asymptomatique, le plus souvent de nature sexuelle:
-irrégularité cycle menstruel
-baisse de la libido, troubles érectiles, infertilité
-gynécomastie
-galactorrhée (écoulement lait)
->altération qualité de vie
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Ne pas négliger les possibles conséquences à long terme de l'hyperprolactinémie:
-ostéomalacie (déminéralisation osseuse) s'ajoutant à d'autres facteurs de risque (tabac, alcool…)
-augmentation du risque de cancer du sein, hypothèse pour le cancer de la prostate
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Causes de l'hyperprolactinémie:
-physiologiques donc normales: grossesse, allaitement, exercice physique…
-antipsychotiques
-prolactinome (lésions hypothalamo-hypophysaires), insuffisance rénale, hypothyroïdie
-autres💊 :antidépresseur, antiémétique, opiacés, œstrogènes…
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Le potentiel hyperprolactinémiant des antipsychotiques est lié à la capacité à bloquer les récepteurs D2 (dopamine) de l'hypophyse, avec ≠ entre 💊:
-fort potentiel: risperidone, amisulpride (SOLIAN)
-faible: aripiprazole(ABILIFY), quetiapine, olanzapine(ZYPREXA), clozapine
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Que faire devant hyperprolactinémie?
-modérée <50ųg/L (ou 1064mUi/L): surveillance simple annuelle
-sévère >100ųg/L ou >50ųg/L avec symptômes/taux élevé prolongé: consultation spécialisée pour recherche causes somatiques.
Donc vigilance mais pas d'intervention systématique!
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Si cause 💊 :
– ⚠️ s'adapter à la situation clinique et projets du patient
-possible ↘️ dose ou changement vers autre molécule (clozapine par ex)
-traitements spécifiques au cas par cas
-hygiène de vie: alimentation, ↘️ tabac, alcool…
Normalisation taux qq semaines
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023

Avec les antipsychotiques:
-hyperprolactinémie probablement sous-estimée car non suffisamment cherchée, serait de 33%, femme>homme: à rechercher et interroger par le prescripteur
-si vous en prenez et avez des troubles sexuels, parlez en à votre médecin!
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— David Masson (@psy_massondavid) November 19, 2023