Thread : exclue pour avoir porté… un kimono
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Comme d’habitude à cette période, la « menace musulmane », le sujet préféré des éditorialistes et hommes politiques de droite est de nouveau en vigueur. Quand ce n’est pas le burkini, c’est l’abaya le problème. Il s’agit d’une robe traditionnelle issue de pays musulmans considérée comme non religieuse. Elle fait pourtant polémique dans les écoles et elle est interdite. Une véritable paranoïa s’est même emparée de certains établissements.
Un thread de @LucieSimon94
J'assistais en appel ce matin une lycéenne à qui un professeur reprochait d'avoir porté un kimono en classe. Quand bien même le corps éducatif convenait qu'aucun signe religieux ostentatoire n'était caractérisé, elle écopait d'une lourde sanction disciplinaire ⬇️ (1/6)
— Lucie Simon (@LucieSimon94) June 22, 2023
(exclusion définitive du cours et exclusion définitive du lycée avec sursis) pour avoir exprimé qu'il s'agissait là d'une vision #islamophobe et raciste, ce qui était considéré comme une insulte. (2/6)
— Lucie Simon (@LucieSimon94) June 22, 2023
Le professeur, en conseil de discipline, accompagné irrégulièrement d'un avocat, expliquait "J'ai des insomnies, cette situation me fait penser à ce qui s'est passé avec Samuel Paty" mettant ainsi sur le même plan le port d'un kimono et un assassinat à caractère terroriste. (3/6)
— Lucie Simon (@LucieSimon94) June 22, 2023
La jeune femme était plus tard placée en garde-à-vue, le Ministère public estimant donc que non seulement il fallait ouvrir une enquête, mais aussi la priver à l'instar d'autres de ses camarades de classe, de liberté. (4/6)
— Lucie Simon (@LucieSimon94) June 22, 2023
Non seulement ces faits sont ahurissants par leur disproportion, mais ils ont de graves répercussions. La lycéenne, stigmatisée, humiliée, a été privée d'une partie de ses enseignements l'année charnière de son BAC, qu'elle n'aura peut-être pas. (5/6)
— Lucie Simon (@LucieSimon94) June 22, 2023
Ce récit est une illustration de plus des dérives de la circulaire de novembre 2022 venant préciser les conditions de celle de 2004 sur le port de signes religieux à l'école. Elle ne fait en réalité qu'exacerber les tensions. (6/6)
— Lucie Simon (@LucieSimon94) June 22, 2023