Thread : à l’origine du conflit entre la Russie et l’Ukraine
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Beaucoup de choses ont déjà été dites sur invasion de l’Ukraine mais le sujet s’avère plus complexe que prévu. Voici donc quelques éléments pour s’y retrouver.
Un thread de @phil_mcnaughton
Une question revient régulièrement ces derniers jours à propos de la crise entre l’Ukraine et la Russie :
« POURQUOI Poutine fait-il cela ? »
Réponse par un petit (😇) thread chronologique ⤵️ 🇷🇺 🇺🇸 🇺🇦 pic.twitter.com/rdzfAUw5Nm— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Je ne vais pas m’étendre sur la crise diplomatique des dernières semaines, concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, déjà maintes fois expliquée dans la presse et sur les réseaux, mais revenir sur des étapes plus anciennes et profondes de cette lutte d’influence.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
1/7 : LE BRAS DE FER
Depuis des années, l’Ukraine est au coeur d’un bras de fer assez violent entre les États-Unis et la Russie.
Au milieu de cela, un peuple ukrainien assez divisé sur la question, avec un Ouest pro-Occidental, et un Est pro-russe (à la louche). pic.twitter.com/IxNokl0ZNk— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
D’un côté, une Russie qui veut rétablir, avec Poutine, son influence sur les pays d’ex-URSS. De l’autre, les États-Unis, via l’OTAN, qui continuent d’appliquer la stratégie de « containment », visant à réduire l’influence de la Russie depuis 1947. pic.twitter.com/MMu162IU4N
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Le fait que les Russes ne soient plus communistes ne change presque rien à cette volonté de l’OTAN ; comme je le dis svt à mes élèves, les idéologies sont secondaires dans les alliances. C’est une question classique et vieille comme le monde de rivalité entre grandes puissances. pic.twitter.com/PPIoHEHNzM
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Avant 1991 :
L’Ukraine n’avait eu d’existence en tant qu’État indépendant qu’entre 1917 et 1922. Ensuite, bien évidemment, elle connut la période soviétique, notamment marquée par la famine provoquée par Staline, faisant des millions de morts (1931-1933). pic.twitter.com/cIWHAfxGzP— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Après 1991 :
En 1991, sous l’impulsion du mouvement indépendantiste Roukh (« mouvement »), elle renaît de ses brèves cendres lors de la chute de l’URSS. pic.twitter.com/VqmcTYWLyM— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
1994 : protection occidentale par le Mémorandum de Budapest
Les Ukrainiens obtiennent par ce mémorandum la garantie du respect de leur intégrité territoriale de la part des Américains, des Anglais et des Russes, en échange de l’abandon de leur arsenal nucléaire.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
2/7 : 2004, LA RÉVOLUTION ORANGE PRO-OUEST
Cette année-là, 2 candidats s’affrontent pour la présidentielle : un pro-Occident (UE, OTAN, États-Unis…), Viktor Iouchtchenko (soutenu par la très médiatisée, en Europe, Ioulia Tymochenko, photo), et un pro-russe, Viktor Ianoukovitch. pic.twitter.com/A1luicfr36— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Naturellement, le 1e est soutenu par les USA, notamment via des fondations et des organisations comme la Fondation Soros ou la Freedom House ; l’autre est soutenu par Poutine. Les deux ont également de généreux fans boys milliardaires. pic.twitter.com/BG5mL8MzCy
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Je ne m’étendrai pas sur les aides extérieures des deux camps, ça ferait un excellent film/roman d’espionnage, et nombre d’articles en parlent déjà.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Or, le pro-russe Ianoukovitch est élu (photo). Dès lors, son adversaire Iouchtchenko conteste ce résultat en estimant l’élection truquée. De grandes municipalités refusent le résultat, comme celle de Kiev. pic.twitter.com/fUXqUQWwFW
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
De grandes manifestations sont organisées (avec soutiens extérieurs), essentiellement à Kiev, pendant deux semaines, avec le foulard (écharpes, banderoles, etc.) orange comme signe de ralliement. pic.twitter.com/EazUCsfjtO
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Le scrutin est annulé par la Cour suprême ukrainienne, et une nouvelle élection a lieu fin décembre.
Et devinez quoi ? Le pro-Occident Iouchtchenko est élu ; après une campagne marquée par son empoisonnement , ayant durablement grêlé son visage : en pleine campagne. pic.twitter.com/Nbtokm1vHF— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Celui-ci, sans surprise, se rapproche de l’Europe. Mais la crise économique de 2008 passe par là, et personne, pas même l’ouest ukrainien, n’est satisfait de la politique de Iouchtchenko.
Celui-ci se vautre aux présidentielles de 2010 (5,5%).— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
3/7 : LA REVANCHE DES PRO-RUSSES
En fait, sa comparse Tymochenko est devenue la nouvelle figure de proue du côté occidentaliste de l’Ukraine, mais celle-ci s’incline… face à Ianoukovitch, l’élu pro-russe déchu par la révolution orange. pic.twitter.com/qW5F2j8te0— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
En 2011, Tymochenko est emprisonnée (accusée d’abus de pouvoir dans une histoire de contrats gaziers). Tout semble sous contrôle pour Ianoukovitch ; derrière cela, les Russes semblent avoir pris l’avantage sur les Américains.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
En 2013, Ianoukovitch se rapproche d’un accord de libre-échange avec l’UE, mais les rapports sont froids : l’UE faisant pression depuis longtemps sur lui en l’accusant d’autoritarisme.
Le président enterre alors l’accord, et se tourne vers Moscou.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
4/7 : NOUVELLE RÉVOLUTION PRO-OUEST
Fin 2013, surprise (ou pas) : l’histoire se répète.
Peu après ce vent infligé à l’UE, un nouveau mouvement de contestation, l’Euromaïdan, organise de nouvelles manifestations sur la place de l’Indépendance à Kiev (d’où son nom ; photo). pic.twitter.com/gePe2r1nsL— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Celui-ci tourne en émeutes (avec des dizaines de morts), et oblige Ianoukovitch à s’exiler en Russie en février 2014.
Une nouvelle élection a lieu, et met à la tête du pays un président pro-Occident, l’homme d’affaires Petro Porochenko. pic.twitter.com/aEWPsQSG7p— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
5/7 : LE SÉPARATISME PRO-RUSSE
Problème : la partie pro-russe de l’Ukraine (Est) n’accepte pas ce nouveau renversement. Au Donbas, ou dans la région de Lougansk, on rejette le mouvement Maïdan. Idem… en Crimée.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
En mars, la Crimée proclame son indépendance, puis se rattache à la Russie après référendum.
À l’est, des séparatistes pro-russes proclament la République populaire de Donetsk, et celle de Lougansk. pic.twitter.com/5QimZztPWt— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
2014 : la guerre au Donbas
La Guerre du Donbas commence, entre les forces armées ukrainiennes, qui veulent récupérer ces territoires, et les séparatistes.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Celle-ci fait alors environ 10.000 morts (14.000 à ce jour). 2 millions de personnes fuient la région, dont 250.000 vers l’UE, et 350.000 vers la Russie.
L’UE obtient son accord de libre-échange avec le nouveau président. pic.twitter.com/JryKnnR8Cd— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Comme d’habitude, les États-Unis et la Russie donnent un coup de main aux deux camps antagonistes : CIA d’un côté, société privées de mercenaires de l’autre, et on s’en doute déjà à l’époque : https://t.co/5wXXDldny6
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2015 : Accords de Minsk II
Les chefs d’État de Biélorussie, Allemagne, France, Russie et bien sûr Ukraine se réunissent et décident un cessez-le-feu, qui fait baisser l’intensité du conflit… qui s’éternise tout de même. pic.twitter.com/WNAdQesaga— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Les séparatistes continuent de se considérer indépendants, et de fait, des États se forment, produisant leurs propres passeports, administrant une petite partie du territoire revendiqué (revendications gigantesques, cf carte), avec leur propre gouvernement, drapeau, etc. pic.twitter.com/3SXnh9s4og
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
2018 : Alexandre Zakhartchenko, officier et surtout président de la Rép. populaire du Donbas, est assassiné dans un attentat à la bombe à Donetsk. pic.twitter.com/VTfaGbrZQK
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
6/7 – L’UKRAINE VERS L’OUEST
2019 : Petro Porochenko, le président pro-Occident depuis 2014 si vous avez du mal à suivre, se vautre à son tour aux présidentielles, face à la surprise Volodymyr Zelensky, actuel président. pic.twitter.com/b6XmXSZvur— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Zelensky président :
Un parcours fou : citoyen lambda, acteur de série TV qui venait de jouer… le rôle d’un quidam devenant président d’Ukraine un peu par hasard.
Le type a joué de manière prémonitoire sa propre histoire, oui. Avec un parti portant le nom de la série ! pic.twitter.com/BL41RKrNbr— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Celui-ci est élu sur un discours que d’aucuns qualifieraient de « populiste », opposé à la corruption des politiciens (le président sortant traîne d’ailleurs des casseroles), démocratie directe, etc. Son parti s’appelle donc comme la série : « Serviteur du peuple ». pic.twitter.com/P89tDqCETd
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Son image est rapidement écornée, on l’accuse d’être manipulé par tout le monde ; il nomme des pro-russes à certains postes-clefs, et est accusé dans les Pandora Papers d’avoir entretenu et créé des sociétés écrans servant à de mystérieux transferts d’argent.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, Zelensky ne suit pas du tout une ligne pro-russe, et souhaite un rapprochement très clair avec l’UE et l’OTAN.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Pourquoi donc ? Parce que Zelensky sait que la Russie pourra vite se balader à l’est de l’Ukraine.
En menaçant de rejoindre l’OTAN, il essaie de repousser les ambitions russes hors de son territoire, ou tt du moins d’obtenir un soutien américain et européen.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
7/7 : LA CLEF : NORD STREAM 2
2018-2021
De son côté, la Russie achève son gazoduc Nord Stream 2, de sa société Gazprom, la reliant à l’Allemagne par la mer, doublant sa capacité de transit de gaz naturel vers l’Europe par cette route. pic.twitter.com/uBvZxLiMGA— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Quel rapport avec l’Ukraine, me direz-vous ? C’est très simple : Nord Stream 2 doit permettre à la Russie de ne plus dépendre du gazoduc classique menant son gaz en Europe via… l’Ukraine. pic.twitter.com/kj8USGVKBz
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Quel intérêt ? Plusieurs : une économie de 2 milliards d’euros annuels, 3 milliards d’euros de manque à gagner pour une Ukraine pro-Ouest, et surtout : une liberté stratégique retrouvée. pic.twitter.com/5MiX5qxqJl
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En effet, la vente de gaz russe à l’Europe est vitale pour Moscou. En plus d’être une manne financière, elle est surtout un levier conflictuel d’envergure, puisqu’elle rend la Russie indispensable à l’Europe.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Problème : l’Ukraine, sur le chemin du gazoduc « classique », peut fermer le robinet si elle le souhaite…
De toute façon, les risques de dégâts collatéraux sur le gazoduc — lors d’une intervention russe à l’est de l’Ukraine — pourrait flinguer l’économie russe.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Ce levier peut donc devenir une faiblesse, un flingue sur la tempe de la Russie, empêchant celle-ci de venir embêter l’Ukraine pro-Ouest en allant soutenir les républiques populaires séparatistes, ce qui est toujours l’objectif russe.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
L’Ukraine disposait donc d’un moyen de pression rendant impossible tt soutien russe direct aux séparatistes, en ayant la possibilité de fermer les vannes en cas d’agression ; capable d’asphyxier d’un coup les ventes de gaz russe à l’étranger, et donc les finances russes.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
L’Ukraine est donc directement menacée par la Russie avec ce nouveau gazoduc Nord Stream 2, et le bras de fer continu depuis 1991 risque de reprendre violemment entre Américains et Russes.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
2019 : comprenant le danger, Donald Trump impose des sanctions à toutes les entreprises participant au chantier du gazoduc, et menace même de ruine financière les maires des villes (allemandes !) par lesquelles il passe (via ses sénateurs). pic.twitter.com/ujCzmALkxJ
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Juillet 2021 : L’administration Biden finit par céder, face à une Allemagne qui tient bon, et une Russie déterminée à finir son gazoduc, moyennant des promesses économiques américaines pour l’Ukraine à la clef, bien faibles face à la menace pesant désormais sur elle. pic.twitter.com/6gsgWRR3tG
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(L’Allemagne meurt, sans ce gaz ; c’est très simple. Si jamais vous vous demandiez pourquoi elle ne semble pas du côté américain)
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Peu après, Nord Stream 2 entre pleinement en service, bien loin des Ukrainiens. Le gaz russe est désormais en sécurité, et plus rien n’empêche donc Poutine d’aller soutenir directement les républiques séparatistes. pic.twitter.com/59CRtqE1NQ
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Avant Nord Stream 2, pour résumer, les Ukrainiens n’avaient pas à craindre une invasion russe de soutien aux républiques séparatistes, pour d’éventuelles indépendance définitives, voire davantage (annexions, comme la Crimée).
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Mais maintenant que Nord Stream 2 est achevé… les Russes arrivent. pic.twitter.com/yzHQNKzI8t
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(Probablement aussi « tard » pour éviter la raspoutitsa : la boue d’hiver qui se forme là-bas, capable d’embourber n’importe quel char)
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Façon, donc, de prendre un avantage décisif dans le bras de fer qui les oppose aux Américains concernant la maîtrise de l’Ukraine, bras de fer qui a déjà dépassé tout cadre juridique normal depuis bien longtemps, d’un côté comme de l’autre.
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ÉPILOGUE :
Joe Biden a récemment menacé la Russie d’entraver la route de Nord Stream 2 en cas d’invasion de l’est ukrainien. Difficile de savoir ce que les Américains peuvent vraiment faire, surtout que l’Allemagne y tient, à ce gazoduc. pic.twitter.com/UuLhccMue1— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
L’Allemagne, vous l’avez compris, dépend trop du gaz russe, et a une armée extrêmement réduite. La France, quant à elle, n’a pas les moyens de s’engager dans un conflit à haute intensité, car elle manque de tout d’un point de vue quantitatif.
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L’Angleterre est dans la même situation. Enfin, les Etats-Unis, seule puissance capable de stopper la Russie, préfèrent sans doute éviter une troisième guerre mondiale juste pour sauver un bout d’Ukraine.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Tout cela se dirige donc vers une victoire russe, dans le bras de fer avec les Américains pour l’Ukraine, mais à quel prix ?
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
L’Ukraine demande un arrêt de l’exploitation de Nord Stream 2, ce qui rendrait à nouveau les Russes dépendants du gazoduc passant par l’Ukraine, et mettrait donc en péril leur opération à l’est.
Mais l’Allemagne risque d’en souffrir énormément…— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
En face, la Russie diversifie tant qu’elle peut son économie afin de ne plus dépendre de ses exportations de gaz et de pétrole, et de résister aux sanctions extérieures.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Voilà, comme d’hab j’ai été plus long que prévu, mais je me suis jugulé, sincèrement. J’ai écarté beaucoup d’autres tenants et enjeux pour ne pas m’éterniser. Tout cela n’est qu’une porte ouverte vers des approfondissements.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Ça bouge déjà sur le sujet : https://t.co/DRsFp1FIJn
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Et la drôle de déclaration de Biden pour défendre l’Ukraine : https://t.co/9uv2BfBC4R
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Enfin, concernant le blocage de Nord Stream 2 par l’Allemagne ce matin, il ne faut pas s’attendre à ce que ça dure très longtemps, à mon avis ; à moins que les Américains soient devenus le Père Noël des Allemands en leur donnant du gaz.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 22, 2022
Petit récap des manques importants ou erreurs :
– la 1e carte ne convient pas (carte de la russophonie)
– Crimée 2014 : des troupes de mercenaires pro-russes occupent la région
– Doutes sur la légitimité des élections de Ianoukovitch
– Nord S2 n’a pas pu livrer de gaz encore.— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 24, 2022
Et ceci : https://t.co/orW0DMcGRE
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 24, 2022
Et effectivement, l’Ukraine devient indépendante de l’URSS en 1991 : référendum de 1991 avec 92,3% de votes favorables à l’indépendance. Ne pas croire que les pro-russes et les pro-Ukraine ind. sont aussi nombreux, bien sûr.
— Phil McNaughton (@phil_mcnaughton) February 24, 2022