Contrairement aux idées reçues, la vie en prison est chère. Beaucoup de produits de première nécessité ne sont pas fournis (sauf pour les personnes détenues classées comme indigentes). Un exemple symbolique: le papier hygiénique est payant (et cher).
— Laélia Véron (@Laelia_Ve) March 12, 2018
C'est d'ailleurs un bon point pour distinguer les mythos, ceux qui sur twitter me disent qu'ils travaillent en taule depuis 20 ans et ne savent pas que le PQ est payant: lol. Tout le monde sait ça en prison.
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Il faut donc "cantiner" (acheter des produits sur un catalogue proposé par la détention) pour acheter des produits (par ex papier hygiénique, savons, timbres, cigarettes, etc). Or les prix sont d'environ plus chers qu'à l'extérieur…
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Ce sont des prestataires privés qui proposent ces produits aux personnes détenues, qui ne peuvent ni négocier, ni choisir ailleurs. Le prestataire peut donc se faire des bénéfices considérables… pic.twitter.com/nlqsesBeUK
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La délégation de ces cantines au privé a fait bondir les prix. Le contrôleur des lieux de privation de liberté et la cour des comptes ont plusieurs fois dénoncé cette situation, après avoir constaté des abus énormes entre les prix à l'intérieur et l'extérieur
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Exemple d'augmentation des prix: +50% pour une bouteille d'eau, +70% pour du Nutella… Ca c'est de l'argent qui ne va pas dans la poche des victimes ou de l'Etat, mais de prestataires privés. Une bonne enquête de @LEXPRESS sur ces prix: https://t.co/3yKMANWU2O
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Pour le droit du travail, pour l'instant il n'y en a pas en prison. C'est une zone de non-droit, même si l'@OIP_sectionfr essaie de se battre pour cela. E. Macron a dit récemment qu'il allait introduire un droit du travail "adapté" en prison. Ce serait une première, à voir.
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Je vais être précise sur ce que cela signifie. 1/ Les salaires, très bas, puisque l'administration ne respecte pas les tarifs mis en place par la loi pénitentiaire. Le salaire est entre 1 ou 3 euros de l'heure, pour un travail généralement très répétitif
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Si c'est un travail délégué par concessionnaire, peu importe le temps passé au travail, la personne détenue est payée à la pièce. C'est le concessionnaire qui décide du prix de la pièce. (Pas censé être légal, mais ça subsiste)
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Une personne détenue touchera donc un salaire d'environ 300-350 euros par mois pour un travail à temps complet. 4étoiles on vous dit. pic.twitter.com/HJ44ViWKJR
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