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Poupette Kenza, l’influenceuse qui vous dévoile les moindres détails de sa vie

Par Maxime 06/07/2024

 
Poupette Kenza est une influenceuse qui livre beaucoup de détails sur sa vie privée. Si vous traînez sur les réseaux sociaux, vous en avez sans doute déjà entendu parler. Plusieurs hashtags Twitter ont été lancé sur elle durant ces trois dernières années et des articles de journaux relatent ses derniers déboires. Mais il n’est pas sûr que vous ayez déjà regardé son contenu. Pourtant Poupette Kenza cumule (ou plutôt cumulait) plus d’un million d’abonné(e)s sur Snapchat avant que son compte ne soit supprimé. Itinéraire d’un parcours aussi fulgurant que chaotique.
 

L’épisode du malaise

Mardi 2 juillet, si vous cliquiez sur une story du compte Instagram de Poupette Kenza, vous tombiez sur une scène assez ahurissante. Un homme allongé en train de faire un malaise, sa femme se filmant en train de pleurer et essayant de le réanimer avec un pied et leurs deux jeunes enfants regardant le tout à quelques mètres. Sur Twitter, c’est l’effervescence. On alterne entre humour noir et stupeur. Mise en scène savamment programmée ou vie intime inexistante ? C’est tout l’histoire de Poupette Kenza.
 


 

 

Vol de sa voiture : acte un

Originaire de Rouen, Kenza Benchrif de son vrai nom, commence à filmer sa vie de famille sur Snapchat en 2020. Elle n’a alors que 20 ans et vient de donner naissance à une petite fille. Un jour, elle se fait voler sa voiture. Elle se filme en train de pleurer, la vidéo devient virale et lui permet de gagner de nombreux abonné(e)s. De nombreuses personnes, en particulier des femmes au foyer de milieu populaire, sont touchées. Elle parle sans fard, dévoile la réalité crue de son quotidien, et poste très régulièrement (plusieurs dizaines de snaps par heure). Le style Poupette Kenza est né !
 


 

 

Une relation parasociale malsaine

Elle se marie en décembre 2021 et tombe de nouveau enceinte. Un véritable conte de fée ! Le nombre d’abonné(e)s ne cesse de grimper. En février 2022, Poupette Kenza organise un meet-up à Rouen pour remercier ses abonné(e)s. Une vidéo d’elle arrivant telle une rockstar devant ses milliers de fans est publiée sur Twitter. C’est la révélation pour de nombreuses personnes qui découvrent le personnage et ne comprennent pas cette si grande popularité.
 


 

 

 

 
Poupette Kenza continue de poster souvent sur Snapchat, presque l’intégralité de sa vie de famille. Son mari, ses enfants, ses pensées les plus intimes. Les spectatrices et spectateurs ont droit à tout. Créant une fausse relation exclusive entre eux et l’influenceuse. Pour ses fans les plus assidu(e)s, elle devient une amie, une confidente, un membre de la famille. Un lien porté jusqu’au malsain.
 

 

 
Ne protégeant que peu sa vie privée, Poupette devient vite la cible de haters à peine quelques mois après son éclosion. Appels récurrents, dégradations, cambriolage, menaces de morts, certains vont même jusqu’à contacter les services sociaux pour qu’on lui enlève la garde de sa fille. Son couple va même vaciller et ils vont se séparer (avant de se remettre ensemble). Le cyberharcèlement sera constant. Elle pourrait ne plus se filmer mais ce serait renoncer à cette gloire et ce train de vie difficilement acquis. Elle préfère quitter la France et s’installer à Dubaï en août 2023.
 

 

 

 

 

Une influenceuse chaotique

Poupette Kenza cumule également les ennuis avec la justice. Une enquête pénale après des signalements de maltraitance envers ses enfants, une amende de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour la promotion d’un blanchisseur de dents interdit à la vente en France, son salon d’UV fermé pour mise en danger. Son compte Snapchat va finalement fermer en décembre 2023. Son monde s’écroule… avant qu’elle ne débarque de nouveau sur Instagram, Youtube et Tiktok. Elle reste la même, sans aucun filtre. Voulant soutenir la Palestine, elle déclare ainsi être “pro-palestinienne, je ne travaille pour aucune personne sioniste ou juive. Je n’ai aucun partenaire, aucun agent qui est juif”. Un signalement a été fait au procureur de la République.
 


 

 

Mysoginie et mépris de classe

Le métier d’influenceur est constamment dévalorisé. Il s’adresse particulièrement aux jeunes et aux milieux populaires en priorité. De telle sorte que l’on en oublie de le questionner ou d’avoir de l’empathie pour les personnes qui évoluent dans ce milieu. On préfère évacuer les problèmes qu’il charrie par snobisme et mépris de classe. Ajoutons également le sexisme dans cette affaire, de nombreuses hommes considérant qu’il s’agit de sujets futiles, propices au sexe féminin (alors que de nombreux Youtubeurs hommes ne cessent de capitaliser sur les affaires de Poupette Kenza). Pourtant le droit des “enfants influenceurs”, par exemple mais surtout la santé mentale des créateurs de contenus méritent de vrais débats et encadrements. En 2022, la Youtubeuse MavaChou se suicidait après un énième harcèlement. En attendant, il est certain qu’une nouvelle affaire Poupette Kenza devrait voir le jour dans les mois qui suivent.
 


 

 

 

La journaliste Constance Vilanova explique le mépris qui existe pour la télé-réalité.
 

Bonus :

Quelques éclaircissements sur un autre personnage d’Internet :
 
Tweet liseré de jaune de @supermegadrivin disant "Grâce à TiboInShape aujourd'hui j'ai un corps d'athlète. Tout a commencé il y a 4 ans quand j'ai découvert sa chaine et que j'ai décidé que je ferai 20 pompes à chaque fois qu'il dirait de la merde."

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