Aux Etats-Unis, les femmes ont un nouvel ennemi : leur téléphone. Alors que le droit à l'avortement est menacé, le secteur opaque des courtiers en données pourrait aider les groupes anti-choix et la police à les harceler.
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) May 23, 2022
Une récente enquête de @motherboard démontre qu'il suffit de débourser 160$ pour acquérir les données de géolocalisation des personnes qui se sont rendues au planning familial, permettant in fine de les identifier.https://t.co/FDVnhPNJQn
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) May 23, 2022
Ce qui fait peser un réel danger de violence : en 2020, la @NatAbortionFed a dénombré plus de 50 agressions à l’extérieur de cliniques, et près de 3 500 cas de harcèlement téléphonique ou par mail.https://t.co/UwW9gZqNGm
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Mais ce n'est pas tout. Des applications de suivi du cycle menstruel mouchardent auprès de Facebook, d'autres sont directement financées par des groupes anti-choix obsédés par la surveillance des modes de vie.https://t.co/EpJCKiK2uq
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Un simple historique de recherche peut devenir dangereux : 19 États imposent déjà la présence d’un médecin lors d’une IVG médicamenteuse, obligeant certaines femmes à utiliser Internet pour s'orienter dans leur démarche.
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En 2017, Latice Fisher, une jeune femme noire, a été inculpée pour le meurtre de son fœtus quand les enquêteurs ont découvert qu’elle avait cherché des informations en ligne sur le misoprostol, un médicament utilisé lors des interruptions de grossesse.https://t.co/SB1u9Gx6DP
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Ce marché de l’oppression des femmes n’est pas seulement opportuniste : il est de plus en plus structuré. En 2017, Heartbeat International, une puissante organisation anti-avortement qui revendique 2000 partenaires et une implantation dans 50 pays, a lancé Next Level. pic.twitter.com/JkZjE2uG7X
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Il s'agit d'un système de gestion, commercialisé auprès des professionnels de santé afin de centraliser et de partager les informations personnelles des femmes enceintes. De quoi les suivre à la trace, au nom de "la révolution du big data".https://t.co/UlbmmxGyW8
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) May 23, 2022
Dans ces conditions, les anti-choix n’ont même plus besoin d’envoyer des militants munis de pancartes hostiles à l’entrée des cliniques ; il leur suffit de payer des réclames ciblées pour abreuver les candidates à l’avortement de messages dissuasifs et de fausses informations. pic.twitter.com/gWLjQcMEjK
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C'est toute la cruauté d'un système dans lequel les prédateurs sont mieux protégés que leurs victimes : un secteur économique dangereusement dérégulé vient raboter le droit des femmes à disposer de leur corps.
— Olivier Tesquet (@oliviertesquet) May 23, 2022