Pour continuer dans la SF, les concepteurs souhaitent doter la ville de "valets-robots", de taxi drones volants, de plages, et d'un système de reconnaissance faciale déployé dans tous les lieux publics. A terme, ils visent jusqu'à 9 millions d'habitants saoudiens ou étrangers. pic.twitter.com/q3gWlOFy2g
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
Côté social, le site promotionnel ne fait pas vraiment de mystère : c'est une ville-monde pour "les meilleurs", les plus riches, la mixité sociale peut retourner se coucher pic.twitter.com/LGZ6w4fBko
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
Bref, c'est un projet de ville-monde fantasmagorique, un terrain de jeu géant pour l'architecture et l'urbanisme de pointe, ciselé pour les ultra-riches. Mais qu'en est-il vraiment de l'aspect écologique ? Suite du thread ici 👇
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
Résumé de ses arguments écolo :
– Moins d'emprise au sol et limitation de l'expansion urbaine
– Zéro voiture et zéro émission carbone ("air pur")
– Végétalisation de la ville et création d'un micro-climat
– Apports d'énergie 100% renouvelableMais alors, qu'en est-il vraiment?
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
Commençons par son implantation. L'idée d'une ville toute neuve en partant de zéro a toujours fait fantasmer les architectes et urbanistes : elle est source de très nombreuses utopies dessinées, dont certaines ont partiellement vu le jour à divers endroits du globe
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
Car façonner une ville, c'est façonner une société, selon les idéaux sociaux, moraux et spirituels de celui qui l'imagine (et de son époque). L'une des utopies les plus célèbres est la "Cité-Jardin" d'Ebenezer Howard, dessinée en 1898 et qui visait déjà à réconcilier… pic.twitter.com/B0EEEe86rS
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
… la ville anarchique et la campagne/nature délaissée. A l'époque, on fuit les villes trop denses, et on recherche une ville "apaisée", avec les logements excentrés et la vie publique dans le cercle central, les parcs, jardins et champs occupant les cercles intermédiaires. pic.twitter.com/xEg2YEsB2r
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Aujourd'hui on privilégie plutôt l'inverse, pour plsrs raisons : on s'est rendu compte que des usages publics séparés des logements entraînaient l'apparition de "villes-dortoirs", les distances trp longues nécessitent une voiture polluante, et l'étalement urbain mange nos terres.
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
Cette "ville verticale" semble donc répondre à cette question. Sauf que d'une part, elle ne répond pas à un besoin urgent de logement, s'adressant essentiellement à des étrangers qui ne vivent pas encore en Arabie Saoudite, elle est construite pour les attirer.
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
D'autre part, la réalisation concrète des utopies a (presque) toujours tourné au vinaigre. On pense notamment aux "Cités radieuses" de Le Corbusier, qui ont inspiré les barres d'immeubles que l'on voit dans toutes nos banlieues et qui ont cassé une partie du tissu social. pic.twitter.com/JBTMPkK1D2
— Nel (@npilayan) October 9, 2022