Ce titanesque projet de transformation du pays doit notamment être financé par la privatisation partielle du vaisseau amiral : la compagnie pétrolière nationale Saudi Aramco, qui a déclaré pour 2018 un bénéfice net de 111,1 milliards de dollars, soit + que le PIB total du pays. pic.twitter.com/gUy4XQbE3m
— Nel (@npilayan) October 9, 2022
C'est dans ce contexte que naît le projet Neom, annoncé en 2017. Implanté dans la province de Tabuk, à la jonction des frontières de l'Egypte, de la Jordanie et d'Israël, il s'étend sur une zone désertique grande comme la Bretagne, entre une chaîne de montagnes et la mer Rouge. pic.twitter.com/mASaBKTWns
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Neom est en fait un projet de mégalopole composée de 3 entités : une cité industrielle, Oxagon, un centre touristique et sportif dans les montagnes, Trojena, et une ville futuriste composée de deux immenses grattes-ciels jumeaux de 170km de long (!) pour 500m de haut : The Line. pic.twitter.com/mJ9641gWu9
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Les fameux Jeux d'hiver devraient donc se dérouler à Trojena, où, parfois, il neige. (Si, si ! Bon, c'est pas tout à fait les Alpes)
S'y projettent aussi une myriade d'activités en fonction des saisons : triathlon, escalade, yoga, festivals, centres de bien-être…
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Oxagon, quant à elle, serait une cité industrielle et commerciale partiellement flottante sur le golf d'Aqaba, comptant tirer profit de la proximité du canal de Suez et de sa position centrale pour attirer 70 000 travailleurs dans les domaines du commerce et de la tech. pic.twitter.com/x45GQv0f9A
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Mais ce qui m'intéresse ici, c'est The Line. Car le projet est tellement dément qu'on le pense irréalisable. 170km, c'est la distance Paris-Le Havre à vol d'oiseau, pour un bâtiment d'un seul tenant, dans une région aux conditions climatiques extrêmement exigeantes.
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Cette ville verticale est présentée comme une entité urbaine "idéale", efficiente, intelligente, ultra-connectée et… écologique. Théoriquement alimentée à 100% en énergie renouvelable, son extrême densité permettrait de limiter son emprise sur le milieu naturel.
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En partant d'un terrain vierge, ses concepteurs n'ont pas besoin de s'adapter à un contexte urbain existant. Ils imaginent donc une ville rationnalisée, pensée comme une machine toute neuve, implémentée avec ce qui se fait de plus ambitieux en transports urbains et en high-tech.
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Ce visuel promotionnel de Neom résume bien l'organisation imaginée pour le projet, en "usages mixtes". Il compare notamment l'emprise au sol d'une ville "traditionnelle" /vs/ The Line. Les transports, maintenances, infrastructures et réseaux divers se trouveraient en sous-sol. pic.twitter.com/vePSjIAlcp
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La ville serait organisée comme une société privée, cotée en bourse, avec un conseil d'administration et la possibilité d'en acheter des parts. Elle serait dirigée par un "e-gouvernement" assisté par une IA collectant en permanence des myriades de datas sur la vie quotidienne. pic.twitter.com/HBCk6xexoo
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