Déjà, il faut savoir que l'arrêt de l'alcool n'est factuellement pas plus grave ou immorale que l'arrêt de la cigarette, c'est juste plus tabou, les gens n'en parlent pas.
Pourquoi ? Parce que le mot "alcoolique" est associé à une très mauvaise image,
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
il renvoie immédiatement, dans l'imaginaire collectif, à par exemple l'image d'un homme violent, complètement torché dès 8h de matin au whisky…
Alors que l'alcoolisme, c'est tellement plus que ça.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
Ça touche tellement, tellement plus de gens, qui ne s'en rendent souvent même pas compte parce que justement ils ont cette image pervertie du mot.
Parce que eux, non, ils sont pas comme ça.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
L'alcoolisme, c'est votre pote qui se bourre la gueule tous les samedi soirs au bar. C'est peut-être qu'une fois par semaine, il ne boit peut-être pas le reste du temps… Mais c'est une cuite chaque semaine de l'année ou presque. C'est une accoutumance. C'est de l'alcoolisme.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
L'alcoolisme, c'est aussi ce parent qui boit un verre de vin ou deux chaque soir à table. C'est peut-être qu'un petit verre de vin, chaque jour, " les médecins ils disent que c'est bon pour le cœur un petit verre de rouge ! "
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
Il n'est jamais bourré, il boit juste son petit verre de vin à table. Mais c'est 7 (ou plus) verres de vin par semaine. Une consommation en continue. C'est une accoutumance. C'est de l'alcoolisme.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
L'alcoolisme, c'est ce proche qui bosse beaucoup. Il ne se bourre jamais vraiment la gueule, il boit juste une petite bière après le travail, pendant l'happy hour. Il fait ça pour voir ses amis, ses collègues, parler du boulot, profiter, décompresser.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
Il a passé une dure journée de travail, et son bar préféré est juste à côté. Mais c'est plusieurs fois par semaine une pinte, voir deux. C'est une accoutumance. C'est de l'alcoolisme.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
L'alcoolisme prend bien des visages. Et à cause de cette représentation sociale fantasmé du " méchant alcoolique " beaucoup de personnes refusent de s'associer à cette étiquette, alors qu'elles présentent une forme d'addiction.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020
Je vous dit tout ça parce que j'en ai marre que l'arrêt de certaines autres substances soit socialement très bien acceptée ; Les gens ne se cachent jamais d'un arrêt de cigarette, c'est encouragé, on évoque ça au bureau entre la photocopieuse et la machine à café.
— Charlie Danger (@revuesdumonde) February 3, 2020