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L’extrême droite tente un boycott… et finit moquée par tout Internet

Par Maxime 20/11/2025

Faux devis, appels au boycott et parodies : une polémique numérique qui tourne au ridicule

Après avoir retiré ses publicités du média Frontières, Leroy Merlin continue de faire face à une indignation bruyante de la part de l’extrême droite. Entre faux devis, sollicitations adressées à Elon Musk et vagues de parodies, la polémique se retourne rapidement contre ses instigateurs.

Les faux devis

La décision de Leroy Merlin de retirer ses publicités du média d’extrême droite Frontières a déclenché une vaste vague d’indignation dans ces milieux. Toute la journée d’hier, des comptes militants se sont relayés sur Twitter pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une « censure » ou un « boycott idéologique ». Face à cette situation, certains ont adopté des réactions pour le moins outrancières, annonçant bruyamment qu’ils ne remettraient plus jamais les pieds dans un magasin de l’enseigne. D’autres ont prétendu avoir annulé des commandes déjà payées, tandis que quelques internautes ont poussé la mise en scène jusqu’à fabriquer de faux devis, aisément générables via le site, dans le seul but d’en afficher l’annulation.

Or, Leroy Merlin appartient au groupe familial Mulliez, l’un des plus puissants d’Europe, propriétaire notamment d’Auchan, Décathlon et Flunch. Autant dire que quelques devis fictifs ou l’indignation d’une frange radicalisée sur les réseaux sociaux ne représentent en rien une menace économique sérieuse. L’entreprise a déjà résisté à des pressions beaucoup plus significatives : elle maintient par exemple ses activités en Russie malgré des appels internationaux au retrait, ce qui démontre que quelques milliers d’euros ou un mouvement de boycott limité n’ont, en pratique, aucun impact sur sa trajectoire stratégique. Dans ce contexte, la campagne lancée sur Twitter apparaît surtout comme une démonstration bruyante mais sans réelle portée.
 
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“Help Elon” :

L’affaire a pris une tournure encore plus singulière lorsque Erik Tegnér, dirigeant du magazine Frontières, a interpellé directement Elon Musk sur Twitter. Il l’a exhorté à intervenir pour défendre son média contre ce qu’il perçoit comme une forme d’ostracisation commerciale. Cette démarche illustre à la fois l’existence d’une internationale d’extrême droite et la dépendance de certains mouvements envers des figures médiatiques ou technologiques internationales.

Cette requête met également en lumière une contradiction fréquemment relevée : une partie de l’extrême droite revendique un patriotisme intransigeant, tout en sollicitant immédiatement l’appui de personnalités étrangères dès qu’elle se sent ciblée. Pour l’heure, Elon Musk n’a donné aucun signe d’intérêt pour cette affaire, et rien n’indique qu’il y prêtera attention : Frontières reste un média aux audiences limitées et à l’influence marginale, ce qui pourrait aussi témoigner d’une fragilité économique latente.
 
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Les parodies :

Parallèlement, de très nombreux internautes se sont moqués de l’indignation militante, transformant Twitter (pourtant largement fréquenté par des comptes d’extrême droite) en terrain de parodie. Des centaines de messages ont tourné en dérision les faux devis, les appels au boycott et les demandes d’intervention d’Elon Musk. Malgré la présence régulière sur la plateforme de propos outranciers, parfois carrément condamnables judiciairement, cette fois-ci la contre-attaque ironique a pris le dessus, mettant en échec la tentative d’indignation collective. Les internautes ont multiplié montages, blagues et caricatures, soulignant le caractère démesuré de la réaction initiale.
 
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Pour conclure :

Cette affaire illustre une mécanique désormais bien rodée : une mobilisation agressive et parfois disproportionnée d’une partie de l’extrême droite lorsqu’elle estime qu’un acteur économique ne lui est pas favorable. Elle met aussi en évidence que, malgré leur visibilité sur les réseaux, ces cercles restent loin d’imposer leurs rapports de force, et se heurtent encore à une large résistance en ligne. Une dynamique qui demeure, pour beaucoup, encourageante.
 
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(ndlr : Alain Souchon est également visé par un cyber-harcèlement d’extrême droite après avoir dit qu’il ne pensait pas que “les Français seraient assez cons pour voter RN en 2027”)

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Bonus :

 
Si vous aviez manqué le premier acte, c’était là :
 
Post vignette de @AudeJavel79 disant "Les combats des gens de gauche : - Lutter contre la pauvreté, contre le racisme, que tout le monde puisse se soigner, que tout le monde puisse apprendre, etc… Le combat des gens d’extrême-droite : - Boycotter un magasin de bricolage. "

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