Féminisme

Les femmes sont-elles périmées à 30 ans ? (le débat débile de Twitter)

Par Maxime 19/09/2025

Vous n'avez pas les bases.

Pendant des décennies, un discours insidieux a pesé sur les femmes : passé 30 ans, elles seraient « périmées », comme si leur valeur diminuait avec le temps. Ce stéréotype, profondément ancré dans la société, trouve ses racines dans un manque criant de représentations diversifiées des femmes au-delà de la jeunesse. Publicités, magazines, cinéma : partout, les héroïnes sont jeunes, lisses et désirables. Lorsqu’elles vieillissent, elles disparaissent ou sont remplacées par plus jeunes qu’elles, alors que leurs homologues masculins poursuivent sans difficulté des carrières longues et respectées.
 

Le tabou du vieillissement féminin :

Dans l’imaginaire collectif, les rides, les cheveux blancs ou la peau relâchée sont perçus comme incompatibles avec la féminité. Une femme qui ne « s’entretient pas » s’expose souvent à la moquerie, voire au rejet. Cette pression esthétique conduit nombre d’entre elles à recourir au maquillage quotidien, aux colorations capillaires ou à la chirurgie esthétique, pour masquer les signes du temps. Là où l’homme grisonnant devient « distingué », la femme, elle, serait jugée négligée. Ce double standard illustre un sexisme profondément banalisé.
 
(ndlr : le tweet d’Ando parle de la streameuse Maghla, à peine 31 ans)

 

 

Augmenter la pression sociale :

Considérer qu’une femme est « périmée » après 30 ans revient aussi à lui imposer une contrainte sociale : celle de devoir se dépêcher de « trouver quelqu’un » avant que son capital séduction supposé ne disparaisse. Cette idée pousse de nombreuses femmes à accepter des relations par peur de rester seules, plutôt que par véritable choix. Derrière cette logique se cache une injonction à prioriser la maternité et le couple au détriment de leur propre épanouissement personnel et professionnel.
 

 

 

Ne vaut-il pas mieux finalement vivre avec un chat ?

 

 

Le révélateur de l’écart d’âge :

Un autre aspect de cette construction sociale est l’écart d’âge fréquent entre hommes et femmes dans les couples. Bien que parfois faible, il penche majoritairement dans un sens : l’homme est souvent plus âgé. Ce schéma s’explique en partie par l’attrait des hommes pour des partenaires plus jeunes, qu’ils jugent plus « malléables » ou « naïves ». Ainsi, l’âge devient un outil de domination : l’expérience masculine face à la jeunesse féminine renforce une dynamique de pouvoir asymétrique, au détriment de l’égalité réelle.
 

 

 

Pour conclure :

Derrière ces clichés se cache une réalité : les femmes ne perdent pas leur valeur après 30 ans, bien au contraire. Elles gagnent en maturité, en confiance et en indépendance. Pourtant, la société peine encore à célébrer ces qualités, prisonnière d’un idéal de jeunesse éternelle. Changer cette perception nécessite de multiplier les représentations positives de femmes de tous âges, dans les médias comme dans la vie publique.
 

 

 

Bonus :

La trentaine c’est une étape difficile pour tout le monde en fait, femmes comme hommes :
 

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