L’avortement, bientôt interdit aux États-Unis ?
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Depuis des années, le courant le plus réactionnaire de la droite américaine tente de mettre fin à l’avortement aux États-Unis au niveau national. Le site Politico a révélé en début de semaine qu’il a peut-être finalement réussi. Un projet est en effet en train d’être mis en place. Il reviendrait totalement sur la légalisation de l’avortement qui est national depuis 1973 et dont l’appréciation redeviendrait du ressort de chaque État (21 États pourraient ainsi de nouveau bannir l’avortement). Si ce projet était mis en œuvre, cela serait une atteinte à la liberté des femmes, notamment aux plus pauvres et aux plus marginalisées.
Une mesure rétrograde
Les années Trump continuent d’hanter les États-Unis. Car ce qu’il se passe en ce moment est le résultat direct de sa politique. Pendant son mandat, il a nommé un tiers des neuf juges de la plus haute juridiction, donnant la majorité conservatrice à la Cour suprême. Et uniquement des juges « pro-vie », qui mènent désormais leur projet de suppression du droit à l’avortement.
1.
C'est officiel, la Cour suprême américaine est donc bien en train de remettre en cause le droit à l'avortement aux États-Unis.
Parce qu'une présidence réactionnaire, ça laisse des traces. https://t.co/jlXqODDlCr— Salomé Saqué (@salomesaque) May 3, 2022
2.
Je pense à ceux qui nous disaient il y a quelques jours que le passage de Trump au pouvoir n’avait pas *vraiment* eu les conséquences que l’on aurait pu craindre, à l’heure où les femmes états-uniennes risquent de se voir retirer un droit fondamental.
— Mélusine (@Melusine_2) May 3, 2022
3.
Un jour, on étudiera les véritables effets de la victoire de Trump. Ils sont énormes. De la tentative d’un coup d’état qui reste impuni à la disparition du droit à l’avortement. En 4 ans, Trump et les siens ont changé profondément le pays. C’est clairement une victoire pour lui
— William Reymond (@WilliamReymond) May 3, 2022
4.
Dans sa décision contre le droit à l’avortement, encore non officielle, la Cour suprême regarde aussi d’un mauvais œil le mariage pour tous et d’autres droits récemment accordés aux minorités, évidemment.
L’élection de Trump fait des ravages bien au-delà de ses 4 ans de mandat. https://t.co/ANqMp6Bs6k
— Maxime Bourdeau (@MaximeBourdeau) May 3, 2022
Les dangers d’une interdiction de l’avortement
Si la légalité de l’avortement a été mise en place dans une majorité de pays, c’est bien pour une raison. Dans les pays où cela est légal, l’avortement est un acte médical aussi sûr qu’un accouchement. Dans les pays où cela ne l’est pas, les femmes se font tout de même avorter mais dans des conditions dangereuses. Criminaliser l’avortement ne fait donc pas disparaître ces actes médicaux, il les rend juste plus dangereux.
5.
C’est peut-être le moment de rappeler que restreindre / interdire l’accès à l’avortement n’empêche pas les avortements, ça empêche simplement qu’ils se déroulent dans de bonnes conditions
— BAGARRE 2000 MEGAMIX (@GingerForce1) May 3, 2022
6.
On va pas se mentir, les femmes avortaient avant même que l'avortement en hôpital soit possible et autorisé, que ce soit en partant à l'étranger ou avec un cintre dans son salon, c'était hyper dangereux mais ça empêchait personne de le faire
— Sa Majesté Des Mouches🪰👑 (@Cnd_MajFly) May 3, 2022
7.
Pour que les choses soient claires : la grossesse qui se termine au mauvais endroit, par exemple dans la trompe de Fallope ? Celle qui ne deviendra JAMAIS un bébé et qui se rompra et tuera votre femme, votre fille ou votre sœur ? L’interruption de grossesse de ce fœtus est également un avortement, et ils veulent l’interdire aussi.
Just so we're clear: the pregnancy that ends up in the wrong spot, like the fallopian tube? The one that will NEVER turn into a baby and will rupture and kill your wife, daughter, or sister? Terminating that fetus is also an abortion, and they want to ban those, too.
— Graham Walker, MD (@grahamwalker) May 3, 2022
8.
Je n’ai JAMAIS écrit sur ce sujet en public mais je pense que c’est le moment. En 1963, ma sœur de 16 ans et son petit ami se sont suicidés parce qu’elle était enceinte. Il n’y avait pas d’accès à l’avortement pour une jeune femme de la classe moyenne inférieure, et certainement pas encore de contrôle des naissances.
I’ve NEVER written about this in public but I think now’s the time. In 1963 my 16 yo sister and her boyfriend committed suicide because she got pregnant. There was no access to abortion for a lower middle class young woman, and certainly no birth control yet.
— joyjoyblue (@Joyjoysilva) May 3, 2022
9.
Un historien spécialiste de l’avortement affirme que le taux d’avortement par habitant reste à peu près le même au fil du temps, qu’il soit légal ou interdit. Ce qui change quand on le rend illégal, c’est le nombre de femmes qui en meurent.
One historian of abortion argues that abortion stays at pretty much the same rate per capita over time whether it's legal or banned. What changes when you make it illegal is how many women die from it.
— Kathleen Belew (@kathleen_belew) May 3, 2022
10.
C'est fou que les anti-IVG aient réussi à imposer le terme "pro-vie"/"pro-life" dans les médias, alors que des femmes meurent d'IVG clandestinses, sont précarisés par des grossesses menées à terme ou pas soutenues après l'accouchement. Utilisez a minima "anti-choix", je sais pas.
— Andrea K. 🍦 (@AndieCrispy) May 3, 2022
11.
Je le dit à chaque fois :
Si les hommes pouvaient être enceintes et accoucher, l'avortement ne serait pas contesté. Il y aurait des cliniques partout, on en ferait la promotion.
Tout ça n'est qu'une histoire de controle du corps des femmes.
— Alex Gagnon 🏍 ⛺️ 🎶 🕹🍺 🐈 (@alxgagnon) May 3, 2022
12.
Je n’ai jamais rencontré une personne « pro-vie » qui faisait activement quelque chose pour aider à systématiser l’accès aux soins médicaux, à l’éducation ou aux services sociaux pour les mères pauvres et leurs enfants non désirés.
I've never met a "pro-life" person who was actively doing anything to help systemic access to medical care, education, or social services for poor mothers and their unwanted children.
— Jen Richards (@SmartAssJen) May 3, 2022
La question des droits
Dans une société, de nouveaux droits s’acquièrent souvent après de durs combats, au terme d’une lutte intense. Une fois qu’ils sont acquis et après plusieurs années, on pense alors qu’ils le resteront pour toujours. Malheureusement l’histoire prouve qu’il faut toujours rester vigilant.
13.
Voir que la cour suprême va supprimer le droit à l'avortement des femmes américaines (qui déjà est très difficile avec les pressions des "pro-vie")… Je vous jure que le prochain qui me dit que le féminisme ne sert plus à rien et qu'on a tous les droits, je le frappe
— Mélanie Jaoul (@MelanieJaoul) May 3, 2022
14.
Aujourd’hui, le droit à l’avortement.
Demain, la pénalisation de l’homosexualité et le droit au mariage pour tous ?
Sévère rappel qu’aucun droit fondamental n’est jamais acquis, en tout point du globe. Et que leur défense est un combat constant. https://t.co/BQNbVE4z5i
— Nicolas Hervieu (@N_Hervieu) May 3, 2022
15.
il est temps que l'UE inscrit l'avortement comme droit fondamentale , comme elle avait fait pour l'abolition de la peine de mort .
— Saigyouji 西行寺 ⛩️🌸🍡🇯🇵 (@saig_youji) May 3, 2022