L’avenir du TGV est compromis en France
Une fois n’est pas coutume, des lignes de TGV sont menacées de fermeture. Et ce, malgré des tarifs toujours plus hauts, des abonnements toujours plus chers et l’arrivée de la concurrence tant vantée. Le TGV est pourtant considéré comme un atout pour la transition écologique en raison de son efficacité énergétique et de sa capacité à transporter un grand nombre de passagers, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre par personne transportée. Mais l’économie capitaliste se fiche bien des considérations éthiques, son seul outil d’analyse étant la rentabilité. Alors, à moins que l’État n’intervienne enfin réellement, des lignes de TGV même très empruntées pourraient être supprimées. L’avenir du TGV est donc fortement compromis.
La journaliste @lucyalexandre fait dans ce thread un bref résumé de l’article du Parisien “Manque de rentabilité, arrivée de la concurrence… Ces lignes TGV en danger”
Si vous pensez que le train est un levier important de la transition, et doit être à terme une alternative solide à la voiture et surtout à l’avion pour les longs trajets, les révélations du jour dans Le Parisien ne vont pas vous faire plaisir ⤵️ https://t.co/ZT6ZWVtd0Z
— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
Le journaliste Victor Tassel s’est procuré un document interne à la SNCF, où l’on trouve des analyses de prospective sur sa faculté à être rentable, voire à tenir un équilibre économique tout court dans la durée. On apprend plusieurs choses ⤵️
— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
1) Bah déjà, que l’ouverture à la concurrence menace vraisemblablement l’équilibre financier de la SNCF. Alors que la réforme votée en 2018 avait justement pour objectif de la rendre plus rentable. pic.twitter.com/p1jC62X7U1
— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
2) On découvre que visiblement la plupart des lignes TGV sont déficitaires, voire à peine rentables. Et c’est d’autant plus étonnant que les lignes citées sont Grenoble, Annecy, La Rochelle, Bordeaux… Autrement dit des grandes métropoles connectées à des zones touristiques ⤵️
— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
Je prends régulièrement le Paris-Bordeaux, les trains sont quasi systématiquement complets et les prix des billets exorbitants. Et même dans ce cas, apparement, ce n’est pas rentable. ⤵️
— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
3) Les pistes envisagées par la SNCF pour les prochaines années ?
– supprimer des trains
– augmenter encore les prix, notamment pour les voyageurs réguliers (abonnements)
– demander aux collectivités de financer, avec la menace sinon de ne plus desservir certaines gares
⤵️— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
Existe-t-il des solutions ? Pas beaucoup en dehors d’un investissement massif de l’Etat, et d’une réforme du système de financement de la SNCF, notamment via les péages, dont le prix est le plus élevé d’Europe, alors que c’est l’une des infrastructures la moins entretenue
⤵️— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
Bref c’est un arbitrage politique. Et malgré les déclarations de Clément Beaune(qui n’est même plus ministre),on a rien vu venir de sonnant et trébuchant dans les budgets alloués pour 2024.Avec les conséquences qui s’annoncent, et que vous pouvez donc aller lire dans @le_Parisien
— Lucie Alexandre (@LucyAlexandre) January 23, 2024
En France, l’avenir du TGV est compromis et du train de façon plus globale. Pourtant, parce qu’ils sont (beaucoup) plus écologiques que l’avion, parce qu’ils questionnent notre rapport au temps, parce qu’ils permettent de repenser le voyage (et de visiter plus d’endroits !), parce qu’ils offrent des vues imprenables, parce qu’ils sont le transport de demain… il faut défendre les voyages en train !
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