Une émission sexiste

Les critiques se répètent chaque saison. Pour beaucoup, Miss France met en scène une vision réductrice de la femme. Les candidates sont jugées sur leur physique. Même une candidate aux cheveux courts a été critiqué. Elles défilent devant des millions de personnes qui commentent sans retenue leur apparence. Le passage en maillot cristallise régulièrement les critiques. Il montre le corps sous tous les angles et renforce l’idée d’un concours centré sur l’esthétique. Certaines téléspectatrices dénoncent cette logique, tout en continuant à regarder. Elles se montrent lucides sur la dimension sexiste du programme. Pourtant, elles acceptent ce paradoxe. L’émission demeure un show populaire, installé depuis des décennies. Cette longévité masque parfois son héritage patriarcal. La dissonance entre plaisir de regarder et conscience critique reste forte.
 
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Un racisme systématique :

Certains défendent l’émission en rappelant que plusieurs gagnantes ne sont pas blanches. Pourtant, cela ne suffit pas à effacer la présence du racisme. Le traitement des candidates diffère selon leur origine. Les coiffures afro sont souvent lissées, faute d’une équipe formée aux besoins spécifiques des cheveux texturés. Le problème se poursuit après l’élection. Les gagnantes non blanches reçoivent de nombreux messages violents. Sonia Rolland, Miss France 2000, avait évoqué des milliers de lettres insultantes après son sacre. Plus récemment, Angélique Angarni-Filopon a dénoncé des messages racistes reçus sur les réseaux sociaux. L’émission devient ainsi un miroir de la société. Elle reflète une montée du racisme, visible mais encore mal combattue. Le concours ne crée pas ces dérives certes, mais il révèle leur ancrage.
 
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Un outil d’empowerment ?

Face aux critiques, beaucoup d’anciennes Miss défendent l’émission. Pour elles, Miss France n’est pas un outil de domination. Elles rappellent que l’émission place des femmes au centre du dispositif. Le public est majoritairement féminin. Les candidates y représentent leurs régions et portent leurs couleurs avec fierté. Certaines affirment que cette expérience a transformé leur vie. Elle leur a offert une visibilité rare. Elle leur a aussi ouvert des portes dans les médias, dans l’entrepreneuriat ou dans l’associatif. Elles y voient une forme d’émancipation. Même si cette position ne convainc pas tout le monde, elle montre que le concours ne se réduit pas à un jugement esthétique. Pour certaines participantes, Miss France devient une opportunité unique.
 
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Pour conclure

Il reste difficile de nier l’aspect sexiste du format. Les futures générations verront peut-être ces images avec étonnement dans les archives INA. Elles se demanderont comment un tel concours a pu devenir une tradition nationale. Pourtant, Miss France perdure. L’émission rassure, par son rituel et son cadre familier. Elle rassemble des familles devant l’écran lors des fêtes de fin d’année. Les audiences prouvent sa force. Chaque année, le programme figure parmi les meilleures performances de TF1. Cette popularité explique sa résistance. Ce n’est donc pas ce soir que Miss France va s’arrêter mais le ver est dans le fruit.
 
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Bonus :

 
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