En finir avec les multipropriétaires
Le marché immobilier est un outil de pouvoir entre les mains de multipropriétaires qui s’enrichissent sur le dos de ceux qui galèrent à se loger.
Et cette logique est indéfendable. Alors que la moitié des logements locatifs est contrôlée par des ménages détenant cinq biens ou plus, les discours médiatiques et politiques continuent de glorifier le “petit propriétaire”. Sauf que tout se joue dans cette illusion sémantique autour du mot “propriétaire”. Car un propriétaire n’est pas un multipropriétaire. Et c’est de ces derniers dont il est question dans ce thread. De ceux qui, en plus de leur logement, en possède un ou plusieurs autres dont ils jouissent de la rente. Ceux qui, au-delà de leur propre logement, accumulent les biens et profitent du besoin vital des autres de se loger pour s’enrichir.
Pourquoi il faut en finir une bonne fois pour toutes avec les multipropriétaires :
1/POURQUOI IL FAUT EN FINIR AVEC LES MULTIPROPRIÉTAIRES :
La moitié des logements loués le sont par des propriétaires de 5 logements ou plus. 3,5% des ménages possèdent à eux seuls 50% du parc locatif. pic.twitter.com/lTV92amPFa— Frustration (@Frustration_web) April 8, 2025
2/Et ce sont ces multipropriétaires qui choisissent de laisser 1,8 millions de logements vacants alors que 330 000 personnes sont sans domicile, deux fois plus qu’il y a dix ans. en France, la part du budget des ménages consacré au logement augmente constamment depuis les 80s.
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3/Il est commun de consacrer un quart voire la moitié de son salaire à payer son loyer, tandis que les personnes qui parviennent à accéder à la propriété sont endettées pendant des décennies. D’autres consacrent une énergie folle à retaper une maison abordable mais en piètre état
— Frustration (@Frustration_web) April 8, 2025
4/Pour attirer l’empathie sur leur pauvre sort, les lobbies des multipropriétaires et les médias les font plus petits qu’ils ne le sont. Pour cela, ils prennent un terme bien trompeur, dont il faut nous aussi se distancier : “propriétaires”.
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5/Le mot propriétaire confond celui qui loue un logement à quelqu’un d’autre et en tire une rente et celui qui vit dans son logement dont il paye toujours le crédit. La moitié des gens étant dans ce dernier cas, ils peuvent s’identifier à ceux qui portent le même nom qu’eux
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6/Les multipropriétaires font partie de la classe bourgeoise, puisqu’ils s’enrichissent grâce à leur patrimoine sur notre dos, ils exploitent notre besoin d’avoir un toit. Et comme tous les bourgeois, ils ont des récits à leur disposition pour justifier ou excuser leur action.
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7/C'est là qu'intervient le "marché immobilier". Ce marché ne repose pas sur des abstractions : il enrichit la minorité possédante et fonctionne selon des règles qu’elle fixe. Et ces règles sont de plus en plus strictes et abusives à mesure que son pouvoir augmente.
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8/Ainsi, les multipropriétaires ou leur représentant (les agences) multiplient les demandes abusives envers les demandeurs de logement : ainsi, nombreux sont ceux qui exigent désormais des lettres de motivation, une pièce dont la demande est pourtant illégale depuis 2015.
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9/C’est pourquoi les personnes handicapées ou les personnes racisées, qui ne correspondent pas à cette exigence, sont très discriminés au sein de ce “marché” qui ressemble chaque année davantage à un tri social et racial.
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10/Le marché immobilier n’est donc pas neutre : c’est une machine à exclure les pauvres et les minorités pour le compte des multipropriétaires qui choisissent activement ce mode de fonctionnement. Plus le marché se tend, plus l’exclusion augmente.
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11/Lire la suite de l'analyse de @NicolasFramont ici https://t.co/vBl0yh6qqC
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Il ne s’agit pas d’opposer locataires et propriétaires mais de nommer ceux qui profitent du système. Les multipropriétaires qui concentrent le pouvoir immobilier, façonnent le “marché” à leur avantage et perpétuent une logique d’exclusion sociale.
Quand les locataires ragent sur leurs proprios, ça envoie. C’est par ici :
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