C’est le constat fait aujourd’hui par le collectif “Les Glorieuses”, qui calcule chaque année cette date en se basant sur les inégalités salariales entre hommes et femmes mises en évidence par l’organisme de statistiques européen Eurostat. Ce dernier fait état pour 2021 d’un écart salarial de 16,5% entre hommes et femmes en France, ce qui, ramené aux jours travaillés dans une année, fait que symboliquement les femmes travaillent gratuitement depuis ce mercredi 9h22. Nous précisons bien “symboliquement” pour éviter les commentaires de type “non c pas vré elles sont toujours payées” de certaines personnes plutôt, comment dire, terre à terre. De plus, à ceux qui contestent ces chiffres en disant qu’ils sont malhonnêtes puisqu’ils ne se basent pas sur des postes et diplômes égaux, comprenez bien que la problématique des inégalités salariales va bien au-delà de ça (métiers majoritairement féminins moins bien rémunérés, beaucoup plus de contrats précaires et de promotions refusées chez les femmes, etc) et que même en se basant sur des diplômes et postes égaux, on arrive à une inégalité, certes moindre (de l’ordre de 10% environ) mais bien réelle. Bref, il reste énormément de boulot. Et rémunéré, bien sûr, le boulot.

Un constat amer

Comme dit précédemment, le collectif “Les Glorieuses” fait chaque année ce constat, qui est d’autant plus amer cette année que les inégalités se sont creusées par rapport à l’année dernière (16,5% d’écart de salaires en 2021 contre 15,5% l’année dernière). Un constat accompagné cette fois-ci d’une pétition et de propositions à l’attention des différent.es candidat.es à la prochaine élection présidentielle. Nous vous partageons ci-dessous le tweet des Glorieuses contenant le lien de la pétition, suivi de certaines de vos réactions.
 
1.

Les réactions politiques

Heureusement, c’est bientôt l’élection présidentielle, du coup les candidat.es n’ignorent pas le problème et le prennent même au sérieux, ou tout du moins feignent de le faire. Ouf, mesdames, vous êtes sauvées !
 

Commençons par Jean-Luc Mélenchon, qui fait peut-être preuve d’un excès d’optimisme mais qui a le mérite de partager le lien de la pétition, bon point pour lui.
 
9.

 
On continue avec un Arnaud Montebourg, plus mesuré, qui va “réduire l’écart”. En vrai c’est pas mal déjà, merci mec ! Bon par contre lui ne partage pas la pétition mais une vidéo de lui qui parle pendant 1’30, un point en moins. De plus, n’oublions pas que son projet s’appelle “La Remontada”, ça n’a rien à voir avec le sujet mais bon quand même quoi.
 
10.

 
On poursuit avec Anne Hidalgo, très optimiste comme Jean-Luc Mélenchon. De plus, une vidéo faite spécialement pour l’évenement, ça a bossé, un point en plus. Point tout de suite annulé à cause du bruit de sonnerie d’alarme présent pendant trop longtemps dans la vidéo et qui nous a valu un gros mal de crâne, dommage.
 
11.

 
Fabien Roussel maintenant qui, comme Jean-Luc Mélenchon, partage la pétition et est très optimiste puisqu’il décrétera l’égalité salariale dès la première heure de son investiture, même pas le temps pour un petit pot histoire de fêter son arrivée à l’Elysée. On remarquera qu’il n’a effectivement pas le time d’écrire le mot “aujourd’hui”, ce qui prouve son impatience, bon point.
 
12.

 
Valérie Pécresse pour finir, qui ne renvoie pas vers la pétition mais qui cite “Les Glorieuses”, un demi-point de gagné donc, et qui prend moins de risques que les autres puisqu’elle ne fait aucune promesse, peut-être par lucidité étant donné qu’elle est candidate pour Les Républicains quand même.
 
13.

On essaye d’en rire un peu ?

Pas facile mais bon, l’humour est la politesse du désespoir comme l’a dit quelqu’un dont on ne connaît pas le nom. Trois petits tweets seulement, et un ressort comique qui se base ici essentiellement sur les titres des sites d’information qui peuvent induire quelque peu en erreur.
 
14.

 
Voilà, c’est la fin de cette sélection spéciale, espérons que la personne qui se retrouvera au sommet de l’Etat en 2022 fera effectivement quelque chose de concret pour réduire voire effacer totalement ces inégalités salariales, par contre nous allons nous permettre tout de même d’avoir malheureusement de gros doutes. Pardonnez-nous pour cet article qui n’a pas dû contribuer à vous remonter le moral, nous allons donc dès maintenant essayer de nous racheter en vous proposant de lire plein de bonnes nouvelles grâce à notre Happy Hour numéro 168 !