Comment j’ai failli louper le mariage de mon meilleur ami
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« Comment j’ai failli louper le mariage de mon meilleur ami ». Le mariage, on le sait, c’est toute une organisation. Du banquet à la salle des fêtes, de la musique en passant par les tenues, il arrive généralement que les marié(e)s terminent en burn-out le jour de la cérémonie. Alors imaginez qu’en plus votre témoin ne soit même pas sûr d’être là. Une aventure haletante de Paris à Venise.
Comment j’ai failli louper le mariage de mon meilleur ami, un thread de ClementBenech :
[THREAD DU DIMANCHE SOIR]
Comment j'ai failli louper le mariage de mon meilleur ami.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Les faits remontent à juin 2016. J'étais alors à New York pour mon stage de fin d'études. Mon ami se mariait à Venise.
Ça tombait bien : je n'avais pas le droit de rester plus de 90 jours de suite aux États-Unis avec mon visa. Hop, un pied en Italie, et on revient.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et puis, il avait décidé de m'élever au rang de témoin, un honneur qui ne se refuse pas.
Je devais passer 24h à Paris, puis prendre un Easyjet pour Venise.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je passe donc la nuit chez mes parents à Paris, et le lendemain vendredi je devais prendre mon avion pour Venise à 18h30.
La messe était le samedi matin à 11h.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Or, bien entendu, le vendredi après-midi, je fais une sieste un peu trop longue à cause du décalage horaire, je prends un car Air France un peu trop tard, et il y avait une grève des éboueurs à Paris donc les rues étaient congestionnées, résultat : j'arrive à Orly à 18h05.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je passe mon passeport à la borne, me précipitant pour m'enregistrer, mais impossible : enregistrement terminé. Je dis à un employé d'EasyJet que c'est une question de vie ou de mort, mais il n'est pas convaincu.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Bref, j'ai raté l'avion.
Le soir même, nous devions regarder tous ensemble avec les autres invités le match d'ouverture de l'Euro, France-Roumanie.
Je voyais cette chouette soirée vénitienne fondre devant mes yeux.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Aussitôt, j'ai appelé mon ami pour lui dire que j'avais raté l'avion et que non, ce n'était pas une blague.
"Je te promets, lui dis-je, d'être demain à ton mariage, en l'église Santa Maria dei Miracoli, onze heures, en ma qualité de témoin."
(Nous étions quatre témoins.)
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Blablacar : rien.
Autres avions : complets.
Train de nuit : partait un quart d'heure après de Montparnasse.C'est là que j'ai une idée de génie.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Avec six heures de décalage horaire dans la vue, et un entendement assez embouti, je me rends à l'évidence : je vais louer une voiture et rouler toute la nuit jusqu'à Venise.
Seulement onze heures de route.
Bien sûr, Clément. pic.twitter.com/V2fwN31m9w— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je change donc de terminal pour rejoindre l'enseigne des loueurs de voitures.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Par chance, me précipitant vers un destin hautement douteux, et arrivé à l'autre terminal, je passe devant le bureau de Vueling, compagnie espagnole low-cost bien connue.
Sachant pertinemment qu'ils ne vont pas à Venise ce soir-là, je repose la question par acquit de conscience.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Non, on ne va pas à Venise, mais on va à Rome, me dit-on. Nous avons un avion ce soir à 21h30.
Eh bien mettez-moi un billet pour Rome.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Là raconté comme ça on ne voit pas trop la tête que j'ai faite quand j'ai vu s'envoler le super plan à 120 balles aller-retour Paris-Venise avec EasyJet que j'avais trouvé.
Parce que le Paris-Rome, je l'ai payé le double. Mais quand on aime…
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Arrivé là, j'en étais à 15% de batterie sur mon téléphone.
Et là vous vous dites : vu le plan dans lequel tu t'embarques, il vaut mieux que tu trouves une prise fissa.
Et vous auriez RAISON.
C'est facile de juger après coup. C'est comme être contre Hitler en 2018.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
J'arrive à Rome aux alentours de minuit et demi. Or à cette heure-ci à Rome, les transports en commun de l'aéroport à la ville sont terminés.
Je me mets donc en quête d'un taxi, avec deux Américaines rencontrées à l'aéroport (ça va, ça vaaa).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Parce que mon idée de génie était de prendre depuis Rome le premier train pour Venise, comme dans la chanson de Thomas Fersen.
Vous vous dites peut-être qu'à ma place vous auriez cherché un avion Rome-Venise pour ne pas quitter l'aéroport.
Et vous auriez RAISON. pic.twitter.com/cEqzwbdqy7
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Un type propose de nous déposer dans le centre-ville pour cinquante balles, on accepte.
Bon, il avait l'air un peu louche.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
De fait, sur la route, il n'arrêtait pas de regarder dans tous les sens comme s'il était poursuivi.
Je veux dire pas comme quand on regarde les angles morts, je sais conduire hein merci.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Soudain, en plein milieu de l'autoroute, le type décide de s'arrêter.
Et il se met à faire une marche arrière.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Tout cela est rigoureusement authentique, je précise.
Une marche arrière, sur l'autoroute. Aussitôt avec les deux Américaines on se met à lui hurler dessus.
Sorry, sorry, dit le mec pris en faute, qui repart illico vers l'avant.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
La suite du trajet est assez tendue, on le guette tous les trois de près.
À un autre moment, il prend une sortie vraiment pas nette qui nous mène sur un chemin de campagne, puis après avoir attendu quelques secondes il revient sur l'autoroute.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Moyennant quoi il nous dépose dûment devant l'auberge de jeunesse des Américaines, où je capte un peu de wifi avec mes 4% de batterie et regarde le chemin à pied pour la gare, bien décidé à me planter devant pour ne pas rater le train de 6h30. Il est 1h30 du matin.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Ayant le trajet bien en tête, je marche dans Rome pendant plus d'une heure, tirant ma valise à roulettes, ma veste de costard sur le dos, croisant de nombreux fêtards complètement bourrés. Et un chat aux yeux rouges luisant dans la nuit.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
C'est ma première fois à Rome. Je sais que Freud, que fascinaient les civilisations antiques, a attendu ses soixante ans pour s'y rendre. Il dira d'ailleurs en y posant le pied qu'il croyait que Rome n'existait pas vraiment…
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Trois heures du matin, ou presque. J'arrive devant la gare, qui est fermée. J'espérais bien y piquer un roupillon sur un banc en attendant le premier train. Mais en même temps je crains de m'endormir et de refaire la même bêtise que quelques heures auparavant…
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
… ce qui me fait renoncer à chercher un hôtel.
Or juste en face de la gare, une sorte de troquet de fin de soirée, qu'on appellerait dans le jargon un bar de raclures, est en train de fermer, bottant le cul aux derniers poivrots.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
J'arrive à attraper une dernière bière en bouteille avant la clôture du rideau de fer. Et me mêle à ces "compagnons des mauvais jours" à la Prévert, encore assemblés devant. Ma valise et ma veste de costard me valent curiosité et questions. Je raconte mon histoire.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
C'est alors qu'Isaïe (si j'ai bien compris), un peu haïtien, un peu malien, un peu italien, casquette de base-ball violette sur la tête et à peu près mon âge, me propose de l'accompagner à une soirée.
Bien entendu j'achète, comme dirait @dubosc_franck dans Pour toi public. pic.twitter.com/FYCzWq4wWd
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Il ne parlait pas anglais. Je ne parlais pas italien. Il ne parlait pas français. Je ne parlais pas haïtien.
Bref, on s'est mis en route et il s'est mis à me chanter des chants religieux, puis à me dire des noms de joueurs de foot de l'équipe de France.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
— Giroud ?
— Euh, yes.
— Ribéry ?
— Yes.
— Benzema ?
— Yes. Well it's complicated.— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
On marche une vingtaine de minutes jusqu'à pénétrer dans un bar anarchiste (pour autant que je pouvais en juger), assez clairsemé.
Isaïe me demande de lui payer une bière. Avec plaisir, sherpa. Et on s'envoie deux pintes.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
À peine assis, à peine la première gorgée bue, il se relève et va taper la discute avec un couple de gays accoudés au bar.
Je me dis que le type est assez rude et plonge le nez dans mon livre (La Vie intense de Tristan Garcia, par hasard).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Une minute plus tard, il pose devant moi une deuxième pinte de bière, qu'il s'était fait payer par les deux mecs au bar, pour me remercier.
Drôle de pratique, mais pourquoi pas. Le couple nous rejoint et Isaïe commence à rouler un joint pour nous quatre. On est bien, non.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
On fume, on boit, on discute, enfin on baragouine avec Isaïe, mais étonnamment un des deux nouveaux n'arrête pas de mentionner la couleur de peau de mon guide.
"Because you're black and stuff"
"And the fact that you're black and all"Gênant.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Heureusement Isaïe était totalement défoncé et il parlait à peine anglais. Finalement le mec lâche :
— Actually I don't like Black people.
Moi : oui mec, on avait deviné. pic.twitter.com/FBZNZVJ0BO— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Finalement ce petit monde se réconcilie, le deuxième mec du couple pique la casquette d'Isaïe et fait un selfie avec lui, moi je reprends ma valise et je me barre, salut la compagnie.
Il était presque cinq heures du matin.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je traverse Rome au petit matin, souvenir inoubliable. La fraîcheur. La nuit bleue qui s'efface. Un chien errant.
Et je parviens à la gare qui vient d'ouvrir ses portes. Je veux prendre aussitôt mon billet pour Venise.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Le panneau d'affichage donnait le premier train à 6h30. Avec quatre heures de route. Jouable.
Mais là, la machine prétend que le premier est à 8h30. Je commence à perdre patience et un type visiblement SDF le voit.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Il propose gentiment de m'aider et m'emmène vers une autre machine de l'autre côté de la gare, où, en effet, le premier train est disponible. C'est de la sorcellerie, me dis-je (mais je n'étais pas dans mon état normal).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je lâche de nouveau cent balles pour mon train, dans un gémissement.
Et je patiente une heure en dégustant un bon petit déjeuner typiquement italien (un muffin au Nutella).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Le train devait arriver à dix heures et demie. Pendant quatre heures, j'essaie vainement de dormir (je somnole un quart d'heure), je lis un peu.
Et je n'ai plus une once de batterie. Impossible de prévenir le marié.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
On m'annonce un retard de dix minutes. Une heure avant l'arrivée, je vais me changer dans les chiottes d'1 m². Boutons de manchette, chaussures en cuir, chemise presque repassée, hop hop, très pratique.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
10h40, arrivée en gare de Venise.
Il fait une chaleur de dingue ce jour-là à la cité des Doges. Et c'est bourré de touristes (à peu près comme un samedi en juin quoi).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et c'est là que ça devient drôle : je ne peux pas regarder sur mon phone où est l'église, je crois juste me souvenir que c'est près du Rialto (c'est un pont avec plein de marches si tu connais pas).
Alors je me mets à courir dans Venise en suivant les panneaux "Rialto".
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Oui parce que normalement dans ces cas-là, on arrive à la gare, on hèle un taxi, et on lui dit comme dans le film : "si je suis en retard je suis un homme mort, si je suis à l'heure vous êtes un homme riche".
Sauf que c'est Venise.
Donc y a pas de taxi en fait.
Donc je cours.— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Il fait tellement chaud que je dois enlever ma veste au bout de cinq minutes. Ma chemise devient vite transparente de sueur en mode Manuel Valls. Je cours avec ma veste dans une main et ma valise dans l'autre, prise par la poignée (je veux dire qu'elle roule pas, vous l'avez ?).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et que je te pousse tous les touristes pour aller plus vite.
Je me suis jamais autant excusé que ce jour-là, de toute ma vie.
Sorry, sorry, sorry.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
11h. J'arrive au Rialto.
(Allez, une petite photo.)
Techniquement, je suis maintenant en retard, puisqu'il est établi que mon ami ne se marie pas sous le Rialto (c'est là son moindre défaut). pic.twitter.com/pxfsxGEeMf
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je traverse le Rialto. Sorry, sorry, etc.
On monte les marches et on redescend.
Je demande à une vendeuse de bondieuseries si elle peut m'indiquer l'église Santa Maria dei Miracoli.
Bien sûr, me dit-elle.
De l'autre côté du Rialto.Moi : pic.twitter.com/j5OHfI762M
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
C'est là que vous vous dites : pourquoi n'a-t-il pas demandé AVANT de traverser ce foutu pont ?
Facile de faire les malins derrière votre écran, c'est tout ce que je vais dire.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Une fois le pont retraversé, c'était pas vraiment évident. Il fallait suivre un entrelacs de rues un peu compliqué. Dans une boutique de chapeaux, on me montre l'église (qui porte bien son nom) sur une carte. Et, à 11h15, je finis par l'apercevoir au bout d'une ruelle.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et je m'immisce dans l'église, complètement à bout de souffle et débraillé, me fous au fond pour me faire oublier, et cache ma valise sous un banc.
Tout est bien qui finit bien ?
Sauf que. C'est pas terminé.— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Le prêtre italien officiait dans sa langue, et je voyais mon ami et sa future femme assis de dos en haut d'une sorte de promontoire qu'on rejoignait par un escalier d'une vingtaine de marches, où l'autel se trouvait (pardon, mon vocabulaire religieux fait défaut ici).
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
De chaque côté de l'autel, surélevé comme je l'ai dit, on trouvait un balcon. S'y trouvaient d'un côté les témoins de la femme, et de l'autre les témoins de mon ami, que je ne connaissais pas.
Sauf qu'ils étaient quatre.
Nous devions être quatre témoins.
Or 4 + 1 = 5, pas 4.— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je me dis alors que j'ai mal compris, ce qui ne serait pas une première.
Quelques minutes passent, avant que le prêtre demande aux témoins de se lever.
Aussitôt, je sors de ma pénombre, traverse la nef et me fait défavorablement remarquer en montant l'escalier.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Pour rejoindre les autres témoins, je dois passer juste à côté de mon ami, qui ne m'avait pas vu arriver, étant de dos.
Et me voyant passer, il me dit :
"Ne viens pas"Je me dis que j'ai encore mal compris. Il a dû dire autre chose.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je m'assieds derrière les quatre autres garçons qui attendent qu'on les appelle. Ce sont d'abord les témoins de la femme.
Viennent les hommes. Le prêtre appelle trois noms, qui se lèvent.
Ne restent que moi et un autre type, que je connaissais un peu.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Le prêtre appelle alors :
— Clemente…?
Et mon voisin, dont je savais pertinemment qu'il s'appelait Alexandre, de se lever pour répondre au prêtre avec insolence :
— Clément, signore.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Et il marche sans trembler vers le registre, pour le signer en face du nom "Clément Bénech".
J'apprendrais plus tard que mon ami, ne voulant pas être mal vu du sévère prêtre, n'avait pas osé lui dire qu'un de ses témoins manquait. Et il a désigné un homme de paille à ma place.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Je vous passe le reste de la journée, ma sieste dans un dortoir avec des Chinois qui téléphonaient, mon discours pendant le dîner avec deux petites heures de sommeil dans le nez, la soirée poursuivie jusqu'à cinq heures du matin, la place Saint-Marc vide et la belle mariée.
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
Sachez seulement, si vous passez un jour par une petite église vénitienne et voyez mon nom dans un registre, que la signature n'est pas la mienne. pic.twitter.com/j4hrfm69Vw
— Clément Bénech (@ClementBenech) April 8, 2018
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