Sélection d'actu

C’est quoi le SOPK ?

Par Maxime 03/09/2025

5 et 10 % des femmes dans le monde en sont atteintes.

Le syndrome des ovaires polykystiques, plus connu sous l’acronyme SOPK, est l’un des troubles hormonaux les plus fréquents chez les femmes en âge de procréer. On estime qu’il touche entre 5 et 10 % des femmes dans le monde. Pourtant, malgré sa prévalence, cette affection reste encore trop méconnue du grand public, et parfois même sous-diagnostiquée dans les milieux médicaux.
 

Qu’est-ce que c’est ?

Le SOPK est un déséquilibre hormonal qui perturbe le fonctionnement normal des ovaires. Concrètement, il se manifeste par une production excessive d’androgènes (hormones dites « masculines »), entraînant divers symptômes. Les femmes concernées peuvent présenter des cycles menstruels irréguliers, voire une absence de règles, une pilosité excessive, une acné persistante, une prise de poids difficile à contrôler, ainsi que des troubles de la fertilité. À l’échographie, les ovaires peuvent également apparaître augmentés de volume, avec de nombreux petits follicules, d’où le terme « polykystiques ». Au-delà de ces signes visibles, le SOPK est aussi associé à un risque accru de diabète de type 2, de syndrome métabolique ou encore de maladies cardiovasculaires. Il ne s’agit donc pas seulement d’un problème gynécologique : c’est une pathologie systémique, aux implications multiples sur la santé globale des femmes. En 2022 déjà, une internaute se confiait sur le bouleversement qu’avait été cette maladie pour elle :
 

 

 

 

 

 

 

Une maladie trop peu connue :

Malgré son impact considérable, le SOPK demeure trop peu connu et mal compris. Beaucoup de patientes mettent des années avant d’obtenir un diagnostic précis, souvent après avoir consulté plusieurs médecins. Certaines se voient même dire que leurs symptômes sont « normaux » ou « passagers ». Ce manque de reconnaissance engendre une grande frustration et peut favoriser l’isolement, voire l’anxiété et la dépression. Cette invisibilité s’explique en partie par le manque de recherche et de sensibilisation autour des maladies spécifiquement féminines. Les études médicales ont longtemps été menées en priorité sur les hommes, laissant de côté des affections qui touchent principalement les femmes.
 

 

 

Les femmes, davantage concernées par les maladies chroniques :

Il est important de rappeler que les femmes sont plus exposées que les hommes aux maladies chroniques. Outre le SOPK, elles doivent gérer des troubles gynécologiques comme l’endométriose, mais aussi les nombreux bouleversements liés à la grossesse, à l’accouchement et à la ménopause. Cette charge médicale s’ajoute souvent à la charge mentale et sociale déjà importante qui pèse sur elles. Pourtant, ces problématiques de santé restent encore marginalisées dans les discours publics et les politiques de recherche.
 

 

 

Pour conclure :

Le 1er septembre est la journée mondiale du Syndrome des Ovaires Polykystiques. Il est important d’en parler pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’une meilleure information permettrait aux femmes concernées d’être diagnostiquées plus tôt et de bénéficier d’une prise en charge adaptée. Ensuite, parce que sensibiliser le grand public contribue à lutter contre la stigmatisation. Beaucoup de patientes souffrent de remarques déplacées sur leur poids, leur pilosité ou leur infertilité, alors que ce sont des symptômes liés à la maladie. Enfin, parler du SOPK, c’est aussi militer pour une meilleure reconnaissance des maladies féminines dans la recherche médicale et les politiques de santé publique.
 

Un autre article ?

Un autre trouble peu connu qui ne concerne que les femmes :
 

 

Articles les plus lus de la semaine

Commentaires 0

Rédigez votre commentaire

Looks good!
Looks good!
Looks good!
fermer