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Ces hommes qui se musclent pour… humilier les autres hommes

Par Maxime 12/09/2025

V'la les mâles alphas.

On croit souvent que les hommes passent des heures à la salle de sport pour séduire les femmes ou pour se sentir mieux dans leur corps. Mais pour certains, c’est une autre raison qui les animent : ce culte du muscle est d’abord une guerre entre hommes, une compétition silencieuse où le corps devient une arme pour dominer, humilier et rappeler aux autres qui est “alpha” et qui ne l’est pas.
 

La salle, un bro club :

Les salles de musculation restent essentiellement des lieux masculins. Ce n’est pas pour rien que les espaces réservées aux femmes se multiplient. Certains diront qu’il existe pourtant une certaine bienveillance, une entraide voire une fraternité. Et cela peut être vrai. Mais la salle de sport fonctionne également comme une arène où les corps se classent, où la virilité se mesure, se hiérarchise selon les poids que vous êtes capables de soulever ou non. La musculation peut en effet se voir comme une vision viriliste du monde : dans la vie, on n’obtient rien sans “discipline”, sans “souffrance” ou sans “rigueur”. Le fameux “No pain no gain”. Un langage guerrier et compétitif où le muscle devient une médaille invisible, portée fièrement pour inspirer crainte, puissance et pouvoir sur les autres.
 

 

 

Se construire en tant que mâle alpha :

Cette logique déborde largement de la salle de sport. Dans la société, le corps musclé devient un marqueur de supériorité. Face à lui, le corps gros, le corps « mou » ou simplement ordinaire est méprisé, invisibilisé, tourné en ridicule. La grossophobie masculine n’est pas seulement un rejet esthétique : c’est une manière d’écraser l’autre, de l’exclure du jeu viril. Les publicités, les coachs fitness sur Instagram, les influenceurs répètent le même message : ne pas être musclé, c’est être faible. Mais faible devant qui ? Pas devant les femmes, qui pour beaucoup n’ont aucune fascination pour les muscles hypertrophiés. Faible devant les autres hommes, qui jugent, comparent et hiérarchisent sans cesse.
 

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Le regard masculin au cinéma :

Ce rapport de force se retrouve aussi à Hollywood. Depuis 20 ans, les acteurs masculins des blockbusters sont devenus de plus en plus bodybuildés : Chris Hemsworth, Henry Cavill, Dwayne Johnson, Chris Evans… Une galerie de corps surdimensionnés, pensés non pas pour plaire aux spectatrices, mais pour impressionner les spectateurs. Des études et témoignages le confirment : beaucoup de femmes trouvent ces corps “trop”, “artificiels”, voire “repoussants”. Ce culte du muscle extrême n’est pas une demande féminine, mais une réponse à une injonction masculine. Le cinéma de super-héros alimente un imaginaire où le corps d’homme idéal est celui qui intimide, qui incarne la puissance brute, qui fait taire la concurrence.
 
Remarquez que personne, pas une seule âme, ne s’est jamais plaint du female gaze dans le domaine du divertissement.
Le female gaze en question :
hhttps://x.com/myelessar/status/1946854020288524692
 
Les hommes parlent du “female gaze” qu’ils ont inventé, car en réalité, la plupart des femmes s’accordent à dire que c’est la chose la plus sexy qui soit jamais arrivée dans un film.

 

Pour conclure :

En vérité, la musculation poussée à l’extrême dit peu de choses sur le rapport homme-femme. Elle raconte surtout l’obsession masculine de la hiérarchie, la peur d’être en bas de l’échelle, la nécessité de rappeler aux autres sa place dans la meute. Les femmes ne sont pas le public principal de ce spectacle musculaire : ce sont les autres hommes. Quand un mec bombe le torse, ce n’est pas un appel à la séduction, mais un message adressé à ses pairs : « regarde-moi, je suis au-dessus ». Et c’est peut-être là la vérité la plus dérangeante : derrière les pectoraux gonflés et les veines éclatantes, il n’y a pas la recherche de l’amour, mais la domination.
 

Bonus :

Heureusement la salle de muscu ce n’est pas que ça, on s’y amuse souvent aussi :
 
Tweet de @tontonyams : "Un gars à la salle ça fait 1 an et demi je l’appelle frérot je sais toujours pas c’est quoi son prénom"

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