Sélections spéciales

Ce geste maternel simple a ému des milliers d’étudiants

Par Maxime 25/11/2025

Quand un geste maternel révèle la réalité de la précarité étudiante

Une étudiante confie à sa mère que la vie est difficile. Le geste inattendu de cette dernière bouleverse les réseaux et met en lumière un problème bien plus vaste.

La dure vie d’étudiant(e) :

Dans de nombreuses villes universitaires, il suffit de passer devant les centres de distribution alimentaire pour mesurer l’ampleur de la précarité étudiante : des files d’attente interminables, composées de jeunes qui tentent simplement de s’en sortir au quotidien. D’année en année, cette réalité ne s’améliore pas. Selon une étude récente de l’IFOP, près de 34 % des étudiantes et étudiants sautent régulièrement un repas faute de moyens. Ce chiffre, alarmant, illustre un problème profondément ancré dans le paysage universitaire français.

C’est dans ce contexte qu’une photo publiée sur les réseaux sociaux a suscité une vague d’émotions. Une jeune internaute y montre la profusion de nourriture que sa mère lui a apportée après qu’elle lui a confié que sa vie étudiante était difficile (“c’est harr” : c’est chaud, c’est difficile). Rien d’extraordinaire en apparence, et pourtant, l’image est devenue virale. Car pour beaucoup, elle représente bien plus que de simples courses : elle incarne un geste de soutien, de bienveillance et de compréhension.
 
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Les courses en détails :

La publication a immédiatement déclenché un flot de réactions. Certains internautes, un peu prompts à juger, se sont inquiétés de la quantité ou de la durée de conservation des produits. Mais comme l’a rappelé l’autrice de la photo, elle n’habite pas seule et il est impossible d’évaluer la consommation d’une personne sur un simple cliché. La majorité des réactions, toutefois, ont salué le geste maternel et la qualité des achats. On y voit des produits essentiels (pâtes, farine, beurre, légumineuses en conserve) mais aussi des épices, des fruits et légumes frais, ainsi que des serviettes hygiéniques. Cet élément en particulier a été souligné : en 2025, 23 % des étudiantes sont encore touchées par la précarité menstruelle, une réalité trop souvent invisibilisée.
 
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Savoir ses parents derrière nous :

Ces courses révèlent une chose simple : la mère en question sait ce dont une étudiante a besoin pour vivre dignement et se sentir en sécurité. Et c’est précisément cela qui a fait réagir tant de jeunes en ligne. Beaucoup ont souligné à quel point un tel soutien parental leur paraît presque inimaginable. Car derrière la précarité financière se cache aussi une précarité affective. Plus d’un tiers des étudiant(e)s, soit 40 %, déclarent se sentir régulièrement seul(e)s. Pour celles et ceux qui n’ont pas de soutien familial (ni financier, ni émotionnel), cette photo agit comme un rappel brutal de ce qui leur manque au quotidien.
 
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Pour conclure :

Si cette publication est devenue virale, ce n’est pas seulement parce qu’elle est touchante. C’est parce qu’elle met en lumière plusieurs enjeux sociétaux majeurs : la montée de la précarité étudiante, les conséquences d’une parentalité absente ou toxique, et l’impact de ces réalités sur le parcours universitaire. Les difficultés économiques, on le sait, influencent directement la réussite des études, l’accès aux ressources et la santé mentale. Autrement dit, le système universitaire, présenté comme un terrain de méritocratie, ne peut être dissocié des conditions matérielles et familiales de celles et ceux qui le traversent.

En somme, ce geste maternel devenu viral n’est pas qu’un moment de tendresse partagé en ligne : il révèle, à sa manière, les inégalités profondes qui structurent encore la vie étudiante en France et invite à repenser ce que l’on attend réellement de la méritocratie.
 
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Bonus :

 
Être étudiant(e) et pauvre, une réalité difficile de chaque instant :
 

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