La fin de la bulle économique (1990) met un coup d’arrêt à la frénésie de consommation. L’idéal du salarié d’entreprise disparaît, laissant nombre de Japonais angoissés par leur avenir. Le kawaï et ses attraits de dépendance deviennent de plus en plus désirés par les hommes.
— Lex Tutor (@NunyaFR) July 17, 2022
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De nombreux discours féministes actuels soulignent que, désormais, la culture kawaï entretient la domination culturelle et l’exploitation des femmes dans le pays, en encourageant leur soumission, leur innocence et leur faiblesse.
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En infantilisant leurs lettres, les jeunes femmes se moquent de la rigueur de l’écriture japonaise en rejetant l’idéal de la bonne épouse-mère en vogue durant la guerre.
Puisque sortir de l’enfance impose de se plier à une maturité sacrificielle, alors elles n’en sortiront pas.— Lex Tutor (@NunyaFR) July 17, 2022
La reprise du kawaï passe aussi par sa sexualisation. Le hentaï présente des filles souvent jeunes et innocentes, et les ventes des uniformes scolaires comme fétiches explosent. Les magazines de charme affichent désormais des jeunes filles en chaussettes longues et en uniforme. pic.twitter.com/wEqlbigUM3
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Selon ces mêmes autrices, aucun paradigme post-kawaï ne pourra émerger tant que la structure culturelle et sociale n’aura perdu de son autorité.
En attendant, le kawaï n’est plus désormais qu’à l’image d’Hello Kitty : sans bouche. pic.twitter.com/mz00DzmAh2— Lex Tutor (@NunyaFR) July 17, 2022
De nombreuses écoles interdisent l’utilisation des lettres rondes. En vain. Rapidement, cette rébellion graphologique va s’accompagner d’un contrôle de plus en plus actif des femmes sur leur propre culture. La Grande-Bretagne a son youthquake, le Japon aura son kawaiiquake. pic.twitter.com/bvQtyBqa7l
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À contrepied de l'imagerie d'avant-guerre, docilité et dépendance envahissent la pornographie masculine et ce dans toute sa noirceur : on estime en 2007 qu’une scène sur trois est une scène d'abus sexuel.
Le kawaï, à l’origine asexué, devient un moteur de la sexualité masculine.— Lex Tutor (@NunyaFR) July 17, 2022
L'écriture ronde gagne le pays et les uniformes scolaires strictement codés se personnalisent, influencés par l’esthétique « cute » euro-américaine, par les films de Disney jusque là interdits, mais aussi par la folle effervescence artistique de l’époque. pic.twitter.com/LuE3fnisY2
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Il devient aussi progressivement une pression sociale : il faut être kawaii, et le plus longtemps possible. Dans les années 2000, Kuroda Chieko incarne « l’adulte kawaii ». En 1999 le magazine « Sweet » titre : « à 28 ans proclamez être une fille tout le reste de votre vie. » pic.twitter.com/MMw0EkzVT1
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Au cours des années 60, les femmes se réapproprient les shoujo manga, genre à destination du public féminin, aux mains des hommes depuis les années 50. En 1972, la publication de « La Rose de Versailles », inspirée du féminisme de la seconde vague, est un immense succès. pic.twitter.com/tuaIXpEg7h
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