l y a quelques mois, Nathalie a fait un malaise au travail. Elle a été raccompagnée chez elle. Quelques jours plus tard, elle a reçu un courrier qui disait qu’elle était en arrêt pour 6 mois. Elle devait reprendre au mois de juillet.
— Fanny (@FanGerdil) July 31, 2022
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Cette période d’isolement a été très dure. Elle l’a vécu comme une injustice. Pourquoi cet arrêt forcé alors qu’elle n’avait fait qu’un petit malaise. 6 mois totalement seule, c’est terrible. Alors elle se réjouissait de reprendre.
— Fanny (@FanGerdil) July 31, 2022
Le 7 juillet, je la croise dans l’ascenseur. Elle me dit qu’elle a reçu une nouvelle lettre de son chef qui prolonge son arrêt. Elle est si triste. Je lui conseille de contacter les syndicats, elle essaie de parler un peu plus longtemps mais je suis sur le pas de ma porte.
— Fanny (@FanGerdil) July 31, 2022
Je me fais hospitaliser le lendemain, j’ai mille choses à faire, on reparlera plus tard. Quand je suis rentrée deux jours plus tard, la concierge m’a dit que « la petite handicapée » était morte. Je ne sais pas si elle est tombée ou si elle est morte de chagrin.
— Fanny (@FanGerdil) July 31, 2022
Nathalie n’était pas une amie, juste une voisine qui demandait rarement de l'aide. Discrète, vulnérable mais indépendante, seule, presque transparente. Et surement la femme la plus courageuse de la terre.
— Fanny (@FanGerdil) July 31, 2022
Un grand merci d'avoir aimé ou relayé ce simple témoignage qui n'avait d'autre but que d'exprimer une réelle admiration pour cette femme si forte. A ceux qui s'interrogent de manière légitime sur le manque d'accompagnement ou sur la mise à l'écart de son travail,
— Fanny (@FanGerdil) August 1, 2022
je ne peux pas apporter de réponse et je ne souhaite pas que des jugements trop hâtifs soient portés. L'employeur voulait peut-être prendre le temps d'adapter le poste. Je n'ai livré que le sentiment de Nathalie et je ne connais pas le contexte.
— Fanny (@FanGerdil) August 1, 2022
Elle me passe l’espèce de peignoir et commence à faire le noeud au niveau du cou.
— Rod Serlings (@Rod___Serling) August 2, 2022
Et pendant que ça sert de plus en plus fort, elle me jette à la figure :“c’est vraiment un e.culay ce client, ”
Moi essayant de passer mon doigt entre le noeud et mon cou pour reprendre de l’air. pic.twitter.com/wHJvFgLtbl
Elle m’envoie au shampoing,
— Rod Serlings (@Rod___Serling) August 2, 2022
Je tire toujours sur la ficelle, je pense que je vais avoir une marque à vie.
Elle ouvre le jet d’eau.
“Ça va pas trop chaud ?”
Je pense que l’eau provenait directement d’antarctique. Proche du zéro absolu, je me demande comment l’eau n’a pas gelé pic.twitter.com/QpjT7PK4lk
J’ose pas passé pour le client pénible, je dis juste sur le ton de l’humour que c’est parfait pour un ours polaire.
— Rod Serlings (@Rod___Serling) August 2, 2022
La température redevient clémente et là commence le shampouinage…..
J’ai jamais vu quelqu’un frictionner les cheveux avec autant d’énergie….